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Un plus: Voler aux USA
Découvrir le pragmatisme et le bon sens qui font parfois défaut de ce côté-ci de l’Atlantique, mais qui permettent aux pilotes américains d’opérer avec un degré de liberté inconnu chez nous. |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Lorsque la densité des cendres diminue, le risque est celui d’une dégradation des moteurs par corrosion, dépôts, etc..., nécessitant, après l’atterrissage des contrôles, inspections, nettoyages, etc... La difficulté est de définir avec précision les limites de cette zone de précaution, espace dans lequel ledit nuage s’est répandu, d’autant plus que la masse nuageuse peut être composée non seulement des nuages habituels, mais également de ceux provenant de l’éruption volcanique. C’est la raison pour laquelle les mesures sont prises, au jour le jour, en fonction de la trajectoire suivie par ladite masse nuageuse. ![]() ![]() -tout d’abord, cette
vérification, dans le cas où elle
serait reconnue comme étant utile, devrait être à
la charge des autorités
européennes, voire nationales pour les Etats survolés par
le nuage volcanique, et non pas à celle des utilisateurs qui
tentent, légitimement, de reprendre les vols le plus rapidement
possible, dans leur propre
intérêt et dans celui de leurs passagers ;
-quelle que soit la réponse, elle n’est valable qu’à très court terme, la situation pouvant évoluer dans un sens favorable ou défavorable, dès le lendemain ! ![]() ![]() Cette année (les 13 et 14 avril), l'OACI (Organisation Internationale de l’Aviation Civile) a organisé en Europe, un exercice -effectivement baptisé Volcex 11/01 -simulant l’éruption continue d’un volcan et la dispersion d’un immense nuage de cendres, quasi-identique à celle qui avait, l’an passé, cloué au sol des milliers de vols et bloqué des centaines de milliers de passagers. Ont participé à cet exercice 70 compagnies aériennes, 10 directions de l'aviation civile et 14 centres de contrôle aérien. S’il convient de se féliciter de cette démarche vers une meilleure connaissance des conséquences d’irruptions volcaniques dans l’atmosphère, il reste que toute extrapolation des résultats de cet exercice doit tenir compte de la diversité de la spécificité des cendres qui sont projetées dans l'atmosphère, de la durée de l’activité du volcan et de bien d’autres paramètres bien connus des volcanologues. Cette éruption volcanique, événement exogène, montre, une nouvelle fois, la sensibilité du transport aérien a de très nombreux facteurs exogènes. Finalement, il reste à espérer que le volcan se rendormira le plus vite possible ! — *** --
![]() ![]() ![]() De surcroît, le point du BEA (du 27 mai) n’aborde que ce qui a été enregistré dans une boîte noire (le CVR), à savoir ce qui s’est dit dans le cockpit. Tous les commentaires et hypothèses émises par les uns et les autres n’ont donc aucun fondement et ne peuvent que contribuer à jeter le trouble dans les esprits. Quant à l’autre boîte noire (le FDR) qui contient de très nombreux paramètres de vols (vitesse, altitude, accélérations, régimes moteurs, etc...), elle apporte généralement des éléments importants quant à la cause de l’accident, en permettant de constater l’évolution desdits paramètres, voire leur dégradation éventuelle. Or -comme je l’ai déjà écrit- étant donné que tout s’est passé en quelques minutes, il n’est pas certain que le contenu de la deuxième boîte noire apporte des éléments probants quant à la cause de l’accident. Il restera donc aux enquêteurs du BEA et aux experts judiciaires d’analyser, entre autres, les messages émis automatiquement (ACARS -Aircraft Communications Addressing and Reporting System) en vue de rechercher l’enchaînement des anomalies ayant conduit à un décrochage non récupéré. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() C’est ainsi que de nos jours, seuls les pilotes d’essais font des décrochages en vol, conformément aux très complets programmes engagés par les constructeurs, pour répondre aux critères de certification de l’appareil. Certains pilotes ont peut-être, au cours de leur formation initiale, effectué des décrochages et mises en vrille sur les avions d’entraînement. Malheureusement, actuellement, ces exercices ne se pratiquent plus lors des qualifications sur les avions de ligne. Il en résulte que de jeunes pilotes -quelle que soit la compagnie concernée- ayant seulement un faible nombre d’heures de vol, n’ont -non seulement jamais approché la phase de décrochage de l’avion sur lequel ils ont été qualifiés- mais ignorent son comportement en cas de décrochage et, surtout, n’ont aucune pratique de ce qu’il convient de faire pour sortir de cette situation, qui conduit alors irréversiblement à la catastrophe ! ![]() ![]() 1.-Une action à cabrer alors que l’avion perd de l’altitude a pour effet une augmentation de l’incidence déjà très élevée qui peut amener une gouverne de profondeur à un tel point que l’avion est alors dans une situation dite de “super décrochage”, non rattrapable. 2.-Les enquêteurs devront également écarter ou prendre en compte l’hypothèse d’un “décrochage haute vitesse”, ayant pu provoquer la perte d’une partie des gouvernes de vol, ce qui expliquerait la perte d’efficacité des actions des pilotes sur leur “side stick” ? ![]() ![]() -Les commandes de la
poussée des réacteurs et les
commandes de vol fonctionnant normalement, pourquoi la poussée
des réacteurs
était au maximum, tout en maintenant l’ordre à
cabré faisant monter l’avion de 35000 à
38000 pieds ?
Et voilà ! À la suite d’un simple rapport factuel
d’étape, chacun y trouve les arguments permettant de se
défausser : Air France salue le
professionnalisme de ses pilotes et pointe les défaillances de
l’avion, alors qu’Airbus met en cause les
pilotes. Cette précipitation à interpréter la
moindre
information obtenue au tout début de l’enquête -et
entretenue par les médias- ne contribue qu’à créer
un climat délétère, de suspicion, très
désagréable à supporter par les familles des
victimes et préjudiciable à la
sérénité avec laquelle doivent se dérouler
les enquêtes. -Pourquoi le plan horizontal réglable (PHR) est passé de 3 à 13 degrés à cabrer en 1 minute environ et est resté dans cette dernière position jusqu'à la fin du vol, s’opposant donc à une action éventuelle du pilote pour mettre l’avion en descente? -Les commandes de la poussée des réacteurs et les commandes de vol fonctionnant normalement, tout pilote confirmé ne sait-il pas qu’il faut piquer pour prendre de la vitesse et retrouver un vol horizontal en se référant à l’horizon artificiel ? D’ailleurs, d’aucuns se demandent si le fait que le BEA est désormais autorisé à “informer” ne devrait pas être revu ? En effet, comment concevoir qu’un spécialiste, par exemple un chirurgien, soit tenu, au fur et à mesure de son intervention et des prises de décisions en temps réel pour résoudre les problèmes posés, soit obligé, à chaque phase du protocole en cours, d’en informer la famille du patient, les représentants des fabricants du matériel chirurgical, le directeur de l’hôpital .. et, pourquoi pas, le ministre de la santé, etc... ? ![]() ![]() Il s’agit d’une simple note de travail des experts judiciaires, rédigée à la suite d’une demande du magistrat instructeur. Cette note ne présente que l’historique des faits, ainsi que le comportement des organismes concernés, ce qui amène les commentaires suivants: 1.-Le fait que des dizaines de pages de pièces cotées de la procédure soient diffusées sur internet amène la question de savoir ce qu’il en est du “secret de l’instruction”? 2.-Ce type de document a comme objectif essentiel de présenter au Magistrat l’essentiel du contexte et du rôle joué par les différents intervenants. Or, dès cette étape terminée, les experts judiciaires vont -en coopération avec la BGTA (Brigade de Gendarmerie du Transport Aérien) entendre les représentants de toutes les Parties, afin d’enregistrer leurs dépositions et explications relatives aux décisions, dispositions qui auraient dû être prises et qui ne l’ont pas été,... Ce n’est qu’à la fin de ces auditions que les experts, peuvent, dans leur apport final, présenter leurs commentaires et avis relatifs à chaque point abordé. Ce rapport de synthèse est indispensable à la Justice, qui est alors en mesure de “dire le droit”, après avoir reçu les dires des défenseurs et entendu également les représentants de toutes les Parties. Alors, une nouvelle fois, laissons les enquêteurs du BEA et le collège des cinq experts judiciaires -dont les compétences, l’impartialité et l’honnêteté intellectuelle ne font absolument aucun doute- diligenter sereinement leurs travaux. — *** --
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À L’TTENTION uniquement de ceux d'entre-vous qui ne sont pas (ou plus) intéressés par mes messages.Merci de bien vouloir répondre en tapant FIN dans la fenêtre "objet", et votre adresse courriel sera aussitôt supprimée de ma Banque de Données. — *** --- 1.- DEUXIÈME CHRONIQUE DE JUIN 2011 La pression de l’actualité me conduit à vous présenter les interviews de TourMaG, à la suite : - de l’éruption du volcan Eyjafjoll ; - du rapport d’étape du BEA (accident du vol AF447). 2.- MES ANCIENNES CHRONIQUES Vous pouvez les
retrouver sur : http://chezpeps.free.fr/henri/
Dans la case "rechercher", taper : Belotti.
Une trentaine d'articles,
tirée de mes chroniques depuis 2000,
est centralisée sur une page dédiée à mon nom sur leur blog
juridique :http://www.net-iris.fr/blog- Bonnes vacances d’été Bien cordialement Jean Belotti |
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Je remercie très
sincèrement mes amis et fidèles lecteurs ayant
été intéressés par mon CD
(présenté dans le fichier joint) ce qui, pour moi,
indépendamment de l’aspect musical, est une marque de
remerciement et d’encouragement pour la rédaction
bénévole de chroniques depuis plus de dix ans et pour les
réponses personnelles faites gracieusement aux questions
posées par des centaines de lecteurs. |
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Un plus du webmaster. Voler aux USA
(François BERGEON) ![]() Si voler aux Etats-Unis est un rêve pour nombre de pilotes européens, les différences tant culturelles que procédurales qui existent avec notre environnement quotidien nécessitent une transition pour laquelle il n’est pas toujours aisé de se préparer. Pilote professionnel et instructeur résidant aux Etats-Unis depuis plus de quinze ans, François Bergeon connaît bien le paysage aéronautique d’outre-atlantique pour l’avoir enseigné, tant à ses élèves américains qu’à de nombreux visiteurs étrangers déjà brevetés. L’expérience incomparable de l’auteur lui permet de présenter une formation détaillée destinée à préparer un pilote à voler en solo dans cet environnement nouveau. Ancien élève de Jean Zilio, champion de voltige d’Arizona en 1999 et ex-pilote de recherches de la Civil Air Patrol, François Bergeon est qualifié sur une grande variété d’appareils – des biplans de voltige aux bombardiers de la seconde guerre mondiale. Ses articles sont publiés régulièrement dans les colonnes d’Aviasport. Cet ouvrage illustre avec des exemples concrets les différences de réglementation, de procé-dures, mais aussi d’habitudes culturelles qui attendent un aviateur européen désireux de louer un appareil aux Etats-Unis, et le prépare aux nuances et aux subtilités qu’il lui faudra assimiler. Au cours de ce parcours initiatique, le lecteur découvrira le pragmatisme et le bon sens qui font parfois défaut de ce côté-ci de l’Atlantique, mais qui permettent aux pilotes américains d’opérer avec un degré de liberté inconnu chez nous. Cette même liberté qui reste accessible à tout aviateur relevant le défi de voler aux USA. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Chronique adaptée WEB par Henri
Eisenbeis
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