2 Le restaurant de la rue de Jouy, à Viroflay
Nous n’avons guère de renseignements sur cette maison quant à la période antérieure à 1920. Comment s’appelait-elle ? Qui en était propriétaire ? Nul ne peut le dire.
Quelques témoignages nous révèlent seulement qu’elle existait :
– Sur le Livre d’Or de la Popote des Ailes (nous en parlerons), Lionel de Marmier écrit, le 4 juin 1931 : « J’ai battu mon dernier record. J’ai revu, sans être déçu, ce que j’avais connu à vingt ans, et cela quinze ans plus tard. »
– Jean Martin, une très Vieille Tige, dit-il, relate sur le même livre : «Dire qu’en 1916, je suis venu déjà à la Popote des Ailes et qu’il a fallu attendre 1932 pour reprendre un contact charmant avec les meilleurs camarades ! »
– Nous savons aussi que, pendant la Grande Guerre, René Labouchère, pilote de l’Antoinette en 1909, ramena du front à Villacoublay, pour étude et essais, un avion allemand qui s’était posé intact dans nos lignes, et qu’à la fin du conflit il était chef du Centre d’Essais. Il fréquenta la Popote.
– L’inspecteur général Etévé, capitaine à l’époque, m’écrivit, un jour, qu’il était passé, pendant cette même guerre, à l’établissement qui devait devenir bien plus tard la Popote des Ailes.
– Louis Breguet, Edouard Nieuport aussi occupaient des hangars à Villacoublay. Les frères Morane avaient leur terrain de l’autre côté de la route de Choisy le Roi à Versailles.
Ce haut lieu de l’Aviation fut donc alors au moins un embryon de terrain d’essais. Tous les gens qui s’y côtoyaient se connaissaient, bien sûr, il n’est pas défendu de supposer, d’après les témoignages précités, qu’ils se rencontraient à la Maison de Viroflay, ils la connaissaient en tous cas
– Quel fut son rôle exact ? Je ne vois personne aujourd’hui qui puisse éclairer nos lanternes
– Par contre, arrivé chez Breguet début juillet 1921, je puis personnellement parler avec certitude de ce qui se passa à partir de cette date.