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![]() *Le dernier ouvrage de Jean Belotti |
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* Une Mission politique exemplaire Le 13 janvier 2004, la préoccupation de la sécurité devenait politique, puisqu’une mission parlementaire sur la sécurité du transport aérien des voyageurs était créée par la "Conférence des Présidents de l’Assemblée Nationale". (a) Ayant souhaité
établir un état des lieux objectif, la difficulté de la tâche était évidente.
En effet comment rassurer tout en soulignant ce qui doit encore évoluer, et
surtout en proposant des solutions ? Un tel objectif a impliqué de prendre
connaissance de l'ensemble des composantes de l'industrie, afin d'être en
mesure de localiser les domaines sur lesquels des dispositions correctives
étaient susceptibles d'être suggérées. Or, le champ des investigations
est effectivement vaste (b) dès
lors qu’il ne prend pas uniquement en compte la situation actuelle en
France, mais également des dispositions prises par les organismes européens
et internationaux. Pourquoi ce maigre résultat ? Seraient-ce les nombreuses préoccupations qui pèsent actuellement sur nos institutions (chômage, insécurité nationale et internationale, pandémies, coût du carburant, dette, etc... etc...) qui auraient ralenti la prise en compte de ces propositions concernant le transport aérien ? Probablement pas car d’autres décisions politiques ont été prises. Exemples : les suggestions de constituer des listes bleues et noires ; l’obligation faite aux voyagistes d’indiquer aux passagers potentiels le nom de la compagnie sur laquelle ils vont effectuer leur voyage, initiatives au sujet desquelles j’ai démontré les difficultés de mise en oeuvre et le peu d’efficacité (h). * Après la série noire
de 2005 TOP Puis, une succession
d’accidents aériens (i) a créé une psychose -
entretenue et amplifiée par les médias - conduisant, par exemple, à des décisions
de passagers, non fondées, comme celle de refuser d’embarquer dans un
avion qu’ils estimaient être en mauvais état. Cela étant dit, pour ne pas laisser les interrogations sans réponse, la simple lecture de la présentation de l’ouvrage, publiée sur internet, amène des commentaires qui réduisent considérablement le crédit pouvant être accordé à cette démarche de sensibilisation du grand public sur l’"insécurité" du transport aérien. En effet : - Dès lors qu’il est écrit
: "Le crash du Concorde de juillet 2000, lui, avait été prévu
par le Conseil de Sécurité américain des Transports", se pose
la question de savoir quel est l’intérêt de cette affirmation
concernant un appareil, fleuron de l’industrie aéronautique française
et anglaise, qui, pendant plus de trente années, a été le seul avion
supersonique au monde. Comment cet organisme pouvait-il prédire qu’une
pièce tombée d’un avion américain ferait exploser un pneu de
Concorde? * Qu’en est-il exactement
?
TOP Tout d’abord, il convient de rappeler : - que le transport aérien
mondial de nos jours représente plus de 1,7 milliard de passagers
transportés sur les compagnies régulières des 188 Etats concernés et
100 millions sur des vols dits "non réguliers". Si, effectivement, "Les statistiques ne consolent pas", il n’en reste pas moins vrai que de tels constats - alors que le trafic mondial a augmenté de plus de 50 % en dix ans - est rassurant. Pourquoi cette amélioration ? Eh bien, elle résulte des efforts engagés par tous les principaux participants (administrations, constructeurs, exploitants, équipages, organismes représentatifs des personnels,....), ce qui a été confirmé par le Rapporteur de la mission, citée plus haut " ...le premier constat s'est rapidement imposé à notre mission : la sécurité est une préoccupation constante de la plupart des acteurs de transport aérien". Il est certes possible d’invoquer la brutale dégradation de 2005 avec ses 25 accidents et plus de 600 victimes, mais avant d’en tirer une conclusion hâtive, il est nécessaire de rechercher les origines de ces accidents. En pratiquant une double segmentation des statistiques (d’une part entre pays industrialisés et pays en voie de développement et d’autre part entre pays à régime démocratique et les autres), les résultats montrent clairement la haute performance des démocraties industrialisées : - en 2004, aucun accident
grave (à l’exception d’un seul accident et d’une seule victime aux
Etats- Unis) ; Comment ne pas se féliciter de tels constats qui résultent des actions menées par les intervenants cités, aussi bien au niveau national, européen que mondial ? Il est donc clair que le mal vient d’ailleurs, ce qui est connu de longue date. En effet, à ce stade, retenons que la prise en compte des collusions frauduleuses, des dénonciations d’abus et de fraudes, des pressions sur les équipages pour partir en impasse, etc... devraient, logiquement, conduire à des mesures visant essentiellement le Reste du Monde, ainsi que les compagnies qui ne respectent pas les règles du jeu (j). Comment intervenir dans cet "ailleurs" ? Seules les instances internationales en ont le pouvoir. Alors, la solution la plus simple qui a été proposée est d’interdire l’entrée sur l’espace aérien national aux compagnies étrangères qui ne respectent pas les normes françaises. Mieux : Interdire l’espace aérien européen à celles qui ne respectent pas les normes européennes... voire celles qui ont été classées comme étant dangereuses. Eh bien, c’est ce que viennent de faire les 25 pays de l’Union Européenne en établissant une liste commune de 92 compagnies aériennes interdites de vol sur son territoire (essentiellement africaines ou originaires d'Asie centrale, de Corée du Nord et de Thaïlande). Ainsi, la liste noire commune se substituera à celles, nationales, des Etats membres : une compagnie interdite dans un des 25 pays le sera dans toute l'UE. Si cette décision doit être bien accueillie, il convient d’en montrer les limites : - Des compagnies figurant
sur des listes d’interdictions nationales n’ont pas été reprises
dans la liste européenne, faute de consensus entre les 25. Cela étant,
cette décision européenne est une avancée non négligeable dans l’élimination
des "tricheurs". Finalement, toutes les mesures prises confirment un renforcement inéluctable des règlements - imposé par l’émergence de "tricheurs", à la suite de la "deregulation" Carter - renforcement pronostiqué dans mes écrits, depuis des années. Il est vrai que, dans l’esprit d’aucuns, cette ère de la "deregulation" pouvait laisser entendre qu’il y aurait de moins en moins de règlements, comme pouvait le laisser supposer la traduction tout à fait inexacte de "deregulation" par "déréglementation" ! * Et maintenant
? TOP Bien sûr, des insuffisances, dysfonctionnements, anomalies existent et il est bon d’en connaître l’existence. Mais étant donné les éléments exposés ci-dessus qui ont conduit à une nette amélioration du niveau de sécurité, les questions posées sont de savoir quel est l’apport de l’ouvrage cité, dont l’objectif déclaré est d’"avoir exploré toute la chaîne des responsabilités qui mènent à l’accident" ? Le dossier du transport aérien est-il aussi noir que cela est annoncé ? Les arguments avancés sont-ils susceptibles de modifier ou d’accélérer les processus déjà engagés ? Après avoir rappelé certains faits et constats essentiels, je laisse la réponse aux lecteurs, en fonction de leur propre sensibilité et de leur connaissance de ce monde de l’aviation. Ayant entendu un des auteurs déclarer - lors d’une émission télévisée - qu’après une année d’enquête, il avait décidé de ne plus prendre l’avion, il faut espérer que pour être cohérent et logique avec lui-même, il a a regagné son domicile à pieds et non pas en voiture, ne pouvant ignorer le risque qu’il prenait puisque, rien qu’en France, le nombre annuel d'accidents corporels sur la route avoisine les 100.000 et cause environ 6.000 morts, auxquels viennent s'ajouter les milliers de blessés graves, dont ceux handicapés à vie. En plus du fait qu’une telle déclaration ne peut qu’apeurer un public non averti, ajoutons qu’en collectant pour les vingt années passées : - les intoxications
alimentaires de clients de restaurants survenues en France, on en
arriverait également à la conclusion de ne plus fréquenter ces établissements
qui non seulement font honneur à la gastronomie française, mais sont de
plus en plus contrôlés sur le plan de l’hygiène et de la conservation
des produits ; —***--- Finalement, sachons que le transport aérien est un système complexe très sensible à de nombreuses variables exogènes, comme celle, par exemple de l’augmentation du coût du carburant. Comment refuser d’admettre que la réduction des coûts soit une obligation à laquelle toutes les entreprises doivent se soumettre, quelle que soit la branche ou le secteur concerné d’ailleurs. Le nombre de participants est tel que son évolution est lente. Mais ce qui doit être retenu c’est que grâce aux principaux intervenants cités, le nombre d’accidents est en baisse. Il est même devenu extrêmement faible dans les démocraties industrialisées. Alors, tout en sachant que le risque zéro n’existe pas dans notre civilisation, continuons à prendre l’avion, mode de transport avec lequel notre appréhension doit être moindre que celle que nous devrions éprouver lorsque nous prenons notre voiture. === (a)
- Ma chronique d’octobre 2004 : "La sécurité aérienne, préoccupation
nationale". retour
dans le texte
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MA LETTRE D’AVRIL 2006
Bonjour, 1.- Ma chronique d’avril
2006 2.- Réponses aux questions posées
Réponse : Trois autres exemplaires de la flotte Concorde d'Air France sont exposés, en France (au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget), en Allemagne (au Technik Museum Speyer à Sinsheim) et à Washington (au National Air and Space Museum). Un quatrième a été remis à Airbus Industrie (en vue d’être exposé à Toulouse-Blagnac, en 2008, dans un espace consacré à l'aéronautique "Terre d’envol"). Le Commandant Jean-Claude BÜCK - Président de l’Académie de l’Air et de l’Espace - nous informe qu'un des prototypes du Concorde, propriété de l'Académie de l'Air et de l'Espace, remis en état récemment, est exposé à Toulouse.
Réponse : À Air France, les enfants de 4 ans à moins de 12 ans peuvent voyager non accompagnés. Très prochainement un service pour adolescents - de 12 ans à moins de 18 ans - voyageant seuls, sera proposé sous la marque "Planète bleue".
Réponse : Les hôtesses et stewards français travaillant, par exemple, à United Airlines (compagnie américaine qui vient de se libérer de la loi sur les faillites (chapitre 11), ont des contrats de travail basés sur le droit américain, alors qu’ils paient leurs cotisations et impôts en France et sont inscrits à la sécurité sociale. Or, United AL ayant décidé de fermer son implantation à Roissy, le personnel français qui n’acceptera pas d’aller s’installer à Londres ou Francfort sera simplement "démissionné ", le "licenciement économique" n’étant pas prévu dans le contrat américain. 3.- Ouvrages * "Officier Pilote de Chasse" du Colonel Richard FEESER. Préface du Général WOLSZTYNSKI, chef d'État-major de l'Armée de l'air. Ancien élève de l’Ecole
de l’air, l’auteur a fait carrière dans l’Armée de l’air comme
pilote de chasse. Avec plus de 4600 heures de vol sur trente types
d’appareils différents, et 32 années de commandements d’unités aériennes,
il nous ouvre les portes de ce métier fabuleux, présenté de l’intérieur,
avec cœur, réalisme et humour. Sa plume alerte s’appuie sur son expérience
et sur des anecdotes amusantes pour rendre, à merveille, l’ambiance si
particulière des escadrons de chasse, et le vocabulaire imagé de nos «
chevaliers du ciel », dont on partage l’intimité au fil des pages, au
fil des vols, en première ligne. L’incursion de figures historiques,
hautes en couleurs et l’installation aux commandes de plusieurs
appareils prestigieux ayant fait la gloire de nos ailes, « comme si vous
y étiez », donnent le ton de ce récit en tout point captivant.
Edition VARIO. 1034, rue Henri-Poincaré. 83340 Le Luc-en-Provence. Tél. ++33(0)4.94.501.894. Fax : ++33(0)4.94.501.895. www.aviation-publications.com * "VIDAL du Voyageur". Larousse. L’ouvrage recense les renseignements nécessaires durant des déplacements à l’étranger. Conseils de prévention et de réaction en urgence à certaines affections, liste des vaccinations à faire, noms des médicaments d’usage courant dans différents pays, etc.... 4.- Archéologie aérienne Le Professeur de médecine Pierre HARICHAUX m’informe que l’archéologie aérienne a été fondée en Picardie par Roger AGACHE, aujourd’hui décédé. Il a passé sa vie à prendre en avion (et à publier) de remarquables photos de fortifications et de villas gallo-romaines, prises en avion après le début de la germination (différence de croissance), ou par temps de gel léger (différence d’aspect) : les infra-structures de la pierre apparaissent de façon étonnante et dessinent très nettement l’architecture complexe qui est enfouie dans le sous-sol. Consulter "Google" dans "Recherche avancée", sur son nom. De très belles et étonnantes photos sont également présentées dans ses livres. 5.- Master Transport Aérien International Lancé par l’ENAC (www.enac.fr), ce Master formera, en anglais - dès septembre 2007 - des cadres de haut niveau capables d'organiser l'exploitation du système de transport aérien et d'en maîtriser tous les aspects. Les candidats doivent être titulaires d'une licence ou d'un diplôme équivalent étranger. 6.- Indemnisation et assistance aux passagers aériens Maître David SPRECHER (spécialisé dans le Droit du Tourisme et des Transports aériens) nous informe qu’un Arrêt de la Cour de Justice européenne, rendu le 10 janvier dernier (dans l'affaire opposant l'IATA et l'Association des compagnies aériennes Low Cost contre le Département des Transports britannique) indique notamment que le Règlement Européen s'applique y compris dans certains cas dits "de force majeure" et, en particulier, au niveau de l'assistance à fournir aux passagers. Pour tout renseignement complémentaire ou texte du jugement européen : david.sprecher@sprecher.co.il 7.- Pierre CLOSTERMANN, nous a quitté L'as des as français de la
Seconde Guerre mondiale, auteur de très beaux livres d'aviation et
notamment du "Grand Cirque" qui a bercé l’adolescence de
beaucoup d’anciens, est décédé le mercredi 22 mars 2006, après une
longue carrière dans l’aéronautique civile. Jean Belotti NOUVELLES EDITIONS LATINES
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