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Rufino Luro Cambaceres    (Luro Cambaceri ???) 

À cet homme que j'admire, ma mémoire permanente par sa fille Ana Maria Luro   
    allways     

 
  L' A M É R I Q U E  et  L’ A É R O P O S T A L E   
L'Amérique et l'Aéropostale   Dates
  
Les lignes Latécoère s'arrêtent là où commence l'Aéropostale   Précisions

Fundador del AERO CLUB BAHIA BLANCA.
Primer piloto aviador de Reserva de la Aviación Naval.
Jefe de línea de Aeroposta.
Más de 10500 horas de vuelo.
Pionero de la aviación civil 

Fondateur de l'Aéroclub de BAHIA BLANCA.
Commandant réserviste de l'Aéronavale . 
Chef des moyens électriques de Aeroposta. 
Plus de 10500 heures du vol. 
Pionnier de l'aviation civile d'Argentine
     Source  

Founder of the AERO CLUB BAHIA BLANCA. 
Flying aircraft commander of Reserve of the Naval aviation. 
Wire chief of Aeroposta. 
More than 10500 flight hours. 
Pioneer of the civil aviation of Argentina

1895

 
*   Rufino Luro Cambaceres naît à Buenos Aires fils de
Susana Cambaceres et Rufino Luro  ref  
     Rufino Luro Cambaceres born Buenos Aires 
     Nace en Buenos Aires, Rufino Luro Cambaceres

1913

 * Début dans l'aviation - Begins in Aviation - Se inicia en la aviación

1924

 * Crée l'Aéro-club de Bahia Blance - creates the Aero Club Bahía Blanca  -  funda el Aero Club Bahía Blanca 

1931


 * 28 décembre. Rufino Luro Cambaceres atteint l'objectif qu'il s'était donné: le vol jusqu'à Ushuaia, la ville la plus du sud du territoire Argentin, le même jour. Rufino fait escale à San Antonio Oeste et Trelew où il fait les pleins pour continuer sur Río Gallegos, San Julián et Santa Cruz.  source  

1953


 * Reçoit la Médaille Aéronautique de la République française -Receives the Aeronautic Medal of the French Republic -   Rufino Luro Cambaceres recibe la Medalla Aeronáutique de la República Francesa  Source 

La branche française & argentine de la famille CAMBACERES  (CAMBACÉRÈS)   (wayback archives)
Parmi lesquels Jean-Jacques Régis de Cambacérès, duc de Parme, deuxième consul, puis archichancelier de l'Empire, est un jurisconsulte et un homme politique français, né le 18 octobre 1753 à Montpellier et mort le 8 mars 1824 à Paris. Lorsque son père, Jean Antoine de Cambacérès, maire de Montpellier, connut des difficultés financières, il fut mis au ban de la société, ce qui marqua fortement Jean-Jacques Régis.
Ses frères sont Étienne Hubert de Cambacérès qui sera archevêque de Rouen, cardinal et sénateur et Jean-Pierre-Hugues Cambacérès, général. Fils du précédent, son neveu, Marie Jean Pierre Hubert de Cambacérès, connu sous le nom de duc de Cambacérès, est pair de France sous Louis-Philippe, puis sénateur et grand maître des cérémonies sous Napoléon III.

"Il est bon de savoir qui l'on est et d'où l'on vient. Cette connaissance de soi-même nous garantit des chimères de la vanité et d'une modestie paresseuse qui conduit à l'abaissement." (Cambacérès)
"Dans un gouvernement républicain, il est quelquefois dangereux d'être un héros. Dans des états monarchiques, il est souvent dangereux d'être un sage. Le premier effraie la liberté ; le second effraie le despotisme...
D'origine cévenole, la famille Cambacérès vient plus précisément du canton du Vigan. Etymologiquement le nom Cambacérès (ou Cambassédès) provient pour certains de 2 mots languedociens camba, jambe et assedat, assis : ce qui peut se traduire par le surnom assis sur jambes ou court sur jambes. D'autres pensent que le nom signifie originaire du lieu Cambassédès : lieu-dit situé dans la commune d'Avèze, près du Vigan.

Vachet écrit:  
Encore une étape et nous arrivâmes à San Antonio Oeste où nous attendait Mermoz avec un "Laté 25", tandis qu'un autre avion, un biplan
Curtiss Oriole , piloté par son propriétaire, M. Luro Cambacérès, avait atterri sur le même lac desséché que j'avais choisi comme lieu de ma rencontre avec Mermoz. J'allais, d'ailleurs, peu après, engager ce pilote, Luro Cambacérès, à l'Aeroposta Argentina dont il devint d'abord chef-pilote, puis, bien plus tard, directeur de l'exploitation. Il est même assez curieux de constater qu'à ce moment nous comptions parmi les dirigeants de la filiale de l'Aéropostale deux descendants directs des consuls français, compagnons de Bonaparte: Emmanuel de Sieyès qui était l'homme de confiance de M. Marcel Bouilloux-Lafont en Argentine et le représentant de son groupe dans ce pays, "patron" de l'Aéropostale et de l'Aeroposta, et Rufino Luro Cambacérès.


* Rufino Luro Cambaceres écrit dans "Rumbo 180°, Hellas en el cielo austral"
 
“A l'arrêt de l'avion, est descendu de la cabine une personne que nous ne connaissions pas. Large d'épaules, grand, les bras ballants le long du corps, une démarche lourde et ondulée un peu comme celle d'un ours. Dégageant une grande puissance, une grande résistance, une grande prestance, nous sentons, pour la première fois que cette personne resterait toujours liée au succès des plus australes liaisons aériennes du monde: Antoine de Saint-Exupéry ". 
“C'est avec ces mots, que Rufino Luro Cambaceres, le pilote argentin à Bahia Blanca, raconte dans son livre, Rumbo 180°  , la première rencontre avec Antoine de Saint-Exupéry qui a eu lieu le 14 d'octobre 1929, sur l'aérodrome de Harding Green.  (Exactement Villa
Harding Green, à Bahía Blanca, où ont commencé l'aviation civile argentine et les activités de l'Aéroclub, et, qui a été la première escale des vols de La Aeroposta Argentina vers la Patagonie, sous l'impulsion de Almandos Almonacid, Sanchez Berrieux et tant d'autres pionniers... et Saint-Exupéry..  source )
Antoine de Saint-Exupéry, vivant à Bahia Blanca, est venu remplacer Paul Vachet à la direction de la Aeroposta Argentina. Le plan d'extension de la ligne vers le sud était désormais sous sa responsabilité. 
Avec Bernardo Artigau et Luro Cambaceres, Vachet avait étudié l'extension de la première étape de cette ligne, de Bahia Blanca à 
Comodoro Rivadavia. Les difficultés à surmonter pour l'extension de la Ligne vers le sud étaient le vent, vent moyen à la surface de 80 km/h et 160 km/h en altitude; en hiver, la neige sur les pistes, le gel des carburateurs, etc. Artigau était au terrain de Bahia Blanca et Luro Cambaceres sur celui de San Antonio Oeste, les premiers tronçons de l'itinéraire pour Comodoro; puis l'Aeroposta a continué sur la ville de Trelew (Trelew dont le terrain avait été choisi un  mois auparavant par Pedro Ficarelli et son mécanicien Vitolo, et était apte à recevoir les avions mais dans des conditions encore précaires. Le terrain de Comodoro, aussi avait été  sélectionné par Ficarelli)
Saint-Exupéry est arrivé quinze jours après les premiers vols de ce tronçon . Il assiste ensuite aux préparations fébriles dans l'achèvement des derniers détails. L'inauguration officielle eut lieu le 1er novembre avec l'auspice de l'Aéroclub de Bahia Blanca. En plus des autorités officielles et des invités, le public avait été aussi invité pour le vol inaugural. L'avion, un Laté 25 avait été mis en place sur la piste de l'aérodrome de Villa Harding Green dans les hangars de l'Automobile Club de Bahia Blanca. A l'arrivée du train en provenance de Buenos Aires, la correspondance est déchargée et est acheminée sur le terrain.  Les invités et journalistes de Bahia Blanca se pressent. Saint - Exupéry est le pilote de ce vol inaugural qui part à 7h 32. Jean Mermoz, avec un Laté 28, arrivera une heure
plus tard avec les autorités et journalistes de Buenos Aires. Ils font escale à Trelew et bientôt ils débarquent à Comodoro Rivadavia. 
La joie des "colons" est indescriptible. C'est la fin d'une longue période d'isolement. Deux fois par semaine les avions de l'Aeroposta uniront Bahia Blanca à Comodoro Rivadavia. 
Nous pouvons imaginé la joie et la satisfaction de Saint-Exupéry d'avoir participé personnellement au raccourcissement des moyens de transport de courrier dans cette région (quelques heures contre plus de huit jours) à la grande satisfaction des autochtones, avec la compagnie dans laquelle il avait été affecté comme Directeur d'Opération. Il a été sans un doute un des acteurs qui ont étudié et  développé avec acharnement, conjointement avec d'autres directeurs de l'Aeroposta Argentine, l'extension de la ligne jusqu'à Río Gallegos 
Le 31 mars 1930, (Alain Gerbeaud) Saint-Exupéry inaugure les vols sur Río Gallegos. Il emmène de Buenos Aires les autorités (parmi lesquelles, Marcel Bouilloux-Lafont, Président de la Compagnie Générale Aéropostale (dont l'Aeroposta Argentina était sa branche locale), et les journalistes qui avaient débarqué la veille et passer la nuit à l'escale de Trelew. 
Ils débarquent à Rio Gallegos où ils sont reçus par une population émerveillée: la Patagonie se sent intégrée au reste du pays définitivement. Une heure plus tard arrive l'avion avec la correspondance de Comodoro et des escales intermédiaires, piloté par Rufino Luro Cambaceres. 
Des vols du baptême de l'air eurent lieu pour chasser les craintes que l'avion inspirait alors. 
R_o Gallegos-31-marzo-de-1930.jpg (105517
                    octets)
Le jour de la célébration de la première année de l'extension de la ligne du sud de Bahia Blanca à Comodoro Rivadavia, Saint-Exupéry inspecte les installations du terrain de Villa Harding Green à Bahia Blanca, avec son avion Laté 25 qu'il avait baptisé “Piloto Ficarelli” en hommage à l'aviateur argentin mort dans un accident aérien. (...au fuselage étroit, Mermoz prend le cercueil de Ficarelli.. )
 
source " EL PRINCIPITO "  (en français Le Petit Prince)      montage lepeps         autre source 

 
Le premier passagerun jour avant le vol inaugural du jeudi 31 d'octobre de 1929
Dans les jours précédents le vol inaugural, Saint-Ex accompagné par le pilote argentin Rufino Luro Cambacérès, sur le monoplan Laté 25 No 645, fit  une tournée d'inspection des escales de la ligne de Patagonie: 
Bahía Blanca, San Antonio Oeste, Trelew et Comodoro Rivadavia , à l'arrivée à Comodoro Rivadavia Saint-Ex décide de retourner seul comme pilote à Bahía Blanca avec comme passager, à la demande du directeur local de Aeroposta Alberto Augé, le jeune ingénieur des mines prospectant le pétrole, Armando Ulled, jusqu'à Trelew, 400km au nord pour rendre visite à sa fiancée, fille du consul anglais Puerto Madryn !          source  

PHOTOS  

 

* Le pilote argentin Rufino Luro CAMBACERES de Aeroposta Argentina, la branche, de caractère national, de la C.G. Aéropostale

*Avec le Français Don Alberto Gourinski,Chef d'escale Cambaceres a grandement participé  à la création de la ligne Buenos Aires - Rio Gallejos, affectés tous les deux à Comodoro Rivadavia 

* Lettre d'Antoine de Saint-Exupéry à l'attention de Rufino Luro Cambaceres 

* La ligne de Patagonie, la plus australe du monde Voler en Patagonie était en 1930 un acte d’héroïsme.



*  Mermoz sortant de chez le coiffeur !!! 1936 (mentionnée au verso).

* Document personnel. Fred 

  
*
l'Aéro des 24 juillet 1936 et 25 déc. 1936) 

    mermoz-aero-bleu.jpg (132532 octets)

<=== Traduction "Pour Alberto... Mon grand camarade et bon peintre (? dans le sens créateur?) de la conquête patagonique, affectueusement". signature Allalen (Peut-être Armando Ulled, inspecteur des mines, pétrole à proximité) ou quelque chose de ce genre (traduction Guillemette de Bure) 

 

* Document personnel Fred 

* La photo a-t-elle été prise à Buenos Aires ou à Comodoro Rivadavia ?

* Gourinski est à gauche, Cambaceres à ses cotés. Tout à droite Paul Vachet, souriant. 
   les autres personnages restent à identifier mailme !!!   

 




    Devant le laté 25 F-AISA à Rio Gellegos et quelques passagers pour Puerto Santa Cruz 

   Rufino Luro Cambaceres à gauche, Saint-Exupéry à droite, au centre Laurent Eynac


Rufino Luro Cambaceres à gauche, Saint-Exupéry à droite, au centre Laurent Eynac LARGE 

 
Dédicace de D. Daurat pour Luro Cambaceres, 11 septembre 1929 

 
Quelques précisions sur Comodoro Rivadavia, relevés chez  Adrián Duplatt  (Source )
 
«Je me souviens la première fois je les ai vus, j'ai eu peur ... avec ces grands sacs de cuir, ces casques, ces lunettes... ils ressemblaient à des monstres.»
* Souvenirs de Camila Raquel Aloyz de Simonato  (Doña Camila de Simonato), fille de Julio Aloyz y Camila Giubetich, un colon russe installé qui avait l'agence de la C.G. Aéropostale et des "lignes aériennes". Elle était au collège Maria de San Julian (colegio María Auxiliadora de San Julián), 450 km au sud de Comodoro Rivadvia! ! ! le froid... le gel...  
A 10 ans elle fait son premier voyage en avion, en décembre 1931, le pilote étant Palazzo... quelques pilotes pionniers dans cette région, écrit-elle, furent Giyane, Bernos, Saint Exupery, Casimiro Szlápelis, Luro Cambaceri, les frères (Tomás et Norberto), Thomas et Norbert  Fernandez, Domingo Yrigoyen... Elle relate, les premières aventures dans le ciel patagonien, le légendaire duel, entre le pilote le vent... le destin de Saintex... 
les cartes ici, les provinces...   La première aventure dans le ciel de Patagonie par Simonato Dona Camilla  et Pionniers de l'aviation en Patagonie         



Lettre d'Antoine de Saint-Exupéry à l'attention de Rufino Luro Cambaceres

Après la liquidation de la Compagnie Générale Aéropostale en 1931, Rufino Luro Cambaceres est nommé directeur de l’Aéroposta Argentina reprise par le gouvernement Argentin. Pour Antoine de Saint-Exupéry, la fin de l’aventure Aéropostale en Argentine va demeurer une source de désespoir immense durant plusieurs années. La lettre suivante est la réponse de Saint-Exupéry aux nombreuses lettres de son vieil ami Cambaceres. Elle témoigne à la fois du deuil de l’auteur et de l’amitié ineffaçable qui lie les deux hommes.
 
« Mon cher Luro,
Je viens de recevoir votre lettre. Elle me touche comme tant d’autres auxquelles je n’ai pas répondu… Et je vous dois bien là-dessus quelques explications ainsi qu’à mes autres amis d’Argentine. Maintenant que tous ces souvenirs sont lointains et un peu apaisés et un peu moins amers, je puis en parler sans déchirement. 
Car voyez vous Luro  mon départ d’Argentine et de l’Aeroposta Argentina m’a été bien plus dur et m’a bien plus peiné que vous ne sauriez l’imaginer. Il n’y a point de périodes de ma vie que je  préfère à celle que j’ai vécue parmi vous. Il n’y a point de camaraderie qui m’ait paru plus saine que la votre. Quand l’Aéropostale d’à côté était perdue d’intrigues particulières, nous vivions dans la paix.
Je ne sais pas si j’ai été pour quelque chose dans cette absence de petits drames humains et de discussions inutiles, ou si elle n’était due qu’à votre santé morale et à votre jeunesse de coeur, mais je sais bien que j’y tenais de toutes mes forces et que jamais vous ne m’avez déçu.
Et puis il y a tous les souvenirs du travail commun, les voyages dans le Sud, la construction de la ligne, les vents de Comodoro, les fatigues, les inquiétudes et les joies que j’ai partagées avec vous.  Enfin, voyez vous Luro, je m’etais à la longue, un peu senti chez moi dans votre Argentine. Je me sentais un peu votre frère et je pensais pouvoir vivre longtemps au milieu de votre jeunesse si généreuse.
Puis brusquement j’ai dû vous quitter et cela m’a beaucoup serré le coeur. Et je suis tombé, en rentrant, dans une Aéropostale tourmentée, noyée dans les intrigues d’une politique confuse, et injuste. J’ai bien senti que je ne retrouverais pas la paix que j’avais perdue. Et alors, voyez vous, aussi inexplicable que cela puisse vous paraître, j’ai essayé de ne plus trop me souvenir. Lorsque je recevais une lettre de vous, je revoyais avec tant de netteté vos grands espaces libres du sud que cela me faisait du mal. Lorsque je recevais une lettre d’Artigau, je me revoyais au petit jour avec lui sur le terrain de Pacheco, à l’heure du courrier d’Asunción et cela aussi me rendait les jours présents plus amers. Non seulement j’éprouvais une sorte d’impossibilité physique absolue à répondre, mais encore j’avais beaucoup de mal à décacheter ces enveloppes et à rentrer dans mes souvenirs. Si un homme aime sans espoir une femme très belle il doit, pour vivre en paix, déchirer ses photographies … c’est un peu ce que je faisais.
Je vous raconte tout cela tout simplement maintenant que les années ont passé et que je n’éprouve plus, lorsque je songe à toutes ces choses, qu’une amicale mélancolie... J’oublie peu à peu les mauvaises heures du départ et  ne me souviens plus que de celles qui étaient belles. Et je suis heureux de pouvoir enfin vous écrire et de vous remercier enfin de tout ce que l’Argentine m´a donné.
Croyez mon cher Luro à une amitié qu’était et reste si profonde. Croyez que je serai heureux d’avoir parfois de vos nouvelles et que je répondrai toujours.
Saint Exupéry.»
5, rue de Chanaleilles – Paris (Date: entre 1934-1936)
(L’original de cette lettre se trouve au Musée Aéronautique de Morón par la volonté expresse de Luro Cambaceres.)
 
© Argentina Excepción       source retour dans le texte



La ligne de Patagonie, la plus australe du monde
Voler en Patagonie était en 1930 un acte d’héroïsme. Les pilotes devaient affronter le vent violent, le froid glacial et en hiver des pistes couvertes de neige, avec des moyens de communications et d’orientation rudimentaires.

04.05.2012

source
Les premiers vols dans cette région furent effectués par l’escadrille du capitaine Antonio Parodi en 1922 et 1923. Ces reconnaissances furent considérées comme une «mission suicide».
Ces relèvements servirent à Paul Vachet, premier directeur de l'exploitation de la Compagnie Aeroposta Argentina, pour préparer l’ouverture d’une ligne régulière longeant la côte Atlantique argentine.
*Le 01 Novembre 1930, le premier tronçon de la ligne de Patagonie comprise entre Villa Harding Green à Bahia Blanca jusqu’à Comodoro Rivadavia avec comme escales intermédiaire San Antonio Oeste et Trelew est inaugurée.
Quatre Laté 25 effectuent le vol avec entre autres comme pilotes Jean Mermoz accompagné de Marcel Bouilloux-Lafont, Président de la Compagnie et Antoine de Saint-Exupéry nouveau directeur de l'exploitation de la Compagnie "Aeroposta Argentina". Ce dernier, voyage avec les premiers sacs de courriers.
*Après l’ouverture du tronçon Bahia Blanca / Comodoro Rivadavia, Saint-Exupéry se lance dans les repérages de la seconde partie allant de Comodoro Rivadavia à Rio Gallegos en passant par Puerto Deseado, San Julian et Santa Cruz (Cf: ligne violette sur la carte). Le projet de rejoindre Punta Arenas au Chili ne vit pas le jour… Ni même la fantasque étape du Paso Ibañez.

Bahia Blanca
Bahia Blanca fut choisi comme la tête du premier tronçon de la ligne. Le courrier arrivait de Buenos Aires ou en repartait par voie ferrée.
San Antonio Oeste
San Antonio Oeste, situé dans le creux du golfe San Matias, était l’étape intermédiaire avant Trelew. Aujourd’hui son aéroport porte le nom d’Antoine de Saint-Exupéry. Les pilotes de la ligne descendaient à l’hôtel El Americano, devenu de nos jours restaurant et salon de thé.
 Trelew
Trelew a été construite, comme beaucoup de ville de Patagonie, avec des maisons revêtues de tôles en zinc. A l’époque la majeure partie des matériaux était importée directement d’Europe par bateaux jusqu’à Puerto Madryn et ensuite par train jusqu’à Trelew (59 km). Les autres matériaux venaient de Buenos Aires, de la même manière.
Trelew se situe peu avant l’embouchure du rio Chubut, bon repère pour les pilotes de l’Aeroposta. Aujourd’hui l’hôtel Touring Club, situé en plein cœur historique de la ville, garde encore des souvenirs du passage de Saint-Ex. Plusieurs photos et une plaque commémorative ornent les murs. La brasserie l’hôtel, ainsi que le Grand Salon nous plongent dans l’ambiance des années folles.Les habitants de Trelew se souviennent volontiers de cette page de leur histoire où les avions de la Ligne les sortirent de l’isolement. Ils se souviennent aussi de la première habitante à avoir fait un baptême de l’air : Elena Powell de Jones, alors âgée de 95 ans !
 Comodoro Rivadavia
Comodoro Rivadavia était la tête de pont de la seconde partie de la ligne Sud. C’était l’étape où le courrier changeait de pilote et d’avion. Armando Ulled fut le premier passager d’un vol commercial à Comodoro Rivadavia. Il se souvient :
« Je voulais rendre visite à ma fiancée (novia) qui vivait à Puerto Madryn et la solution du bateau était peu rapide... Ce ne fut point précisément un vol tranquille. Je me suis retrouvé avec des nausées, accoudé sur un des sièges. A la moitié du vol, à travers une petite lucarne qui sépare la cabine du lieu où voyagent les passagers, Saint-Exupéry me passa un petit papier écrit. Puis d’autres et encore d’autres. Sur ces papiers, il me donnait des informations sur le vol et me demandait mes impressions. Plus tard, il me demanda un sandwich et me dit que nous arriverions dans deux heures.»
Puerto Deseado
Les instalations de l'Aeroposta Argentina à Puerto Deseado.
Vivant à Puerto Deseado à l’époque, Valeriano Pérez écrit dans “Apuntes Historicos del Correo y telégrafo en Puerto Deseado” la petite histoire suivante:
« Arriva un télégramme pour l’aviateur et je fus lui livrer à l’hôtel où il se logeait. J’y trouvais Saint-Exupéry, juste arrivé et accoudé sur l’immanquable bar […]. Je lui remis le pli, il me restitua le reçu signé, et comme je ne me retirais pas, peut-être pensa t-il que j’attendais un pourboire. Il me caressa alors la tête et me donna une monnaie. Je balbutiais un timide merci et sortis de l’hôtel. Je n’attendais pas un pourboire. J’étais resté médusé en contemplant de si prêt un authentique héros d’un roman de Jules Verne.»
San Julián
Camilia Raquel Aloys de Simonato, fille de Julio Aloys, gérant de l’Aeroposta de San Julián, raconte:
«La première fois que je les vis, je pris peur… Avec leurs grandes vestes en cuir et les lunettes ils ressemblaient à des monstres. Ils entraient toujours par la porte de la cuisine. Ils étaient alors amis de papa et de mon oncle… Je crois que c’était un refuge pour eux… Ils disaient que pour les accueils chaleureux, il n’y avait de gens comme les Patagons, en aucun endroit au monde… Ainsi comme eux nous ouvraient les cieux, nous-mêmes leurs ouvrions-nous nos demeures… Ces hommes amenèrent le monde à notre Patagonie, ils dégagèrent le ciel, ouvrirent les routes… nous avions à les choyer.»
Santa Cruz
La poste de Santa Cruz.
De toutes les étapes de Patagonie, Santa Cruz était la plus isolée. Selon Cambacérès :
«L'atterrissage sur le terrain de Santa Cruz totalement couvert de neige, présentait de nouvelles difficultés. Sans référence, avec les buissons occultés sous le tapis blanc, sans pouvoir préciser l’altitude, il se produisait un phénomène de miroir, semblable à celui de l’eau tranquille. Méconnaissant l’épaisseur de la couche de neige et sa solidité, on devait recourir à un atterrissage sur du sable qui évitait un possible tonneau ou fracture du train d’atterrissage. Sur sable, c’était un atterrissage spécial, mais coutumier des pilotes français en Afrique, qui en cas d'atterrissage d’urgence devaient amoindrir le violent choc contre le sol.»
Rio Gallegos
Le plan d’Aeroposta Argentina fut accompli : le 31 Mars 1931 Saint-Exupéry inaugura les vols jusqu’à Rio Gallegos. Il amena depuis Buenos Aires Marcel Bouilloux-Lafont et des journalistes.
A l’atterrissage, ils furent accueillis par la population avec ferveur. Ce même jour, des baptêmes de l’air eurent lieu pour que les habitants vainquent leur peur des avions.


 
 
   
Mise en garde du webmaster 
Je ne suis pas historien ni écrivain.  L'objectif de ces pages n'est pas d'aborder de manière exhaustive l'histoire de L'Aéropostale en Amérique du Sud, encore moins celle de Aeroposta Argentina. Pour cela voir L'Aéropostale  LES SECRETS DE L’AÉROPOSTALE , L'Amérique et l'Aéropostale ...  et adressez-vous à l'Argentine. 
Toutefois, que ceux qui prennent des informations de cette page aient la pudeur de noter les références... montage lepeps  dont le but, peut-être prétentieux, est d'être en quête de la vérité à partir de données réelles. et non pas d'élucubrations fantaisistes et romancées pour en tirer des récits erronés, incomplets et subjectifs. Cette page est appelée à être modifiée avec de  nouvelles pièces du puzzle.  

source  http://www.patagoniadixit.com.ar/Prologo/1930-1942.htm  

1928 
*
16 Avril 1928 Mermoz effectue le premier vol de nuit sur le tronçon Buenos Aires-Rio.
1930
  
*
   Le 12 mai 1930 Première liaison postale sur l'Atlantique Sud : Mermoz, Dabry et Gimié à bord du Laté 28-3 baptisé "Comte de La Vaulx" décollent de Saint Louis. Le 13 Mai, amerrissage à Natal après avoir parcouru 3 173 km en 21 h et 10 mn de vol. De Toulouse à Santiago le courrier, 130 kilo, a été acheminé en 5 jours.  
* du 13 au 20 juin, Saint-Ex prend part aux recherches de Henri Guillaumet et le ramène à Buenos Aires.  
1931  
Le 31 mars 1931 la C.G. AEROPOSTALE est mise en "liquidation après un complot politico-financier". Les colons s'organisent rapidement pour continuer les vols en  Patagonie et transforment Aeroposta Argentina en Aeroposta Nacional et pendant 18 mois. Rufino Luro Cambaceres en devient le patron. 
* le 28 décembre 1931 premier vol commercial sur Ushuaia par  Rufino Luro Cambaceres  

 

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