poussins et encadrement         

Au cours de la 2ème année, fusion des 5 et 6 ème brigades, disparition du Ltt CONAN, parti presque sans nous dire au revoir, reste le Ltt HURE pour la nouvelle 5ème grossie. La 6ème n'existe plus.


Marcel ABILY a écrit:
primo
: première année, chez les mécanos, existent deux brigades, la 5 ème et la 6 ème. Brigadier de la 5 ème : Ltt CONAN; aspi de chambre: Aspt Monguillot (je suppose que c'est l'aspi qui logeait dans le petit réduit). Aspi de brigade: je ne me me souvenais même plus qu'il en existait! Si oui, je n'en ai gardé aucun souvenir: J'ai un vague souvenir de l'aspi Manach que l'on voyait qqfois, c'est peut-être lui. Brigadier de la 6 ème brigade : Ltt HURE, pas d'aspi de chambre à ma connaissance, nous étions au total répartis dans 3 chambres avec seulement 1 aspi terré dans son bocal.
secundo : Au cours de la 2 ème année, fusion des 5 et 6 ème brigades, (restructuration, c'est comme cela qu'on dit ? mais sans réduction d'effectif ni de licenciement, sauf une personne...) disparition du Ltt CONAN, parti presque sans nous dire au revoir, reste le Ltt HURE pour la nouvelle 5 ème grossie. La 6 ème n'existe plus.
On voyait très peu nos brigadiers, la 5 et la 6 étant toujours à la DIT, c'est à dire très loin des centres intello-militaro-agités du Piège, ou en fac à Marseille ou aux Arts & Métiers à Aix , et le soir, jamais en étude au BDE. Nous étions assimilés "comme toujours jamais là" et on entretenait soigneusement cette idée. Les mécanos intelligents (c'est un pléonasme) ne leur posaient donc pas de pb, car ils étaient très prudents et ils ne voulaient pas ajouter à la galére des programmes déments et délirants des galères d'ordre général .. On essayait de se tenir à l'écart des grandes agitations. Pour illustrer cela, une anecdote : un jour arriva au Piège un certain capitaine G...... (celui qui dit un jour, à la télé, qu'un pilote de reconnaissance était un pilote de chasse intelligent). Ce G...... bien connu et fouineur, découvrit un jour qu'il existait une brigade mécano qu'on ne voyait jamais et qui échappait à ses suspicions, ses contrôles et ses soupçons. Intolérable, inadmissible! . Il se planqua à maintes reprises derrière le BDE pour nous tendre une embuscade sur le trajet DIT-Testart (ou Brocard, je ne me souviens jamais lequel est le bon). On examinait toujours le terrain avant s'ébranler, car nous étions prévenus intentions du personnage et nos marches, en rangs, sur le chemin du retour, étaient des modèles à faire palir St Cyr. Il n'arrivait pas à nous prendre en défaut . Le gros truc : il y avait plusieurs trajets, et quand on le voyait ici, on passait par là. Furibard, il se munit d'un velo Solex pour nous rattraper, mais on le voyait venir. La grosse, la kolossale frustation....... Jusqu'au jour où il tint sa vengeance. Notre vigie, pourtant opérationnelle, ne signala pas de présence de G...... et on rejoignit les piaules dans un aimable bordel. Erreur de débutants. Soudain on entendit derrière nous le rugissement effroyable du moteur de sa machine. Baisés, nous  étions baisés..... Plus de week-end... A grande vitesse, il nous rattrapa, fit une superbe queue de poisson pour arrêter le groupe, comme dans les films de série B, et se répandit par terre dans un crash mémorable, la casquette d'un côté, le solex de l'autre et lui, les gencives sur le goudron. L'élève de semaine, Barthélémy, dit Bartoche, naturellement pince-sans-rire, hurla immédiatement "brigade halte, à gauche, gauche" et salua G....... toujours à terre. Bartoche risquait le peloton d'exécution. G...... se releva et , sans un mot, sauta sur sa monture et disparut. On ne le revit plus jamais faire le chouff au coin du BDE. On le surnomma Solexine et beaucoup l'appellent encore comme cela.

 


http://ea58.free.fr/