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   Toutes les  de Jean Belotti       

CHRONIQUE JUIN 2016 


  



    
des
1.- Ouvrages
2.- Film « Mission Athos 747 » du commandant Michel Bezy
3.- La Popote des ailes  
4.- Un nouveau syndicat de pilotes : le SPL (Syndicat des Pilote de Ligne)  
5.- Les grèves en France  
6- Grèves des contrôleurs aériens et des pilotes  
7.- Amélioration de la circulation aérienne 
8.- Pompiers de l’air  
9.- Série noire des patrouilles aériennes  
10.- Les drones  
11.- Site à connaître: pour les amoureux de Paris, un plan magnifique de métro


































































































































































































































































































































































































































1.- Ouvrages

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* « MERMOZ - Ses vols - La vérité » de Bernard Bacquié. Editions Latérales.

30 € franco de port. Paiement via « paypal », carte de crédit ou chèque à l’adresse indiquée sur le site : www.editionslaterales.com. PS : Il peut être nécessaire de réinitialiser votre navigateur pour accéder à toutes les pages du site.


Après de longues recherches en France et en Argentine et le soutien de notre Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, Bernard Bacquié - à l’occasion du 80ème anniversaire de la disparition de Jean Mermoz - nous offre un témoignage qui constitue, sans contestation, le plus abouti sur l'icône de la ligne Latécoère - Aéropostale et de la compagnie Air France.


En effet :

* du côté illustrations : 250 documents dont 170 jamais publiés, avec des photos exceptionnelles de l'Arc-en-ciel. Parmi les 100 photos de Mermoz, 50 sont inédites ou n’ont jamais été publiées.


* du côté texte :

- Des démentis : Non, Mermoz ne lava pas les cylindres pendant trois semaines en rentrant chez Latécoère ; non, il ne fut pas pendant neuf jours un prisonnier maltraité par les Maures ; non, la panne de Mermoz transportant le comte de La Vaulx ne se passa pas dans la cordillère des Andes.

- Des révélations : Mermoz fit de l'autogire à Buenos Aires ; il eut un accident aérien en Uruguay en pilotant son chef d'Air France, Maurice Noguès ; c'est Mussolini en personne qui décida qu'il soit décoré de la plus haute distinction aéronautique italienne ; c'est le synarque Victor Denain (Général, chef d'État-major de l'Armée de l'Air) et homme politique (ministre de l'Air) qui fut derrière toute sa carrière et le fit entrer aux Croix de feu ; …

Les documents réunis constituent des preuves irréfutables, à commencer par son carnet de vols.

Comme toute la série consacrée à l'Histoire de la Ligne par l'auteur (« Saint-Ex au Maroc », « Un pilote austral A. de Saint Exupéry », « Les hommes de la légende », « Des héros sans importance »), c'est une présentation façon beau livre : 192 pages sur papier couché de 150 grammes, format 21 x 17 ; couverture cartonnée recouverte de toile du Marais, reliure cousue à l'ancienne, vignette quadrichromie en première de couverture.


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« Si tu peux…vas-y ! » de Gérard Feldzer

Qui ne connaît pas Gérard Feldzer ? 


Ingénieur ESTACA et ancien commandant de bord Air France, Président honoraire de l’Aéroclub de France, Président du Musée de l’Air et de l’Espace, membre de l’Académie de l’Air et de l’Espace, Conseiller régional de l‘Ile de France, Président du Comité régional du tourisme Ile de France, Vice-président de Ports de Paris, Chroniqueur sur France Info, Consultant aéronautique et transport sur BFM TV, il présente actuellement, avec Sabine Quindou « Transportez-moi » sur LCI. Titulaire de plusieurs records du monde.


Il présente ainsi son ouvrage : « J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon livre.
Quelques tranches de vie, quelquefois « rock’n roll », mais toujours, je l’espère, pleines d’humanité. Du deltaplane au Boeing, de l’Airbus au ballon à pédale, j’ai piloté tout ce qui est censé voler. Enfant, pupille de la nation, on m’a aidé, et devenu commandant de bord, je suis passé du rêve à la réalité. Depuis, je tente d’offrir des ailes à ceux qui en ont besoin. De missions humanitaires en records en tout genre, quelquefois délicats, mais toujours passionnants, je voulais les partager. Aujourd’hui, c’est fait ! Et l’aventure continue avec vous, je l’espère dans de passionnants projets ».

Le livre est disponible dans toutes les librairies et il peut être commandé en cliquant ici



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2.- Film « Mission Athos 747 » du commandant Michel Bezy.

* Le commandant Michel Bezy a fait une brillante carrière à Air France au cours de laquelle tous ses pairs ont reconnu et apprécié ses qualités professionnelles et humaines. J’avais été heureux de le parrainer, en 1986, au « Tomato », association qui va fêter ses 100 ans cette année. (Le « Tomato » est une association aéronautique qui perpétue les traditions et remonte à la Première Guerre mondiale. Ses 300 membres statutaires sont recrutés par cooptation parmi les personnalités de l'aéronautique et de l'espace. En sus de son intérêt festif et culturel elle attribue annuellement une bourse de la vocation du Tomato à des jeunes qui s'engagent dans une carrière de l'aéronautique et de l'espace et qui ont déjà prouvé, par leurs efforts personnels, la solidité de leur vocation).


* Michel Bezy a été le pilote du B17 « The Pink Lady » pendant des années. Après avoir pris l’air pendant 23 ans, l’avion est désormais à l’abri dans un hangar, parmi d’autres très beaux avions de l’exceptionnel musée de la Ferté Allais.

Après avoir monté les bouts de films pris les dernières années de ses vols sur cet avion, il vient de mettre sur « You Tube » son dernier film avec le B17 « The Pink Lady ». Présenté le 27 mai dernier à la soirée du court métrage Aéronautique et de l’Espace, organisé par l’Aéroclub de France et présidée par Catherine Maunoury (double championne du monde de voltige aérienne et présidente du Musée de l’air et de l’espace), son film « En Meeting à Pau » a obtenu le deuxième prix. (En 2013, « B17 The Pink lady The last Parade » et en 2014 « B17 The Pink Lady De Melun à Milovice » avaient obtenu le premier prix). 

« Ont ainsi été récompensés de brillantes réalisations dans lesquelles domine l’émotion ; de forts symboles aéronautiques d’hier et d’aujourd’hui ; des effets scéniques des cieux et de l’air aux images sublimes par leur magie, servis par des scénarios inventifs où la part de l’humain fut le facteur dominant de la création ».




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3.- La Popote des ailes

* La Popote des Ailes organise chaque mois, depuis 80 ans, un repas convivial auquel se retrouvent les anciens et actuels pilotes et personnels au sol militaires et civils, dans une ambiance cordiale. Y sont commentés de touchants souvenirs, les tables étant entourées de panneaux présentant plus d’une centaine de photos de collègues disparus, soit en mission de guerre, soit en service commandé, soit de maladie.


* Plusieurs d’entre eux continuent à œuvrer à la gloire de nos ailes, dans des associations caritatives ou pour pratiquer un art, la passion d'une collection, la musique, la peinture, etc. 
C’est le cas du commandant Raymond de Philip qui, depuis 2000, assure bénévolement et passionnément la présidence de la Popote des ailes, en honorant la mémoire de nos anciens et en permettant ces chaleureuses rencontres entre ceux du monde de l’aviation. 
C'est celui également - découvert en ce début juin - de François Charvieux, ancien officier mécanicien navigant. Ayant remarqué qu'il était gratifié d’une voix de basse vraiment grave, il nous a confirmé qu’il faisait partie du chœur Borysthène qui, justement, présentait un concert de musique sacrée en l’église Saint-Germain-des-Prés, le 5 juin. Ceux qui ont assisté à ce concert caritatif ont été heureux d'être aspirés vers d'autres mondes de félicité.

* Pour découvrir la prenante et émouvante histoire de la Popote des ailes, entrer sur le site de Henri Eisenbeis, qui assiste le président de Philip en tant que secrétaire général et édimestre : http://henri.eisenbeis.free.fr/popote/popote_des_ailes.htm

« Le nom POPOTE DES AILES apparaît le 7 juillet 1921. Paris... pourquoi les amis des Ailes ne se réuniraient-ils pas, un soir, en toute simplicité ? On ne ferait pas de discours, on n'aurait même pas besoin de faire toilette. On irait à la popote comme on va chez des camarades, tel que l'on est. Tous ceux qui viendraient seraient les bienvenus... des pilotes, des mécaniciens, d'autres qui n'ont pour titre que celui d'aimer l'aviation. ». 


* Pour tout renseignement ou demande de participation à ces retrouvailles mensuelles, contacter Raymond de Philip rdephilip@numericable.fr ou Henri Eisenbeis lepeps58@gmail.com.



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4.- Un nouveau syndicat de pilotes : le SPL
(Syndicat des Pilote de Ligne)

* Le SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne) - principal syndicat de pilotes en France - a été créé en 1952. C'est grâce à lui qu’au fil des décennies d'importants progrès ont été réalisés dans l'amélioration de la sécurité des vols, les conditions de travail, le niveau d'intégration des pilotes dans les destinées de l'entreprise, etc.

Lorsque j’ai été élu président du Bureau Air France en 1964, il existait un autre syndicat de pilotes l’UNL (Union des Navigants de Ligne) dont les membres étaient essentiellement d’anciens commandants de bord. L’UNL était affiliée à la CGC.

Au sujet de l’affiliation à une grande centrale syndicale, j’avais participé, en ma qualité de président du Bureau Air France du SNPL à la délégation de représentants syndicaux d’Air France, lors de deux voyages d’information en Russie et en Tchécoslovaquie. Tous ces représentants des syndicats des personnels au sol - chacun plaidant pour sa paroisse - avaient essayé, mais en vain, de me faire comprendre que le SNPL serait le bienvenu dans leur Centrale.


* Revenons à l’UNL. Après avoir contacté individuellement chacun de ses responsables syndicaux pour démontrer l’intérêt pour la profession d’une action unique, j’avais obtenu leur ralliement au SNPL et l’UNL disparaissait.

Depuis, au fil des ans, plusieurs scissions du SNPL se sont produites. Sans décrire les raisons de ces sécessions, citons au sein d’Air Inter, le SPAC Air Inter, le SNPL Air Inter et la section Air Inter du syndicat des mécaniciens navigants regroupés dans l’USPNT Air Inter. Ils disparurent au moment de la fusion Air France-Air Inter, en gardant le seul SNPL Air Inter, devenu ALTER (Syndicat du Personnel Navigant Technique d’Air France).

Après la disparition de la FNNAM (Fédération Nationale des Navigants de l’Aviation Marchande), qui regroupait la totalité des syndicats PN, naissait le SPAC Air France. Quelques années plus tard, le SPIT, devenu le SPAF à Air France.


* Aujourd’hui, apprenant qu’un nouveau syndicat venait s’être créé, cela ne peut qu’affaiblir la représentativité de la profession. Étant, de surcroît, affilié à une grande centrale syndicale (CFDT) cela ne peut que limiter, diluer l’action des pilotes.

En effet, rappelons que fin 2009, le SNPL avait obtenu la création du collège PNT et la mesure de la représentativité des syndicats catégoriels des pilotes au sein de chaque collège et non plus de l’entreprise. Cela avait permis d’éviter l’obligation d’affiliation pour les syndicats de pilotes et la perte d’autonomie qui en découlerait. C’est alors que le SNPL avait subi les foudres de membres d’organisations syndicales confédérées, dont la CFDT qui n’a pas économisé ses actions de lobbying auprès du gouvernement de l’époque pour s’opposer à la création de ce collège PNT.

Déjà en septembre 2014, cette même CFDT était intervenue pour s’opposer à la grève des pilotes.

Le président du SNPL - indépendamment de la confusion entre SPL et SNPL - est revenu sur la réalité de la représentation syndicale dans notre pays. “Déconnectés de la base des salariés, les syndicats confédérés ne pèsent aujourd’hui plus que 8% des salariés. La situation dans le secteur privé est encore pire que dans le public. Face à ce constat, les syndicats confédérés nationaux lorgnent sur tous les gisements d’adhérents pour survivre. Avec les taux importants de syndicalisation chez le PN, la cible devient alléchante”.


* Finalement, cette dilution de représentativité de groupuscules n’ayant pu s'exprimer ou n'ayant pas été suffisamment entendus au sein du SNPL porte préjudice à l’objectif originel du SNPL qui est l’augmentation de la sécurité du transport aérien, l'amélioration des conditions de travail et de rémunération et la défense de l'emploi.



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5.- Les grèves en France

Etant déclenchées simultanément dans tout le pays :

- pour s’opposer à des décisions politiques, telle la loi El Khomri (Loi travail) - comme c’est le cas des routiers, éboueurs, cheminots, taxis, etc. - force est d’admettre qu’il existe un grave problème de fonctionnement de nos institutions ;

- pour obtenir des organismes et entreprises satisfaction à leurs revendications - comme c’est le cas des contrôleurs de la navigation aérienne ou des pilotes - force est de reconnaître qu’il existe un grave problème de relations entre le Capital et le Travail.

Le droit de grève étant inscrit dans la Constitution, il n’est donc pas envisageable d’y porter atteinte, bien que des dispositions limitatives dudit droit ont vu le jour, comme par exemple celle du « service minimum ».

Cela étant, nous avons tous constaté combien ces grèves ont pénalisé lourdement l'économie du pays, la rentabilité des entreprises et ont conduit à un mécontentement généralisé de la population. D'autant plus que, pour peser sur les négociations, elles sont déclenchées lors de manifestations internationales ; de surcroît, alors que le pays est en « Alerte attentats » et que de très nombreux citoyens viennent d'être les victimes d’importantes inondations ayant fait des dégâts estimés à plusieurs dizaines de millions d'euros et provoqué plusieurs décès.


* Ici, je me bornerai donc simplement à reconnaître que la problématique est complexe et la difficulté réelle. Il semble que la solution pourrait être celle d’une limitation du droit de grève dès que ses conséquences sont désastreuses pour l'économie du pays et pénalisent l'ensemble des citoyens et non plus uniquement l’entreprise concernée, comme je l'ai exposé dans plusieurs de mes écrits.



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6- Grèves des contrôleurs aériens et des pilotes

Je m’attendais, bien sûr, à être interpellé au sujet de ces grèves.


* En ce qui concerne le préavis de grève des contrôleurs aériens, rappelons tout d’abord que l'une des principales revendications des contrôleurs aériens a été d'obtenir des garanties sur l'arrêt de la baisse des effectifs, alors que le trafic aérien est en expansion depuis plusieurs années. Connaissant le rôle essentiel qui est le leur dans la sécurité des vols, comment ne pas s'associer à leurs revendications ?

Ayant obtenu des garanties sur l'arrêt de la baisse des effectifs et des contreparties "aux contraintes toujours plus élevées qui pèsent sur les contrôleurs aériens, tant du point de vue réglementaire que de l'organisation des ressources humaines" leur préavis de grève de trois jours (du 3 au 5 juin inclus) a été levé, après un accord signé avec le secrétaire d'Etat chargé des Transports.


* En ce qui concerne celui des pilotes il a été justifié par de simples revendications non prises en compte par la direction d’Air France. Sans entrer dans les détails citons : le respect des accords en vigueur et le développement de l'emploi en France ; le rééquilibrage de la production entre Air France et KLM ; le développement des réseaux court et moyen-courrier ; l'évolution des conditions et du développement de Transavia.

Comme je l’ai indiqué dans une récente chronique, les syndicats savent très bien quelle est l'origine des difficultés rencontrées par Air France : un gouvernement qui accorde des droits de trafic à des compagnies du golf créant ainsi une concurrence déloyale pénalisant la compagnie française ; des charges sociales très supérieures à celles existant chez les principaux concurrents ; des taxes de plus en plus élevés et nombreuses, etc.


* Pour démontrer que la qualification d’acte de « sabotage » donnée par la direction d’Air France à la grève des pilotes, n’est absolument pas fondée, le plus simple est d’écouter Philippe Evain, président du SNPL, interviewé sur LMC par Jean-Jacques Bourdin, le 10 juin. Il a mis en exergue de nombreux faits démontrant le non fondement des accusations portées contre eux, en expliquant, au contraire, leur attachement à des solutions constructives qui permettront de garantir la pérennité de la compagnie.

Extraits, de mémoire :

Raisons de la grève du 11 au 14 juin ? Alors qu’Air France s’était engagée à développer les deux compagnies au même rythme, elle s’est enfermée dans sa volonté de délocaliser l’activité en Hollande plutôt que de la garder en France.

Nouveaux avions destinés à KLM et non pas à Air France ? Dans les commandes AF/KLM de B787, alors que ceux de KLM ont été livrés il y a déjà deux ans, Air France ne recevra les siens qu’en fin d’année.

Pourquoi Air France privilégierait KLM ? L’Etat continue à ponctionner Air France d’un mille feuilles de taxes, via ADP. KLM n’ayant pas ce poids à supporter, il en résulte un différentiel de 700 millions d’€ par an !

Il y a aussi des revendications salariales et, d’après Air France, vous n’auriez pas tenu vos engagements ? C’est parfaitement faux. La direction a d’ailleurs reconnu la validité de nos revendications, dont des salaires uniques dans le même groupe. De plus, au moment où le PDG décide de baisser notre salaire de 5%, il augmente le sien de 65% !

D’après Air France, vous avez bénéficié d’une augmentation de salaire de 7% l’an passé ? Faux également ! L’augmentation de la masse salariale a été due à une augmentation du nombre d’heures de vol, ce que le PDG a également reconnu.

Comment avez-vous ciblé votre grève au moment de l’Euro 2016 ? Pour ne pas perturber l’Euro 2016, la grève ne portera que sur quatre jours en espérant que des négociations permettront de retrouver la croissance perdue d’Air France, afin d’en éviter une deuxième.

De plus, la grève ne portera que sur des plages horaires. Nous avons ainsi laissé la possibilité à Air France de retarder les vols. Or, la compagnie a déjà déclaré qu’elle en supprimerait, ce qui est incompréhensible !


* Il reste à espérer que le nouveau patron d’Air France arrivera à améliorer le climat relationnel avec ses pilotes afin de permettre une exploitation rentable qui assurera la pérennité de la compagnie.


* Notons la bonne initiative de “La Tribune” de réunir le président d'Air France, le président du directoire d'Air Caraïbes, le président de French Blue, ainsi que le président du SNPL ALPA, dans un débat du « Paris Air Forum » qui se tiendra le 21 juin, sur le thème “Comment rentabiliser le transport aérien de manière pérenne ?".



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7.- Amélioration de la circulation aérienne

* Les médias, à la suite d’accidents aériens, ont plusieurs fois décrit quel était le rôle du dispositif électronique nommé « transpondeur » qui émet une réponse quand il reçoit une interrogation par radio. C’est ainsi que, par exemple, le contrôleur demandera au pilote d’afficher un code (de 4 chiffres), ce qui lui permettra d’identifier la position de l’avion sur son écran radar. Cela est donc désormais connu du public.


* Or, un nouveau système de surveillance coopératif pour le contrôle du trafic aérien et d'autres applications connexes a vu le jour. Il s’agit de l’ADS-B (Automatic dependent surveillance-broadcast). L’avion qui en est équipé détermine sa position par un système de positionnement par satellite (GNSS) et envoie périodiquement cette position et d'autres informations aux stations sol et aux autres appareils équipés de l'ADS-B évoluant dans la zone.

L'ADS-B, en plus d’un moyen de surveillance, permet à un avion qui en est équipé de connaître la position des autres avions qui l'entourent, dès lors, bien sûr, qu’ils en soient également équipés. Et cela avec une précision bien supérieure à celle du TCAS (Traffic alert and Collision Avoidance System) système d'alerte de trafic et d'évitement de collision.

En outre, les messages ADS-B ne contiennent pas uniquement la position, mais aussi d'autres informations comme son identification, sa vitesse, son cap, et ses intentions, par exemple, les prochains points de sa route prévue.

Les États-Unis ont fait de l'ADS-B le socle de leur "Next generation air transportation system". Dans le cadre de la modernisation de la gestion du contrôle aérien, tous les avions évoluant aux Etats-Unis devront à l’horizon 2000 être équipés d’un ADS-B.


* Cette information, étant un net progrès dans le sens de la sécurité de la navigation aérienne, mérite, même sans entrer dans les détails, d’être portée à la connaissance de tous.


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8.- Pompiers de l’air

* Chaque fois que des incendies de forêts se sont déclarés, plusieurs de mes lecteurs, profondément attristés, m'ont fait part de leur compassion pour les victimes de ces catastrophes, habitants et pompiers, et n’ont pas manqué de manifester leur admiration pour les valeureux pompiers, ceux du sol et ceux du ciel.

Dans une de mes anciennes chroniques j’avais mis en exergue le courage et la spécificité de ces pompiers du ciel, ce qui me donne l’occasion aujourd’hui de rappeler que la Base de Marignane d’avions de bombardiers d’eau de la Sécurité Civile - créée le 24 juin 1963 à Marignane et employant 148 personnes, dont 88 navigants - n’a cessé de progresser et de faire autorité en Europe dans la lutte aérienne contre les feux de forêts.

En France, de nombreux pilotes d'avion bombardiers d'eau ont péri au cours des vingt dernières années dans l’exercice de leurs difficiles et dangereuses missions contre les feux de forêts. Cela mérite d’être rappelé.


* Ajoutons qu’il existe également un « Centre de formation des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air » (CFTSAA) dont le 70ème anniversaire a été fêté le 3 juin sur la BA 120 de Cazaux. Un peu moins de 1.500 personnels, répartis en 19 escadrons de sécurité incendie et sauvetage (ESIS), composent le corps des pompiers de l'air.



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9.- Série noire des patrouilles aériennes

* L’inquiétude d’apprendre que dans l’espace d’une semaine, quatre des plus prestigieuses patrouilles aériennes militaires ont connu un accident, est compréhensible.

− Le 2 juin 2016, perte d’un F-16 des Thunderbirds, près de la base de Peterson. Le pilote a réussi à s’éjecter. Deux heures plus tard, un pilote des « Blue Angels » trouve la mort lors d’un vol d’entraînement, près de Nashville dans le Tennessee. Deux drames, le même jour, touchant deux patrouilles américaines est un concours de circonstances inimaginable, mais qui s’est cependant produit !

− Le 9 juin, un Sukhoi 27 de la patrouille “The Russian Knights” s’écrase près de Moscou, au retour d’un vol de démonstration.

− Le 9 juin, deux Northrop F-5 E « Tiger II » de la patrouille Suisse sont entrés en collision lors d’un vol d’entraînement. Si l’un des deux avions a été perdu, le pilote a pu s’éjecter, l’autre s’est écrasé, fortement endommagé, dans un grand étang à proximité de la base aérienne de Leeuwarden (Nord des Pays Bas).


* Ces drames, dont les causes ne sont pas encore connues, résultent de ce que l’on nomme la tragique « loi des séries » (ou « sérialité ») qui permet de donner un sens à la survenance d’un événement, alors qu’il n’en a pas ! Cette loi signifierait que des événements complètement indépendants les uns des autres seraient reliés par un lien de causalité inconnu (voire imaginaire), alors qu’il ne s’agit que du fruit du hasard. Tel est l’avis de la plupart des scientifiques qui ont tout simplement expliqué la sérialité par le calcul des probabilités et la loi des grands nombres.

Il en résulte que les compétences, la rigueur, l'expérience des pilotes des patrouilles militaires ou civiles ne peuvent être remises en cause.



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10.- Les drones

* Quelques lecteurs inquiets sur le risque d’attentat à partir de drones se posent la question de leur utilisation, aussi bien pour des activités civiles que militaires.


* Tout d’abord, au sujet du risque d’attentat, une simulation a été faite en plein match. Scénario : Un drone survol le stade Geoffroy-Guichard et largue une substance chimique ou bactériologique sur le public avant de s'écraser sur la tribune principale. Le match est immédiatement interrompu, le stade est évacué, et les secours interviennent. On dénombre plus de 250 blessés, dont une cinquantaine souffrent de symptômes graves, une quarantaine d’urgences relatives et une quinzaine d’urgences absolues. Un poste médical avancé (PMA) est établi devant le stade, avec la mise en place d'une procédure précise de décontamination. Il s'agit aussi pour les pompiers d'identifier le produit utilisé par les terroristes.

Outre les services de secours (pompiers, polices nationale et municipale, Croix Rouge, sécurité civile), près de 400 figurants jouant le rôle du public ont été mobilisés pour cet exercice. Les blessés sont accompagnés vers la zone de décontamination. Les cas les plus urgents sont vraiment emmenés à l'hôpital. Et tous ceux qui ont été contaminés doivent passer par un sas de décontamination. Ils sont donc déshabillés et étant en maillots de bain ils ne retrouveront leurs vêtements qu'à la fin de l'exercice.

Plusieurs exercices de ce type ont été programmés en France dans le cadre de la préparation de l'Euro 2016, dont un à Bordeaux, en présence des ministres de l’intérieur et de la santé.

L’ampleur de ces simulations montre que le risque d'attentat par drone a été pris très sérieusement en compte par les autorités, ce qui est rassurant et réconfortant.


* Quant à l’utilisation de drones par l’armée, elle se généralisa à brève échéance avec l'apparition des minidrones et microdrones. Citons également l'existence du démonstrateur européen de combat « Neuron ». Une présentation de cet appareil furtif a été faite par le centre d'essais en vol de Dassault-Aviation. Après décollage, le « Neuron » a été rejoint par un avion de combat « Rafale » est un avion d'affaires « Falcon ». Des milliers de spectateurs ont pu voir évoluer la formation qui est passée à très basse altitude et à 350 km/h, au dessus de la piste d'Istres.


* Dans le domaine civil, des progrès réalisés dans la propulsion, la taille et le contrôle des trajectoires promettent un bel avenir aux drones.

Il existe actuellement deux textes du 17 décembre 2015 définissant la réglementation pour l’usage de drones de loisir ou professionnels (un arrêté relatif à la conception, aux conditions d’utilisation et aux qualifications des télépilotes et un arrêté relatif aux conditions d’insertion dans l’espace aérien).

Mais il ne faudra pas s’étonner qu’une réglementation plus stricte soit mise en place pour garantir la sécurité des vols. Exemples : limitation de l’altitude d’évolution ; interdiction de certaines zones (proximité des aéroports, villes, centrales atomiques,…) ; déclaration de possession d’un drone ; voire obligation de déclarer chaque vol ; disposer à bord du drone d’un transpondeur permettant aux radars de le localiser ; interception ou destruction en vol des drones en infraction avec la règlementation en vigueur.


11.- Sites à connaître

Pour les amoureux de Paris, un plan magnifique de métro.

http://paris1900.lartnouveau.com/accueil.htm , puis cliquer sur une station.


Bien cordialement

Jean Belotti







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Chronique de juin 2016