Complément chronique Jean Belotti décembre 2008  Retour  

                            

EXTRAITS DE L’HISTORIQUE de l’Association APNA   

Alors que les années 1934 et 1935 ont permis d’établir, sans perte, un service régulier sur 
l’Atlantique Sud, l’année 1936 est funeste pour les compagnies Air France et Lufthansa. 

Le 10 février, l’hydravion LATÉ 301 Ville de Buenos Aires, parti de Natal, disparaît corps et 
biens en Atlantique Sud. L’APNA perd quatre de ses adhérents dans cet accident : PONCE, le 
pilote, PAREYRE, le 2 pilote, MARRET, le radio et COLLENOT, le mécanicien de 
MERMOZ , notamment en Amérique du Sud, à l’époque héroïque des premières traversées 
des ANDES. Cette disparition de COLLENOT affectera profondément MERMOZ car il perdait 
là son compagnon avec lequel il avait vécu la période épique des premières traversées de la 
Cordillères des Andes (un atterrissage sur panne avec un passager - le Comte de la Vaux sur 
un Laté 25, le 28 février 1929, et surtout un autre atterrissage en campagne sur un POTEZ 
25, le 09 mars suivant…dont le re-décollage épique, après réparation de fortune, le fera entrer 
dans la légende)… 

Le 15 février, l’hydravion allemand Tornado sombre avec un équipage de quatre hommes. 

Le 7 décembre, soit 10 mois plus tard, l’hydravion LATÉ 300 La Croix du Sud disparaît au 
large de Dakar. L’équipage de Jean MERMOZ est composé de PICHODOU, pilote, EZAN, 
navigateur, LAVIDALIE, mécanicien, CRUVEILHER, radio. Tous, sauf EZAN, sont membres 
de l’APNA. Il est vrai qu’EZAN, capitaine au long-cours de la Marine marchande, n’a rejoint 
l’aviation, comme navigateur, que depuis le mois d’avril précédent. 



Pichodou Ezan Mermoz Cruveilher Lavidalie 

Leurs amis de l’APNA, GUILLAUMET, MONTET, ROUCHON, THOMASSET, COMET, 
LANATA effectuèrent, sans succès, des recherches à partir de Dakar avec un Farman 220 et 
un Laté 301. 

Air France avait reçu un hydravion LATÉ 300 (La Croix du Sud) et trois LATÉ 301 (Ville de 
Buenos aires, de Rio et de Santiago), hydravions géants pour l’époque (24 t, 44 m 
d’envergure) équipé de 4 moteurs Hispano Suiza, disposé en deux ensembles « push-pull » 




On lira dans la presse. 

« L’émotion fût immense. MERMOZ et ses compagnons totalisaient près de cent traversées 
de l’Atlantique Sud. PICHODOU, à lui seul, en comptait trente huit. MERMOZ, tout courage et 
solidité, c’était le pilote aux 8.200 heures de vol, l’homme qui avait imposé par ses traversées 
la réalisation rapide du service aérien France-Amérique ; c’était le symbole de l’aviation 
militante. » 

L’équipage fut cité à l’Ordre de la Nation, par Décret du 17 Décembre 1936 et des funérailles 
nationales grandioses organisées, dans la Cour des Invalides, le 30.12.1936. 

Trois mois après cette disparition, un « Comité Jean Mermoz pour la commémoration des 
équipages de ligne, morts pour la France » est créé à l’initiative de MMrs LAURENT–EYNAC, 
BOSSOUTROT, HEURTAUX, Comité dont l’APNA fait partie. . 

Ce Comité va recueillir les fonds nécessaires à la confection d’un buste de Jean Mermoz, et 
c’est à la Mairie de Neuilly qu’est faite la demande d’un emplacement. Mermoz avait de 
nombreuses attaches dans cette commune où il avait suivi en particulier la construction de 
l’avion Arc-en-Ciel de son grand ami ingénieur René COUZINET. 

La demande du Comité est ainsi présentée à la séance du Conseil Municipal du 25 juin 1937
« Messieurs, 
A maintes reprises nous avons étudié le choix d’un emplacement convenable pour y ériger la 
statue de l’aviateur Jean MERMOZ, jeune gloire de notre pays, enseveli le 7 décembre 1936 
dans les flots, qu’il avait tant de fois survolés au cours des 24 traversées de l’Atlantique, sur la 
ligne postale qu’il avait créée. Notre Commission avait songé d’abord à la place du Château, 
puis au rond-point Inkerman-Victor Hugo ; mais voici que le prochain transfert de la statue de 
Parmentier à son ancien emplacement, devant la Justice de Paix, permet d’élever dans le 
square de l’Hôtel de Ville le monument que la générosité de nos concitoyens veut dédier à la 
mémoire de l’intrépide aviateur et du grand Français Jean MERMOZ. 
Ce choix ayant été agréé par la majorité de votre commission plénière, je vous demande, 
Messieurs, de le confirmer. » 

Aucune observation n’étant présentée, le Conseil Municipal décide d’élever dans le square de 
l’Hôtel de Ville la statue de Jean MERMOZ. 
A la séance suivante du 30 juillet, le Conseil Municipal va fixer le montant de la participation 
communale à ce projet :« Grâce à la générosité patriotique de nos concitoyens, la souscription 
publique atteint à ce jour un total d’environ 18.000 Fr., mais il ne suffira pas de verser à 
l’auteur de la statue, le bel artiste qu’est Mr. CHOPIN de NANVRY, une rémunération 
convenable, il y a en plus, à payer le bronze, le fondeur et assurer les frais de mise en place 
de la statue. 
Votre commission plénière a estimé que la Ville ne devait pas faire attendre plus longtemps au 
Comité l’encouragement qu’elle lui doit et pour l’aider à la réalisation de sa belle initiative, elle 
vous propose de lui allouer une somme de mille huit cents francs à titre de participation dans 
les frais très lourds qu’elle a exposés. » 

Le monument est mis en place et inauguré en novembre 1937. 



Mise en place du Monument (10/11/1937) 

Depuis le 7 décembre 1947, une cérémonie est organisée, devant la stèle, ornée d’une 
grande palme des « Ailes Brisées » et surmontée du buste de Jean MERMOZ. Depuis 1982, 
c’est l’APNA qui succédant au «Comité MERMOZ» initial, perpétue, avec le concours de la 
Mairie de NEUILLY la tradition de commémorer, le samedi le plus proche du 07 décembre, la 
disparition de l’équipage de Jean MERMOZ, en y associant, comme le souhaitait déjà le 
Comité MERMOZ à la création de ce monument, le souvenir du sacrifice de tous les 
équipages de la Ligne disparus en service..

Un peu de Mermoz