BOUILLOUX-LAFONT (avenuesource 
     
Cette voie fut construite en 1912 pour le lotissement créé par Marcel Bouilloux-Lafont sur le site de l’ancienne maison de la Congrégation, elle-même établie sur l’ancien site du couvent des Cordeliers. La rue est déjà dénommée ainsi en 1916 pour honorer non pas Marcel Bouilloux-Lafont, mais son père Pierre qui fut banquier et notaire à La Ferté-Alais. L’ensemble des rues du quartier de la Congrégation a été intégré à la voirie communale. [PV G6]
     Marcel Bouilloux-Lafont est né en 1871 à Angoulême. Il fit ses études au collège d’Étampes puis à Paris. Plus tard, il prend la tête de la banque familiale. Il est élu maire d’Étampes en 1912. Il a beaucoup d’ambitions pour sa ville mais ses projets seront entravés par la guerre. En 1915, le maréchal Joffre (alors Général) l’envoie en mission au Brésil, il sera désormais de plus en plus absent d’Étampes. En 1927, il fonde la Compagnie Générale Aéropostale et sera le grand promoteur français de l’aviation commerciale. Il participe lui-même au vol de reconnaissance dans les Andes auprès de Mermoz. Il reste maire d’Étampes jusqu’en 1929 et conseiller général de 1919 à 1932. Hélas, la conjoncture du début des années 1930 est difficile. Ruiné, il meurt à Rio en 1944 dans un grand dénuement. Sa tombe est au cimetière Saint-Gilles.
     Au n° 2, dernier presbytère de la paroisse Saint-Gilles.
     Au n° 4, ancien bâtiment de la Congrégation.
     Au n° 14, maison 20e siècle avec décor de céramique.
     Sur la Rivière d’Étampes, la rambarde du pont est d’un joli style 1910.
Il obtiendra du Brésil la fourniture de 800.000 fusils Mauser et 120 canons Krupp aux alliés. La décision du Brésil d'entrer en guerre, le 26 octobre 1917, du coté allié est largement dû à son talent de négociateur (source, E. Wolter dans la revue Personalidades) Il déjouera la manoeuvre de l'Allemagne qui pour l'arrêter intercepta le bateau qu'il était censé avoir pris pour rejoindre l'Europe en modifiant son voyage...      Retour au texte