POPOTE DU 6 FEVRIER 2014


39 Présents Georges AGRISSAIS – Monsieur et Madame René ARLERY – Francis BEAULIER – Guy CANTALOUBE – François CHARVIEUX – François CHAVATTE – Reynald COHEN-SOLAL – Laure CONTANT – Monsieur et Madame Raymond DAMON – Monsieur et Madame Gérard DUGUET – Henri EISENBEIS – Jacques FELON – Monsieur et Madame Roger FONTENEAU – Georges GERFAULT – Monsieur et Madame Roger GLASSER – Jean-Louis GOSSEAUME – Jean-Claude GUIGNARD – Bernard HELIOT – Yves HELIOT – Colonel Bernard HUARTE – Jean-Louis ISSANCHOU – Guy JARNO – François KLEIN – Jean LARDILLIER – André LUQUET – Pierre MACĒ – Henry-Pierre MARQUIS – Monsieur et Madame Roland MOTAIS de NARBONNE – Raymond de PHILIP – Daniel SAUTERET – Daniel SAUTERET – Monsieur et Madame Georges SIMON – Bernard VIOLETTE


Le colonel Bernard HUARTE, commandant la Base Aérienne 107 Sous-Lieutenant René DORME de Villacoublay nous avait fait l'honneur d'être des nôtres et il nous fit un exposé très clair sur le rôle et les missions de la B.A. 107, la seule base opérationnelle de l'Armée de l'Air en région parisienne.
A cette occasion la salle avait été décorée avec quelques panneaux apportés par Henry-Pierre MARQUIS retraçant l'histoire de cette base et de ses relations avec la Popote des Ailes.
La biographie du Sous-Lieutenant René DORME. Il avait obtenu 63 victoires sans compter celle obtenue juste avant sa disparition.

Ne vous garez pas aux emplacements des cars, c'est la contravention garantie.
Voici la nouvelle adresse du site de la POPOTE DES AILES
http://henri.eisenbeis.free.fr/popote/popote_des_ailes.htm

PROCHAINES POPOTES

6 MARS – 3 AVRIL – 15 MAI – 12 JUIN
Les Popotes de mai et juin ont été déplacées au 15 mai et au 12 juin à cause des cérémonies du 8 mai et du 6 juin.

Au VERRE Y TABLE, 3 avenue de Versailles à VIROFLAY – 01 30 24 48 76

Mise à table à 12 heures 30 (la plupart du temps)
Nous vous demandons de vous inscrire
impérativement le lundi 3 MARS à midi au plus tard
Et de préférence avant le week-end

Par mail ou par téléphone au 01 77 46 55 45 ou au 06 45 00 70 42
Mon répondeur ne mord pas vous pouvez lui laisser un message






René Dorme fut appelé sous les drapeaux en 1912 et affecté en Tunisie, à Bizerte, au 7e groupe d'artillerie.

Pendant la guerre, maréchal des logis, il voulut devenir aviateur. Il passa par l'école de Pau et y reçut son brevet de pilote le24 avril 1915. D'abord affecté à l'escadrille C.94 basée à Villacoublay au sein de laquelle il remporta sa première victoire le 3 avril 1916en compagnie du soldat Huillet au-dessus de Carlepont. René Dorme servit un temps au sein de l'escadrille N.95 déployée à Pons puis intégra le 27 mai 1916 l'escadrille N.3. Celle-ci, prestigieuse formation alors commandée par le capitaine Félix Brocard, allait devenir à la fin octobre 1916, l'une des escadrilles dites « des Cigognes » prenant ainsi part au Groupe de Combat 12 en compagnie des escadrilles 26, 73 et 103.

S'illustrant en combat aérien, René Dorme que ses camarades d'escadrille appelaient affectueusement « le Père » ne fût pas long à se faire remarquer. En effet, bien que fraîchement arrivé, il ne déclare pas moins de 8 victoires pour le seul mois de juillet 1916 dont un doublé le 27. Cependant seules 2 victoires seront officialisées. Il faut dire que la procédure d'homologation française des victoires mise en place par Brocard est très contraignante, requérant par exemple trois témoins directs indépendants, ce qui pour les pilotes est souvent impossible à satisfaire, surtout en sachant que les combats ont le plus souvent lieu au-delà des lignes ennemies et que par conséquent les témoins ne sont pas légion.

Sa carrière de pilote de chasse sera à l'image de ce mois de juillet, jalonnée d'actes héroïques, sur lesquels faute d'avoir été officialisés, l'histoire fait silence. Selon les souvenirs de son mécanicien et les notes figurant dans son carnet de vol, il ne s’attribuait pas moins de 94 victoires aériennes. D'après la compilation des victoires françaises effectuée par Bailey & Cony1, et après examen des victoires listées par Chassard2, il en déclara ainsi 63 dans les registres et il lui en sera crédité 23.

Ses faits d'armes lui valurent la médaille militaire épinglée des mains du président de la République. Chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la croix de guerre avec dix-sept palmes (bien qu'il garda par la suite ses décorations dans sa poche et ne les porta jamais), René Dorme, parrain de la base aérienne 107 de Villacoublay, est, avec d'autres comme le lieutenant René Fonck et le capitaineGeorges Madon, l'un des pilotes français de la Première Guerre mondiale à qui l'on refusa le plus de victoires.

Sa réputation auprès de ses pairs était tout à fait singulière. D'après le Journal La Guerre aérienne, le capitaine Georges Guynemerdisait en parlant de Dorme : « Il en descend un par jour ! ». Le commandant Brocard disait même de lui qu'il était ni plus ni moins que le meilleur élément au sein des Cigognes.

Il disparu dans la soirée du 25 mai 1917 entre 19h et 21h3. Après une première sortie le matin et avoir probablement abattu un Albatros C. entre Époye et Berru à 8h10, il redécolle à 18h40 en compagnie du lieutenant Albert Deullin pour effectuer une « ronde sur les lignes ennemies ». Les pilotes français à bord de leurs SPAD VII croisent un groupe de 4 à 6 chasseurs allemands à l'est de Reims et engagent le combat malgré leur infériorité numérique. Albert Deullin rapportera qu'il a tout d'abord vu le sous-lieutenant Dorme descendre en flammes l'un des appareils ennemis avant de perdre sa trace puisque lui-même se trouvait dans l'obligation de combattre contre d'autres chasseurs. Une fois le combat terminé, il verra sur le chemin du retour un avion français fumant dans les tranchées. Il apparaît faire peu de doute qu'il s'agissait bien de l'appareil de René Dorme, celui qui arborait fièrement une croix de lorraine sur sonfuselage. Cependant, il subsiste une incertitude quant aux conditions exactes de sa mort et sur le nom de son éventuel vainqueur.

Sa chute peut sembler correspondre au rapport effectué par l'as Heinrich Kroll (en) de l'escadrille Jasta 9 (en). Toutefois, il reste sans doute et pour toujours des zones d'ombre. Le lieutenant Kroll fait état d'un combat s'étant terminé par la chute de son adversaire, sans dire objectivement qu'il en est la cause directe, sur le Fort de la Pompelle qui était alors sous contrôle des forces françaises. Cependant, René Dorme est tombé dans les lignes allemandes. De plus il existe une controverse quant à la date exacte de la victoire de l'as allemand qui dans une lettre écrite à ses parents indique la date du 23 mai 1917 et non du 25.

D'autres pilotes de chasse allemands ayant patrouillé dans le secteur de Reims revendiquèrent une victoire sur un SPAD à la fin de cette journée. Il s'agit du lieutenant von Breiten-Landenberg membre de la même escadrille que Heinrich Kroll (en) ainsi que leHauptman Otto Ritter von Schleich officier commandant la Jasta 21 (en). Cette dernière a la particularité d'avoir déclaré la perte d'unofficier dans le même secteur, à une heure apparemment différente, mais descendu en flammes. Cette perte pourrait correspondre, du moins en partie, avec l'attaque effectuée par René Dorme et observée par son ami Albert Deullin avant qu'il ne le perde de vue.

Au moment de sa disparition, le sous-lieutenant René Dorme est avec le capitaine Georges Guynemer, l'un des as des As du groupe des Cigognes. Après recensement de ses déclarations compilées dans l'ouvrage de Bailey et Coni, ainsi que celles rapportées dans le livre de Chassard, il avait apparemment déclaré officiellement 63 appareils ennemis abattus (sans compter la victoire que Deullin dit avoir observée lors du dernier vol) pour 120 combats en un peu plus de 623 heures de vol.

La base aérienne 107 Villacoublay « Sous-Lieutenant René Dorme », seule base de l'armée de l'Air française en région parisienne, est nommée d'après lui.