lepeps lien ==> L'Amérique et l'Aéropostale Dates Précisions
Aeroposta
Argentina, puis Aeroposta Nacional
(31 mars
1931 ?), avec du
personnel
recruté
sur place par Almonacid, Bernardo
Artigau -2
pilotes
argentins ayant combattu dans l'aviation française en 14-18- le pilote Luro
Cambaceres -d'origine
française-, le
"chef d'escale" Don
Alberto (Albert) Gourinski -immigré français- en place à Comodoro
Rivadavia... va faire le même
travail que la
compagnie
générale Aéropostale.. tous animés
d'une ardente
émulation, du plus pur esprit de la ligne, et
qui formaient une équipe qui rivalisait avec celle des
Français. (ref. La Ligne de Fleury)
Nota
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Dernière mise à jour/ last
updating:
31
déc.
2008
BUENOS
AIRES
L'AEROPOSTA ARGENTINA
Les
3 lignes au départ de Buenos Aires
avec des extraits de "Avant
les JETS" de Paul Vachet, de La Ligne
de JG
Fleury,
de Rombo 180° de Rufino Luro
Cambaceres
Première ligne vers le nord | * Buenos Aires => Monte Caseros => Asunción vol inaugural le 1er janvier 1929, par Paul Vachet et Ficarelli | ||
|
* 1
Buenos
Aires => Comodoro Rivadavia, "reconnue"
par
Ficarelli puis par Vachet ... de février 1929 jusqu'en
sep.-oct.
1929. Inauguration officielle par Saint-Exupéry le 1er
novembre
1929. Pedro Ficarelli avait déjà commencé la
reconnaissance avec
un Breguet XIV en août 1928 jusqu'à Rio Gallegos. * 2 Comodoro Rivadavia => Rio Gallegos, "reconnue" par Saint-Exupéry (a) (oct. 1929-mars 1931), remplaçant Vachet, en collaboration avec Luro Cambacérès et Bernado Artigau... Ligne inaugurée le 31 mars 1930 * 3 =>Ushuaia, par Cambacérès, le 28 déc. 1931, premier vol d'une traite Buenos-Ushuaai |
Pour
situer les différents pays d'Amérique latine (cartes) l'excellent
site Américas, un nouveau monde.
Paul Vachet. Pendant mon congé en France, M. Marcel
Bouilloux-Lafont, satisfait de mon
travail au Brésil, décidait de me renvoyer à Buenos Aires pour
y
étudier les
deux lignes que la "filiale" qu'il avait créée de la Compagnie
générale
aéropostale, l'Aeroposta Argentina, devait exploiter. L'une de
ces
lignes,
d'une longueur de 1200 km,, devait relier la capitale
argentine à celle
du
Paraguay, Asunción (ou Assomption, selon son nom français). La
deuxième
devait s'en foncer vers le sud de l'Argentine, à travers la
Patagonie,
le long
de la côte de l'Atlantique jusqu'à Comodoro Rivadavia, centre
d'extraction du
pétrole au début de son essor; à 1600 km de Buenos Aires. une
fois ces
lignes
reconnues, je devais en établir l'infrastructure puis diriger
leur
exploitation... en attendant la création d'autres lignes...
Première
ligne, vers le nord,
Buenos
Aires => Monte Caseros =>
Asunción HAUT
DE PAGE
Arrivé à Buenos Aires fin octobre, je m'attaquai aussitôt à la
première
des
lignes argentine, celle de Buenos Aires à Asunción. Huit jours
à peine
après
notre débarquement, j'entrepris, toujours avec un Breguet XIV,
ayant le
mécanicien
argentin Vitolo comme passager, la reconnaissance de cette
ligne. A
l'aller
comme au retour je suivis l'itinéraire qui semblait le plus
indiqué,
passant
par les villes de Parana et Resistencia où je fis escale avant
d'atteindre le même
jour Asunción; j'atterris sur l'aérodrome militaire de la
capitale
paraguayenne. Cette reconnaissance me permit de
découvrir
les inconvénients
que présentait cet itinéraire, tant du point de vue technique
que
commercial
et m'amena à lui en préférer un autre longeant d'abord le Rio
Uruguay
puis la
voie ferrée reliant Buenos Aires à Asunción. Mais il fallait
faire au
moins
une escale entre les deux capitales. Mon choix se porta Monte
Caseros,
à
environ 500 km au nord de Buenos Aires. Malheureusement il
n'existait
aucun aérodrome
dans cette ville et je dus en créer un. M'y étant rendu en
chemin
de
fer, j'obtins de la municipalité la concession gratuite d'un
terrain
que
j'avais retenu. Je le fis aménager, clôturer et équiper; il se
trouva
prêt
pour l'inauguration de la ligne fixée au 1er janvier 1929.
Divergences
sur la composition équipage et passagers et premier vol
officiel
Deux pilotes argentins avaient été désignés pour assurer
cette
ligne,
Ficarelli et Selvetti, engagés quelques mois plus tôt à
l'Aéropostale
où
ils avaient fait leurs premières armes sur la ligne Buenos
Aires-Rio.
J'étais
d'ailleurs le seul Français de la Compagnie; tous les
mécaniciens,
navigants
ou non, et le reste du personnel étaient de nationalité
argentine ou
paraguayenne. (pas
tout à
fait exact,
dans le sud, à Comodoro Rivadavia, " l'homme à tout faire,
mécanicien,
hébergeur,
cantinier..." Albert Gourinski, appelé Don Alberto Gourinski
était
français,
lepeps)
Je tins à
participer
moi-même à
l'inauguration de cette ligne. Ce furent donc deux "Laté 25",
aux
couleurs de l'Aeroposta Argentina, qui prirent ensemble le
départ de
Buenos
Aires au matin du jour de l'an 1929. L'un, piloté par
Ficarelli, avait
entre
autres comme passager, Almonacid, conseiller technique de la
compagnie
dont j'étais
le directeur de l'exploitation. Je pilotais moi-même l'autre
avion,
ayant pris
dans la cabine du "Laté 25" ma femme ainsi que l'autre pilote
de
l'Aeroposta,
Selvetti, et un mécanicien.
La première étape s'effectua sans encombre; après une rapide
escale à
Monte
Caseros, les deux avions reprirent l'air ensemble directement
pour Asunción,
distante d'environ 680 km. Cette étape était trop longue pour
le rayon
d'action normal du "Laté 25". Aussi avions-nous doté nos
appareils
d'un réservoir supplémentaire. Malgré toutes les précautions
prises,
pour
assurer la mise à l'air libre correcte de celui-ci, il faillit
être
pour mon
avion la cause d'une catastrophe dont on aurait cherché en
vain
l'explication.
Au départ de Monte Caseros, pour traverser une immense région
couverte
de
lagunes et de marécages aussi bien que pour essayer d'échapper
à la
chaleur
de la fournaise qui régnait au sol ce jour-là, j'avais décidé
de
prendre de
l'altitude et nous voyagions à environ 3000 mètres. Au bout de
deux
heures de
vol environ, j'aperçus tout à coup une espèce de petit jet de
vapeur
qui s'échappait
à intervalles serrés de l'arrière du pot d'échappement du
moteur. Ayant
observé de plus près ce phénomène, je découvris avec effroi
que
l'extrémité
du petit tuyau qui faisait communiquer le réservoir
supplémentaire avec
l'air
extérieur était projeté régulièrement un petit jet d'essence
qui allait
tomber sur le pot d'échappement. Or, il était pulvérisé par la
chaleur
de ce
pot, porté au rouge, comme on peut l'observer au cours des
vols de
nuit. C'était
donc un risque continuel que nous courions. dans l'espoir de
le faire
cesser au
plus tôt, je réduisis la puissance du moteur, mais sans
succès. Ayant
réfléchi
que sans doute la basse pression qui régnait à l'altitude où
nous
volions
pouvait être une des causes de cette anomalie, réduisant mon
moteur à
fond je
me mis à piquer énergiquement au grand effroi de mes passagers
qui me
croyaient forcé d'atterrir alors que nous survolions
justement à
ce
moment-là une vaste étendue de forêt vierge. Ne pouvant
communiquer
verbalement avec eux, je leur fis passer un papier leur
expliquant
succinctement
que j'étais obligé, pour une raison technique, de terminer le
voyage à
basse
altitude. J'ai bien résolu à tenter un atterrissage, dès qu'un
terrain
se présenterait
sous un aspect pas trop défavorable, si les projections
d'essence sur
le pot d'échappement
continuaient. mais heureusement elles s'amenuisaient peu à
peu; quand
j'eus
atteint l'altitude de 300 mètres environ, elles cessèrent
complètement,
mais
par mesure de précaution je continuai à descendre jusqu'au ras
du sol.
Ayant
alors remis les gaz, je poursuivis et achevai mon voyage dans
ces
conditions,
c'est à dire que, pendant plus de deux heures, je fis du
"rase-mottes" à la hauteur des arbres gigantesques de la
forêt. Enfin
noua arrivâmes à Asunción, mais j'avais eu très chaud...
Ficarelli
ayant
profité de vent favorable à l'altitude que nous avions choisie
au
départ de
Monte Caseros et dont l'avion équipé comme le mien d'un
réservoir
supplémentaire,
n'avait pas présenté la même dangereuse anomalie, était déjà
arrivé et
nous attendait. Sur ce terrain d'Asunción nous fûmes reçus par
le
commandant
Fromont, aviateur de la Mission militaire française, et son
futur
beau-père,
le Colonel Coulet, chef de cette mission, entourés d'un grand
nombre
d'officiers de l'armée paraguayenne et de certaines
personnalités
civiles.
Après quelques jours passés à Asunción, où nous fûmes fêtés
par les
Français
de la ville et nos amis paraguayens, nous rentrâmes à Buenos
Aires sans
incident. L'exploitation de cette ligne se poursuivit
normalement, mais
le
trafic, aussi bien en passagers qu'en poste, était très
faible.
Histoire
de
l'aviation
au Paraguay: Silvio Pettirossi, en espagnol et en
anglais
avec beaucoup de liens à partir
de Foreign
Pioneer
Flyers
* 1 Deuxième ligne Buenos Aires => Comodoro Rivadavia, cap vers le sud en Patagonie HAUT DE PAGE
* Le mercredi 29 août 1928, dans le but d'étudier l'établissement d'une route aérienne entre Buenos Aires et Punta Arenas avec comme escales intermédiaires de Bahía Blanca, San Antonio Oeste, Trelew, Comodoro Rivadavia, Puerto San Julian et Río Gallegos, en provenance de Gral. Pacheco (le terrain de Buenos Aires), le pilote argentin Ficarelli accompagné du mécanicien Alfred Vitolo, se pose à Trelew, après avoir choisi un terrain, avec le Breguet XIV No 233 de la C.G. Aéropostale, immatriculé F-H-E-I-? C'est Ficarelli aussi qui choisira l'emplacement du terrain de Comodoro Rivadavia. A cette période, citons le pilote argentin Bernardo Artigau (engagé sur la Ligne Toulouse-Dakar dès 1924) par ses connaissances de la région sera très utile au développement de la Ligne et Luro Cambaceres, pour l'achat des terrains, le recrutement du personnel local... Source Si ça ne répond pas aller sur Webarchives
Vachet écrit.
Cependant, dès
février (1929), j'entrepris le
voyage de reconnaissance de la deuxième ligne, Buenos Aires-
Comodoro
Rivadavia. Un passager de marque avait demandé à
m'accompagner; il
s'agissait
du comte de la Vaulx , fameux pionnier de
l'aéronautique, un
des
premiers pilotes de dirigeables, alors président de la
Fédération
aéronautique
internationale. il avait un intérêt tout particulier à
retourner en
Patagonie. En effet, trente ans auparavant pour le compte
d'une
organisation
scientifique française, il en avait effectué la
prospection à
cheval, à
la tête d'une expédition qui rapporta nombre de renseignements
et de
souvenirs
intéressant l'ethnographie des Indiens qui avaient peuplé
autrefois
cette région.
Le comte de la Vaulx, en raison de sa personnalité, avait été
invité
par la
direction de la Compagnie générale aéropostale à effectuer le
parcours
Toulouse-Buenos Aires, et il fut un des rares passagers à être
admis à
faire
ce voyage, la ligne étant réservée à la poste aérienne; il fut
donc
embarqué
à Toulouse "comme un sac de lettres", prit l'avion jusqu'à
Dakar,
survolant le désert particulièrement inhospitalier de cette
côte
d'Afrique,
fut transbordé sur l'aviso qui le conduit à Natal d'où il
reprit
l'avion pour
Buenos Aires. Ce voyage, d'une durée totale de sept jours, fut
accompli
dans
d'excellentes conditions et notre passager en fut
enchanté.
Le 25 février 1929, je pris donc à mon tour le comte de la
Vaulx comme
passager du vol de reconnaissance que j'allais entreprendre
sur un
Breguet XIV,
du parcours Buenos Aires-Comodoro Rivadavia. J'emmenais en
plus le
mécanicien
argentin Quirolo. Sur ce trajet de 1600 km environ, trois
escales
avaient été
prévues. La première était Bahia Blanca à environ 60 km
au sud
ouest de
Buenos Aires, où existait un petit aérodrome utilisé par
l'aéro-club de
cette ville. Les deux autres étaient San Antonio Oeste, puis
Trelew,
déjà en
Patagonie où des terrains de fortune avaient été choisis pour
l'atterrissage.
Il avait été convenu avec Mermoz que nous retrouverions,
à mon
retour,
à San Antonio Oeste où il prendrait à son bord
le comte de
la Vaulx pour
l'emmener au Chili au cours de la première reconnaissance
qu'il se
proposait de
faire par la "route sud" de la ligne Buenos Aires-Santagio,
ayant
décidé
de traverser d'abord les Andes à leur partie la plus basse, à
la
hauteur du
lac Nahuel Huapi.
Notre voyage à Comodoro
Rivadavia
s'effectua d'abord sans histoire. Accueillis et fêtés à Bahia
Blanca
par les
autorités et les membres de l'aéro-club, nous poursuivîmes
notre
route
après une réception mémorable. Mais les choses commencèrent à
se gâter
à
partir de San Antonio Oeste où nous eûmes à affronter
un vent debout de plus en plus violent au fur et à
mesure que nous
avancions plus au sud en
Patagonie. Ce
vent, outre qu'il freinait notre marche
au point de nous obliger à faire du surplace, nous secouait
terriblement. Et je
me souviens qu'à sa descente d'avion le comte de la Vaulx, qui
était
loin d'être
un novice, titubait en répétant: " Mais quelle séance! Quel
chahut!". Il est vrai que la dernière étape avait été
particulièrement
longue et agitée. Nous avions mis plus de quatre heures et
demie pour
franchir
350 km qui séparent Trelew de Comodoro Rivadavia et une heure
entière
avait été
nécessaire pour venir à bout des 35 à 40 km s'étendant entre
le pic
Salamanca et le
terrain choisi
pour
l'atterrissage au terminus. Comme, dans certaines conditions
atmosphériques, la
visibilité exceptionnelle permet de voir dans cette région à
plus de
200 km
devant soi, nous avions eu l'impression en fixant ce pic
pendant si
longtemps
que nous n'arriverions jamais.
La direction des vents en Patagonie est d'ouest en est, c'est
à dire
qu'ils
soufflent du Pacifique vers l'Atlantique. Leur violence est
telle qu'on
a écrit
de Comodoro Rivadavia que c'était le pays "où les cailloux
volent"
et ce n'est pas une image. Je l'ai constaté à plusieurs
reprises
par la
suite. Le vent qui, lorsqu'on marche contre lui, vous empêche
d'avancer
et même
vous entraîne en arrière est tel que les petits cailloux
légers de
cette région
très aride sont soulevés et décrivent souvent des trajectoires
assez
longues
au ras du sol avant de retoucher terre. HAUT
DE PAGE
L'exploitation de la future ligne allait, d'ailleurs, avoir à
souffrir
beaucoup
de cet élément hostile. une fois ce fut un "Laté 25" dont la
vitesse de croisière au sol était de l'ordre de 150 kilomètres
à
l'heure,
qui, aussitôt après son décollage, fut emporté en mer jusqu'à
une trentaine
de kilomètres de la côte, alors que face au vent, il tournait
le dos à
l'océan,
malgré tous les efforts de son pilote pour le ramener sur la
terre
ferme. Il
a fallu à ce dernier 3 heures 50 de lutte, en essayant
diverses
altitudes, pour
rejoindre finalement le littoral au ras des flots déchaînés.
La vitesse
du
vent au sol était pratiquement du même ordre que celle de
l'avion et à
certains moments supérieure, ce qui l'avait entraîné en marche
arrière.
Les
quatre passagers et le pilote avaient bien cru ne jamais
revoir le
sol...
Dès que ces vents se déchaînaient, des précautions spéciales
étaient
prises pour l'atterrissage des avions qu'ils surprenaient. Les
autorités
militaires de Comodoro Rivadavia nous avaient même prêté le
concours de
la
troupe pour la manoeuvre suivante: quand un avion devait
atterrir par
un de ces
vents furieux, deux groupes de six à huit hommes étaient
disposés de
telle
sorte que ces deux équipes formaient un couloir large d'une
trentaine
de mètres
et long d'une cinquantaine. L'avion, presque à plein moteur,
se posait
la queue
haute au milieu de ce couloir. Le pilote maintenait son moteur
à un
régime élevé
de façon que l'avion n'avance ni ne recule, jusqu'à ce que les
mécaniciens
aient pu passer sous la béquille le chariot de queue qui
conservait
ainsi à
l'avion sa ligne de vol pour offrir moins de prise au vent. En
même
temps,
chaque groupe de soldats se rassemblait et, munis d'une longue
perche
de bambou
au bout de laquelle avait été fixé un large et solide crochet,
ils se
précipitaient
pour enfiler ce crochet dans un gros anneau qui avait été
prévu à cet
effet
à l'extrémité supérieure du mât avant sous chaque aile. une
fois
l'anneau
accroché, le groupe restait suspendu à la perche de bambou;
l'avion
était
ainsi fixé au sol malgré les rafales de vent. A un signal
convenu, à
l'aide
du moteur, le pilote faisait avancer très lentement son avion
qui était
de
cette façon ramené au hangar devant l'ouverture duquel il
avait
atterri, avec
les difficultés et les à-coups que l'on peut imaginer !
Une fois cette manoeuvre se termina tragiquement. Alors que
chacun des
deux
groupes de soldats avait ainsi saisi l'avion de part et
d'autre, une
rafale plus
violente le souleva brusquement d'un coté, entraînant le
groupe
d'hommes
accrochés à la perche et qui se trouvèrent suspendus à environ
deux
mètres
du sol. Ils lâchèrent prise l'un après l'autre, si bien que
l'avion
libéré
de ce coté s'abattit sur l'autre, écrasant le groupe de l'aile
opposée.
Deux
des soldats trouvèrent la mort dans cet accident, tandis que
quatre
autres étaient
blessés plus ou moins grièvement.
Bref, la violence de ces vents redoutables obligea à prendre
des
mesures en
conséquence. Il fut, en particulier, stipulé par une note de
service
que
"les départs devaient être interdits chaque fois que la
vitesse du vent
au sol dépasserait 130 km/h" !!! C'est dire la fréquence de
ces vents
excessivement forts dont on n'a pas idée en
Europe.
Pour en revenir à mon voyage avec le comte de la Vaulx, après
un court
séjour
à Comodoro Rivadavia, nous prîmes le chemin du retour,
heureusement par
temps
calme cette fois. Et pour atteindre Trelew il ne nous fallut
que 2
heures 5 au
lieu des 4 heures 30 de l'aller.
A cette escale, une rencontre émouvante eut lieu: un monsieur,
déjà
d'un
certain âge, fendant la foule qui entourait l'avion, se planta
devant
le comte
de la Vaulx, lui demandant s'il ne le reconnaissait pas. Après
quelques
secondes de réflexion, le comte, tout ému, se jeta dans les
bras du
visiteur
en qui il avait retrouvé le "capataz" (chef) des "peones"
(manoeuvres)
qui constituaient la caravane à la tête de laquelle il avait
exploré la
Patagonie, plus d'un quart de siècle auparavant
(b).
Ce descendant de Gallois -cette région de la Patagonie a été
colonisée
par
des émigrés du pays de Galles, ce dont témoignent les noms de
ville
qu'on y
rencontre, Trelew, Rawson, etc.- à force de travail, avait
réussi à se
rendre
propriétaire d'une exploitation agricole assez importante dont
la
principale
production était la pomme,
spécialité de cette
province du
Chubut, ainsi
appelé du nom du rio qui l'arrose. Avec quelle fierté cet
ex-"capataz"
évolué ne nous fit-il pas visiter sa propriété et ses
installations,
tandis
qu'entre le comte de la Vaulx et lui fusaient les souvenirs de
leurs
expéditions
d'antan.
Encore une étape et
nous
arrivâmes à
San Antonio Oeste où nous attendait Mermoz
(c)
avec un "Laté
25",
tandis qu'un autre avion, un biplan Curtiss
Oriole, piloté
par son
propriétaire,
M. Luro Cambacérès, avait atterri sur le même lac desséché que
j'avais
choisi comme lieu de ma rencontre avec Mermoz. J'allais,
d'ailleurs,
peu après,
engager ce pilote, Luro Cambacérès, à l'Aeroposta Argentina
dont il
devint
d'abord chef-pilote, puis, bien plus tard, directeur de
l'exploitation.
Il est même
assez curieux de constater qu'à ce moment nous comptions parmi
les
dirigeants
de la filiale de l'Aéropostale deux descendants directs des
consuls
français,
compagnons de Bonaparte: Emmanuel de Sieyès qui était l'homme
de
confiance de
M. Marcel Bouilloux-Lafont en Argentine et le représentant de
son
groupe dans
ce pays, "patron" de l'Aéropostale et de l'Aeroposta, et
Rufino Luro
Cambacérès.
Après une joyeuse soirée passée au petit hôtel de la localité
et une
bonne
nuit de repos, le lendemain matin, Mermoz, accompagné de son
fidèle
mécanicien
Collenot, emmena le comte de la Vaulx, mais une panne
l'immobilisa
quelques
heures au sud de Santiago. De mon coté, accompagné de Luro
jusqu'à
Bahia
Blanca, je rejoignis Buenos Aires avec mon mécanicien et un
journaliste
qui s'était
joint à nous à San Antonio Oeste.
* L'inauguration
de
cette ligne.
Saint-Exupéry est arrivé quinze
jours après
les premiers vols de ce tronçon . Il assiste ensuite aux
préparations
fébriles dans l'achèvement des derniers détails.
L'inauguration
officielle eut lieu le 1er novembre avec l'auspice
de
l'Aéroclub de Bahia Blanca. En plus des autorités officielles
et des
invités, le public avait été aussi invité pour le vol
inaugural.
L'avion, un Laté 25 avait été mis en place sur la piste de
l'aérodrome
de Villa Harding Green dans les hangars de l'Automobile Club
de Bahia
Blanca. A l'arrivée du train en provenance de Buenos Aires, la
correspondance est déchargée et est acheminée sur le
terrain. Les
invités et
journalistes de
Bahia Blanca se pressent. Saint - Exupéry est le pilote de ce
vol
inaugural qui part à 7h 32. Jean Mermoz, avec un Laté 28,
arrivera une
heure plus tard avec les autorités et journalistes de Buenos
Aires. Ils
font escale à Trelew et bientôt ils débarquent à Comodoro
Rivadavia.
La joie des "colons" est indescriptible. C'est la fin d'une
longue
période d'isolement. Deux fois par semaine les avions de
l'Aeroposta uniront Bahia Blanca à Comodoro Rivadavia.
Le jour de la célébration de la première année de l'extension
de la
ligne du sud de Bahia Blanca à Comodoro Rivadavia,
Saint-Exupéry
inspecte les installations du terrain de Villa Harding Green à
Bahia
Blanca, avec son avion Laté 25 qu'il avait baptisé “Piloto
Ficarelli” en hommage à l'aviateur argentin mort dans un
accident aérien. (...au fuselage étroit, Mermoz prend le
cercueil de
Ficarelli.. )
Précisions sur la préparation de la ligne et l'inauguration avec Cambaceres, Mermoz, les autorités, invités...
* 2
Comodoro
Rivadavia
=> Rio Gallegos, (Paul Vachet La Ligne de PATAGONIE
pages
203-205) HAUT
DE PAGE
Dans le courant
de
septembre (1929),
j'eus à faire un nouveau voyage de Buenos Aires en Patagonie
pour
surveiller
les travaux d'aménagement des aérodromes de Bahia Blanca, San
Antonio
Oeste,
Trelew et Comodoro Rivadavia. J'avais, à cette occasion, un
passager de
marque,
M. Daurat, qui, venu de Buenos Aires en inspection de la
Compagnie
Aéropostale,
m'avait demandé de m'accompagner au cours de ce voyage vers le
sud...
Notre retour de Comodoro Rivadavia, s'effectua, pour la
première fois,
dans la
même journée, en une dizaine d'heures de vol et avec les
escales
habituelles.
Les Postes argentines m'avaient confié le transport de la
correspondance et,
pour la première fois, le 12 septembre 1929, le courrier de
Comodoro
Rivadavia
fut amené à Buenos Aires dans la journée. Normalement ce
transport
demandait
quatre à cinq jours par bateau.
J'attendais, à Buenos Aires, la fin des travaux d'aménagement
et de
construction des installations de la ligne de Patagonie quand
me
parvinrent de
Paris des Instructions de M. Bouilloux-Lafont me demandant de
prendre
le plus
rapidement possible mes dispositions pour passer mon poste à
mon
successeur et
rejoindre, via Paris, le Venezuela où m'attendait une fois
encore tout
un
travail d'organisation de lignes nouvelles que l'Aéropostale
s'était
engagée
par contrat avec le gouvernement de ce pays à ouvrir sur son
territoire (Voir:
Comment le pilote Jean Couret a obtenu le contrat
Aéropostale au Venezuela en 1929. Un jour, le président du
conseil, le général Gomez, fit quérir Couret d'extrême
urgence. Il lui annonça que les rebelles... La
vie de Jean COURET ). Ce
successeur arriva bientôt: il s'agissait de mon excellent ami
de
Saint-Exupéry
que j'accueillis à bras ouverts. Les choses pressaient
tellement au
Venezuela
que je ne pus procéder moi-même à l'inauguration de cette
deuxième
ligne
argentine prévue pour le début de novembre. Cependant,
quelques jours
avant
mon départ en bateau pour la France, j'eus le temps d'exécuter
un
dernier
voyage jusqu'à Comodoro Rivadavia au cours de laquelle
j'emmenai comme
passager
"Saint-Ex" à qui je faisais ainsi reconnaître une partie du
réseau
que je lui laissais le soin d'exploiter. Le 17 octobre 1929,
je refis,
une de
fois de plus, avec mon successeur comme passager, le voyage Comodoro
Rivadavia-Buenos Aires dans la même journée et, cette fois
encore avec
le
courrier que m'avaient confié les Postes argentines. Quelques
jours
plus tard,
je m'embarquai pour la France et Saint-Ex inaugurait peu après
la
nouvelle
ligne. Il devait, l'année suivante, la prolonger jusqu'à la
Terre de
feu, à
quelque mille kilomètres plus au sud. C'est en volant sur
cette ligne
qu'il conçut
Vol de nuit.
En octobre 1929, après que Mermoz le reçut chaudement sur
les quais
de
Buenos Aires (un grand garçon tanné, au nez ironique, au
regard
d'une rare
vivacité...), Saint-Exupéry devait, de Comodoro
Rivadavia
jusqu'au détroit
de Magellan, étendre la ligne de Patagonie sur un parcours...
particulièrement
défavorable et dangereux... Après avoir visité les
installations de
Pacheco,
le nouveau directeur d'exploitation partit pour l'extrême sud
avec un
Laté
26... jusqu'à Rio Gallegos dernière agglomération argentine en
bordure
du détroit
de Magellan. Saint-Exupéry lutta pendant des heures contre les
rafales
de
vent... il garda toute la puissance du moteur pour atterrir
contre la
bourrasque.. Mais au sol, comment maintenir l'avion? La troupe
sera à
votre
disposition aux escales, lui avait dit Almonacid... Le pilote
put
maintenir
l'avion face au vent par la puissance de ses 450 chevaux et
attendit
l'arrivée
du bataillon. Les hommes s'agrippèrent, escaladèrent le
fuselage,
pesèrent
sur les roues... deux heures pour rejoindre le hangar. Le
lendemain
Saint-Exupéry
entreprit de rejoindre Punta Arenas, la ville la plus australe
du monde
à 300
kilomètres. Ca se termina à 80 km du but en rase campagne et
le
mécanicien
aidé de gauchos, amarra l'avion dans un repli du terrain
légèrement
abrité.
Il fréta une voiture, pour un aller retour à Punta
Arenas. Il
rejoignit
son avion, décolla, il mit 12 minutes pour rejoindre Rio
Gallegos alors
qu'il
avait mis 5 heures dans l'autre sens. Le lendemain, très tôt,
il
remontait de
Pacheco où l'attendait son directeur adjoint, l'as de guerre
Bernardo
Artigau, (Argentin
engagé volontaire sur le front français où il avait remporté
11
victoires et
qui partageait avec son compatriote Almonacid une gloire
éclatante....
Tous
deux avaient recruté dans les Aéro-clubs argentins des
pilotes déjà
entraînés...
et avaient formé une équipe qui rivalisait avec celle des
Français.
Ficarelli
avait été un des premiers. Irigoyen, Salvetti, Gross,
Palazzoli et Luro
Cambaceres, issu d'une famille d'origine française... qui
méritèrent
d'être
classés parmi les grands pilotes civiles de l'aviation
mondiale... ils
tracèrent
les premières épisodes de l'histoire aéronautique de leur
patrie.. )
Ref. La
Ligne de JG Fleury
*
Le 31 mars 1930, Saint-Exupéry inaugure les vols sur Río
Gallegos.
Il emmène de Buenos Aires les autorités (parmi lesquelles,
Marcel
Bouilloux-Lafont, Président du Compagnie Générale Aéropostale
de France
(dont l'Aeroposta Argentina était sa branche locale), et les
journalistes qui avaient débarqué la veille et passer la nuit
à
l'escale de
Trelew.
Ils débarquent à Rio Gallegos où ils sont reçus par une
population
émerveillée: la Patagonie se sent intégrée au reste du pays
définitivement. Une heure plus tard arrive l'avion avec la
correspondance de Comodoro et des escales intermédiaires,
piloté par
Rufino Luro Cambaceres.
La
suite pour plus de détails...
* 3 =>Ushuaia
HAUT
DE PAGE
Après le coup asséné (d)
à la Compagnie Générale Aéropostale,
fin mars
1931,
Aeroposta Argentina continue le développement de la ligne en
Patagonie.
Le 28 décembre 1931, Rufino Luro Cambaceres atteint l'objectif
qu'il
s'était
donné: le vol jusqu'à Ushuaia, la ville la plus du sud du
territoire
Argentin,
le même jour. Rufino fait escale à San Antonio Oeste et Trelew
où il
fait les
pleins pour continuer sur Río Gallegos, San Julián et Santa
Cruz.
source.
C'est le premier vol commercial sur Rio Grande et Ushuaia avec
un Waco
22 Hp.
Compte tenu des difficultés, relief, le froid, en 1932, la
ligne Buenos
Aires-Ushuaia se fait en avion jusqu'à Rio Gallegos, puis en voiture. La
traversée de la cordillère se fait à cheval (e). Le terrain pour l'atterrissage
utilisé
était sur la propriété de la mission Salesian dans Río Grande
et
ce
n'est qu'en 1934, une piste d'atterrissage précaire a été
construite
dans la ville
avec de quoi se protéger du froid. Celle d'Ushuaia était un
endiguement
construit par les prisonniers en 1933. Mais les vols n'étaient
pas
réguliers cependant. En 1934 Cambaceres expérimente le
vol Buenos
Aires-Tierra del Fuego
(Terre de feu)-Buenos Aires (approximativement
6.500 kilomètres) prouvant ainsi la possibilité d'une telle
liaison
aérienne.
L'année suivante la ligne devient régulière avec un Laté 25 de
l'Aerposta (4
passagers). Les vols partent de Bahía Blanca pour se
terminer à
Río
Grande en 2 ou 3 jours
approximativement.
***
(a)
Saint-Exupéry n'est
pas
très enthousiaste de son affectation à Buenos
Aires. Il écrit à sa mère: " J'ai été nommé directeur pour le
développement
de l'Aeroposta Argentina, une branche de la compagnie de la
ligne
aérienne
principale, avec un salaire de 225.000 francs par an. Je
suppose que
cela vous
rend heureuse; je suis un peu triste. J'aimais ce que je
faisais
jusqu'à
maintenant. Je pense que je me sens plus vieux. Bien sûr, je
continuerai à
voler, mais seulement pour inspecter et surveiller les
nouveaux
itinéraires..."
(Buenos Aires, 1930.)
Cette sensation de lassitude est ressentie clairement dans une
lettre à
son ami
Rinette : " J'ai sous mon ordre un réseau de trois mille huit
cents
kilomètres
qui peu à peu m'éloignent de vous et du sentiment de liberté
que j'ai
encore
en moi ". (Lettre à Renee Saussine, Buenos Aires 1930.)
Il habite à Buenos Aires depuis un mois, une ville qu'il
déteste. Le
changement est complet, les grandes plaines du sable ont été
remplacées
par
des blocs de très hauts bâtiments où les gens sont entassés.
Dans la
même
lettre à Rinette, il ajoute: " Je vis dans un petit
appartement dans un
immeuble de quinze étages, sept au-dessus et sept en
dessous de
moi,
entouré d'autres immeubles énormes! Je pense ne pas avoir plus
de
possibilité
d'évasion que si j'étais au milieu d'une grande Pyramide
".
Il passe la plupart de son temps dans un avion, surveillant le
développement
des nouveaux aérodromes, inspectant, luttant contre les vents
forts de
Patagonie. A son arrivée à Buenos Aires il avait
rencontré ses
vieux
amis, de la ligne Toulouse- Dakar, parmi lesquels, Mermoz et
Guillaumet
envers
qui il avait une véritable admiration
Après la parution de son livre "Vol de nuit", ses amis lui ont
tourné
le dos. Ils lui reprochaient d'avoir défiguré le travail réel
des
pilotes.
" Vol de la nuit" , prix Femina 1931, deviendra un
cauchemar
pour lui. " Parce que j'ai écrit ce livre ", écrit-il à
Guillaumet
en 1932, " mes amis m'ont condamné à une vie de misère et de
froideur.
Mermoz, que j'aimais tant, vous dira au sujet de la réputation
créée
autour
de moi qu'il ne voulait pas en entendre parler... ".
L'année 1931, sera plein d'événements. En avril, Saint -
Exupéry se
marie
avec Consuelo
Suncin, veuve du journaliste argentin Gomez Carrillo; la
Compagnie
générale
aéropostale est mise en liquidation, Saintex est écarté de
l'Aeroposta
Argentina. Source
HAUT DE PAGE
(b)
VOYAGE
EN PATAGONIE PAR M. LE COMTE HENRI DE LA VAULX
source BNF, fichier pdf, 73 pages retour
dans le
texte
(c) C'est
de
là
que Mermoz, avec Collenot et donc le comte de La
Vaulx,
va
s'attaquer aux Andes par une route sud, qui va de Plaza
Huincka à
Conception (Plaza Huincul.Concepción -Santiago), au pied de la
Cordillère où à cet endroit les pics sont entre 2500m et 3500m
,
et où ils
atterrissent le 2 mars à 11 heures. Ils poursuivent le vol
et... la
panne
d'alimentation, vol plané, un plateau de granit, Mermoz se
pose mais ce
plateau
est en pente douce, l'avion continue lentement sa course vers
un ravin
(en ce
temps-là, les avions n'avaient pas de frein). Mermoz
saute de la
carlingue, s'arc-boute à l'empennage de l'appareil qui
continue à
rouler, se
jette sous une roue, s'accroche au sol, l'avion s'immobilise.
Collenot,
ayant
bondi, met une cale pour le faire dévier de sa route et
l'immobiliser.
Une
heure et demi plus tard, réparation effectuée, l'avion
décolle... OUF
!!
Quatre jours de réception à Santiago. Le comte de la Vaulx les
abandonne, il
remontera vers les Etats-Unis. Le retour est décidé par
le nord
par
Copapio, route plus haute mais plus courte... et c'est
l'histoire connu
du crash
"Pris par un tourbillon, l'avion est rabattu sur l'autre
versant. Le
moteur
est à peine éteint que l'appareil heurte le sol. Miracle :
Mermoz et
Collenot
sont vivants. Mais leur avion semble irréparable. Ils s'en
vont à pied
mais,
face à l'évidence, renoncent : ils ne se sauveront pas à pied.
La
température
oscille entre moins 16 et moins 20 degrés. Les deux hommes
n'ont pas
emmené de
nourriture de réserve. Pendant trois jours et deux nuits ils
résistent
au
froid, à la faim et réparent l'appareil avec des bouts de
ficelle :
lambeaux
d'habits, lanières de cuir pour réparer la toile d'empennage
ou boucher
les
canalisations qui ont éclatées. Il faut encore pousser
l'appareil au
sommet de
la pente pour qu'il puisse décoller. L'avion repart en faisant
des
bonds
soigneusement calculés pour passer trois ravins.
Le moteur va se taire encore et ils atterrissent à Copiapo en
vol
plané. Il était
temps ! A leur arrivée, les Chiliens, qui les avaient déjà
portés
disparus,
sont incrédules. Ils envoient une expédition pour reconnaître
les lieux
et
trouver les preuves de cette aventure !!!
" retour
dans le texte
(d)
Marcel
Bouilloux-Lafont
(1871-1944)
par Guillemette de Bure Musée
de la Poste retour dans
le
texte
(e)
Le
relief de Rio Grande à Ushuaia retour
dans le texte quelques photos prises
sur le
WEB
Nota
: Aeroposta
Argentina est créée le 5
septembre 1927.
Entre le 2
octobre 1931 et le 31 mars
1932
après de sérieux problèmes d'ordre financier
l'Aeroposta Argentina annule
une partie de ses activités (la crise financière mondiale, le
retrait
de la contribution officielle des gouvernements de la France
et
de l'Argentine). Les colons de Patagonie, craignant
l'isolement,
réagissent, et
l'Aeroposta Argentina repart sous le nom d'Aeroposta
Nacional
uniquement en
Patagonie,
et qui sera "pris en mains" efficacement par Rufino Luro
Cambaceres
qui continue les vols. En 1935 à l'initiative de
Menéndez
Behety, la
compagnie redevient Aeroposta Argentina et exploite la
ligne de
Gallegos
a Río Grande. Toujours
en 1935 des lignes (1300
km.)
sont créées à l'intérieur de la Patagonie: Comodoro Rivadavia,
Lac de
Buenos Aires (Lago
Buenos Aires), Cañadón León (aujourd'hui Gdor. Gregores. )
Calafate,
(Lac
argentin) pour finir à Río Grande. En 1937 l'Aeroposta
obtient
une
nouvelle concession de 10 ans, et se modernise avec des
Junkers dont le
JU 52.
La ligne s'étend avec comme capitale Río Grande en Terre de
Feu sur
26000 k/m.
Dès le 14 octobre l'aérodrome de Quilmes est utlisé, celui de
Pacheco
devient
base principale où sont implantées les services techniques de
la
Compagnie.
Les bureaux sont transférés au 560 de l'Avenue Mayo 560. Aussi
l'escale
de San
Antonio Oeste est remplacée par "Carmen Patagones" (?).
L'Aeroposta
travaille jusqu'à 1946, date à laquelle la Direction
Aéronautique Commerciale
crée la "Sociedades Mixtas de Aeronavegación" avec
participation de l'Etat. Elle deviendra la "Sociedad General
de
Aviación
S.A". En 1950 toutes les compagnies argentines se
réunissent
pour
former Aerolíneas Argentinas.
Jusqu'en 1946, la compagnie est accréditée de: 37.500
heures du vol, 7.227.000, de kilomètres parcourus, 49.000
passagers
transportés, 176,000 kg de courrier; 153,000 kg de colis
postaux, et
données
remarquables: une moyenne de la régularité de
99%,accidents
passagers: 0.
source
Mise
en garde du webmaster
Je ne suis pas historien ni écrivain. L'objectif de ces
pages
n'est pas
d'aborder de manière exhaustive l'histoire de L'Aéropostale en
Amérique
du
Sud, encore moins celle de Aeroposta Argentina. Pour cela voir
LES
SECRETS DE L’AÉROPOSTALE ,
L'Amérique
et l'Aéropostale ... et adressez-vous à
l'Argentine.
Toutefois, que ceux qui prennent des informations de cette
page aient
la pudeur
de noter les références... montage lepeps
dont le but, peut-être prétentieux, est d'être en quête de la
vérité à
partir de données réelles. et non pas d'élucubrations
fantaisistes et
romancées
pour en tirer des récits erronés, incomplets et subjectifs.
Cette page
est
appelée à être modifiée avec de nouvelles pièces du
puzzle.
Historia de la Aviación en Argentina
(en anglais
et en espagnol)
CLAC:
Commission Latino-americana de
l'aviation civile avec un rapide historique de l'aviation de
chacun des
21 pays
membres