* le plus beau cadeau de ma carrière                                        *  Fernandel   ...   
*  Un projet important aux Etats-Unis    
*  L'amour du métier !        
*  La Femme du Boulanger...  Ginette Leclerc, 1938.       
*  Un des miracles du comédien    
*  Le caractère de Raimu   
*  La Comédie Français    
* Sa famille... quelques tournants de sa vie   
*  l'élégance de Raimu   
*  Quelques liens      

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1930. Les comédiens de la pièce de théâtre "MARIUS" répètent. Un jour, MARCEL PAGNOL annonce à Raimu qu'il a décidé de supprimer la partie de cartes au profit d'une scène d'amour entre PIERRE FRESNAY et ORANE DEMAZIS. Il pense que la scène relève de la farce grotesque et qu'elle n'apporte rien à l'ensemble. Raimu sait instinctivement qu'il s'agit d'un moment fort de la pièce mais ne dit rien. Quelques jours plus tard Fresnay confie à Raimu qu'il ne "sent" pas du tout la nouvelle scène d'amour. Raimu réunit alors toute la troupe, et décide de remanier quelque peu la pièce. La partie de cartes, modifiée, est réintégrée et la scène d'amour écartée. Les répétitions reprennent en cachette. Puis arrive le soir de la générale. Les acteurs jouent la nouvelle mouture de "Marius" devant Pagnol qui ne se doute de rien... A la fin de la représentation, il se dirige vers la loge de Raimu et , empruntant le crayon à maquillage de Jules, écrit sur la tapisserie, cette petite phrase:
 "Monsieur Raimu est un génie".1930, Marcel Pagnol. 
Raimu dira un jour à sa fille Paulette: "Tu vois, ça, c'est le plus beau cadeau de ma carrière!"   

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"C'est sur le plateau que j'ai parlé pour la première fois à Raimu. Un Raimu superbe et bienveillant, mais qui m'intimidait beaucoup. Il savait que j'étais marseillais. Il m'a dit: "je parie que vous aussi vous avez débuté chez Franck!" (gérant de théâtre à Marseille) Tout de suite, ça a créé un lien entre nous. Je me suis dit qu'il n'était pas si terrible que ça!" (FERNANDEL) 
Fernandel, était le partenaire préféré de mon mari. Il regrettait de ne pas jouer avec lui aussi souvent qu'il le souhaitait. Dans les films qu'ils ont tournés ensemble, ils étaient merveilleux, parce qu'ils donnaient l'impression d'être dans la vie et non pas devant une caméra... Fernandel disait vous à mon mari et l'appelait "Monsieur Raimu". Mon mari l'aimait beaucoup." (ESTHER RAIMU)

Raimu et Fernandel sont deux vedettes confirmées et jouent naturellement le jeu de la compétition. A la sortie de chacun de ses films, Fernandel interroge un cercle d'amis, afin de savoir qui de lui ou de Raimu, est le premier acteur. Invariablement, ses amis répondent; le premier c'est Raimu... jusqu'au jour de la sortie du "Schpountz". 
- Cette fois, Fernand, le premier c'est toi, disent-ils ravis. 
- Et Raimu? Demande Fernandel. 
- Oh... Raimu, lui, il est hors concours... (Extrait de "Raimu" de PAULETTE BRUN-RAIMU)

"Avec Fernandel, j'aime jouer, parce que, avec lui, justement, je ne joue pas, je parle... Il n' y a guère que Pagnol entre nous, puisque ce sont ses mots que nous disons. Mais Pagnol, ce n'est pas un écrivain, c'est un "parleur qui écrit". Et puis, Fernandel, cocagne! il n'est pas question de bon profil, de mauvais profil, de toutes ces conneries qui empoisonnent le cinéma. Lui et moi, nous n'avons que des mauvais profils, alors on est bien tranquilles. Pas la peine de s'occuper de la caméra... Ah! Le cinéma, qu'est-ce que ça serait s'il n'y avait pas la caméra! Ca serait merveilleux, tout simplement!" (RAIMU, extrait de "Raimu" de Maurice Périsset) 

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Octobre 1946. Un acteur/réalisateur américain pénètre les studios de Marcel Pagnol. Ce dernier le reçoit.
 -"Je souhaiterais rencontrer Monsieur Raimu." dit l'homme. 
-"Je suis désolé mais Monsieur Raimu est malheureusement décédé le mois dernier." lui répond Marcel Pagnol. 
-"C'est très dommage, je venais voir le plus grand acteur au monde." 
Cette homme était ORSON WELLES. 

Septembre 1946. Suite à un accident de la circulation, Raimu était à l'hôpital américain de Neuilly pour y subir une opération chirurgicale bénigne. 
"... il signe un film avec René Clair "Le Silence est d'Or". Le premier tour de manivelle doit avoir lieu le 15 octobre 1946. 
L'Amérique l'attend pour le premier film français édité par une compagnie américaine..."("Raimu" de Paulette BRUN) 
Mais le 20 septembre 1946, Jules Muraire dit Raimu ne supportera pas le dosage d'anesthésie administré et succombera sur la table d'opération, à l'âge de 63 ans. 

Les autres projets de Raimu laissés en cours; 
"Le Clan des Ostendais" d'après un scénario de Georges Simenon. 
"Premier Amour" de Marcel Pagnol. 
"Le Grand Poucet" d'après la pièce de Claude-Jean Puget.

Maurice Chevalier, grand ami de Raimu, depuis 1920, interprètera finalement le rôle initialement prévu pour Raimu dans "Le Silence est d'Or" de RENE CLAIR en 1947.

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 Voilà pour lui la chose essentielle... Il montre pour celui qui exerce une passion, une application à le servir, exemplaires. 
Son instinct, sa lucidité dés qu'il s'agit de son métier sont proverbiaux. on n'exagère pas. La justesse de ses remarques a confondu ses ses auteurs et ses metteurs en scène; 
Quand il répétait "Le Malade Imaginaire" à la Comédie Française, il disait: "Au XVIIe siècle, Molière faisait rire avec son lavement à trente sols. A l'époque, ce devait être un lavement coûteux et l'on comprenait tout de suite que M.Fleurant était un voleur. De nos jours, trente sols, cela ne dit rien au public. Si je ne corrige pas l'interprètation, ce n'est plus l'apothicaire qui passera pour un voleur - comme cela doit être - mais Argan qui passera pour un avare..." (CARLO RIM, scénariste) 

On a raison d'insister sur son prodigieux instinct du théâtre. Il a été pour moi une révélation. Les répétitions sous la direction de Raimu furent pour moi une découverte et un enchantement. Il possédait au degré le plus délicat le sens de la place du comédien dans le décor, de ses rapports avec ses partenaires, du déplacement commandé par le texte et qui ponctue avec justesse, de la cadence de la réplique et de la scène. (PIERRE FRESNAY, comédien) 

"C'était fascinant de l'observer devant et derrière la caméra. Car, bien vite, rien de ce qui concernait le tournage ne lui était étranger. Il s'intéressait à tout et je l'ai vu souvent donner un conseil, souffler une astuce de mise en scène, indiquer l'intonation juste à un acteur. Et je ne parle pas des films de Pagnol. Plusieurs séquences des films de Marcel sont entièrement de lui, Pagnol, ce doux rêveur, quittait parfois le plateau pour aller boire un pastis ou s'occuper de mécanique! Jules aurait pu être un remarquable metteur en scène s'il l'avait voulu. Et quand je dis remarquable, je pèse mes mots. (FERNANDEL, "Naïs")

La part de Raimu, metteur en scène, a été considérable dans le succès de "Marius", autant peut-être que sa part de comédien; et pas seulement par ce qu'il apportait aux interprètes, mais à Pagnol lui-même. Si, des pièces qu'il a écrites dans sa fulgurante carrière "Marius" est la plus ronde, la mieux en proportion, la mieux achevée, c'est beaucoup à Raimu qu'il le doit: que de coupures judicieuses il a provoquées, de modifications nécessaires il a obtenues! Je n'ai pas le souvenir d'une intervention de sa part qui fût douteuse ou discutable: un travail parfait qui m'a appris, sans aucun doute, la rigueur de notre métier et la part qu'y tiennent le bons sens et la logique simple.(PIERRE FRESNAY dans "Marius" en 1931). 

...Quant à l'acteur? C'est bien banal de dire qu'il était admirable et qu'il avait une extraordinaire intuition... Il m'a appris des choses qui concernent mon métier et non le sien. Pour "Noix de Coco", notamment, quand il eut achevé de lire la pièce, il me fit remarquer qu'il manquait une scène où le personnage principal devrait raconter ses malheurs. Ce qui fera rire le public, disait-il, c'est le récit de toutes ces mésaventures arrivées à ce pauvre type... Il avait raison; j'ai écrit la scène dans mon dernier acte: c'est là que les spectateurs s'amusèrent le plus. Il fit de même pour "Monsieur la Souris" et la meilleure scène du film, c'est à lui plus qu'à moi même qu'on la doit . (MARCEL ACHARD, scénariste)

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Pagnol écrivit le scénario en pensant à Maupi pour le rôle principal car physiquement ressemblent au personnage de "Jean le bleu" (JEAN GIONO) dont "La Femme du Boulanger" est directement inspiré. 
Maupi, pressentant que ce rôle de petit allait être grand, et bien au dessus de ses moyens, refusa et suggéra Raimu. 
"Ce n'est pas possible" dit Pagnol "Nous sommes fâchés!" Et il contacta Henri Poupon, personnage éminent de la famille Pagnol depuis sa création du rémouleur d'"Angèle". Henri ne refusa pas, bien au contraire car il se voyait déjà - c'était bien compréhensible - dans le vedettariat et, un jour qu'il discutait contrat ou film dans le bureau de Pagnol, celui-ci lui dit à brûle-pourpoint:  
"Vois-tu Henri, une chose m'ennuie... c'est que tu n'as pas des dents de boulanger. 
- Ecoute, Marcel, ce n'est pas grave, j'ai un cousin qui est dentiste, je vais aller le voir et il va m'arranger ça." 
Pendant ce temps, Pagnol complétait sa distribution est lorsqu'il en fut à Ginette Leclerc, elle lui fit remarquer que le seul homme du rôle, c'était Raimu. Même réponse qu'à Maupi: 
"Je ne peux pas, nous sommes fâchés. 
-Ecoute, je vais essayer d'arranger ça"

Elle téléphona à papa qui, profondément vexé d'être supplanté par Poupon, décida de se défâcher. L'orage était passé. Mais l'exceptionnelle amitié qui reliait les deux hommes n'aurait jamais pu se concevoir, ni se perpétuer sans orage. C'était le caractère même de leur belle complémentarité. Ils ne se fâchaient jamais sur le plan personnel, mais sur celui du travail et leurs scènes de ménage n'avaient de raisons d'exister que pour mieux assurer la perfection de leur métier commun. Papa exigeait beaucoup de Pagnol, qui exigeait énormément de lui. Et quand Poupon revint, il avait les dents, mais il n'avait plus le rôle... 
La femme du boulanger 

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...Et il (Raimu) pouvait tout jouer. Je me rappelle toujours cette matinée où l'on avait convoqué Ginette Leclerc, un peu avant le premier tour de manivelle de "Noix de Coco" (1935). Elle était pressentie pour jouer le rôle d'une ingénue... C'était inattendu, mais amusant. On lui fit lire l'une des scènes principales de son rôle. Au bout de quelques répliques, Jules lui arracha le manuscrit et dit: 
"Ecoute, moi, je vais te la lire, ta scène! ". 
Ce fut admirable. Ce géant à voix de bronze était devenu tout à coup l'ingénue la plus frêle, la plus pure. Il était le personnage même. Quand il eut terminé, il rendit le manuscrit à Ginette Leclerc et lui dit: "Allez! Vas-y maintenant!" Elle "donna" sa scène , mais ce ne fut pas très bon. Alors Raimu lui dit d'une voix de tonnerre: "Mais tu n'as donc jamais été jeune fille de ta vie!..." 
Voilà l'un des miracles du comédien. Au cours de son travail d'acteur, de ses méditations, de ses lectures de pièces, de ses études de rôles et de ses gammes de toutes sortes, on peut être sûr qu'il n'avait pas manqué, lui, d'être jeune fille. 
Témoignage du scénariste MARCEL ACHARD. Extrait de "Raimu" de Roger Régent.

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"J'avais dix-sept ans et demi. J'étais follement intimidée car je l'admirais déjà beaucoup. Il me rendit tout de suite la tâche facile par une très grande gentillesse à mon égard. On le disait emporté? Avec moi il fut d'une grande patience. Pour mes débuts dans un grand rôle, il m'a aidée comme jamais je n'aurais espéré l'être..."(Michèle MORGAN) Michèle Morgan et Raimu dans "Gribouille".

"Emmerdeur, il l'est de telle sorte que ce sont les gens qu'il n'aime pas qui le subissent. C'est sa manière de se débarrasser d'eux. Il n'y réussit d'ailleurs pas toujours malgré son application à être insupportable... Ses défauts sont surtout enfantins, véniels, et assez spectaculaires comme tous les caprices des enfants. Il en joue aussi, car sa légende a déformé son vrai visage." (Carlo RIM, scénariste)

"Oui, la mauvaise humeur de Raimu est une fable, il adorait le travail. Le travail mal fait le rendait malade. Sa mauvaise humeur venait toujours d'une constatation de travail mal fait chez ses camarades..."(Jean COCTEAU)

"Comment ai-je vu Raimu? Comme un homme violent, mais qui ne se fâchait pas quand on lui parlait gentiment. Il n'avait ni méchanceté foncière ni rancune mais un certain égocentrisme que l'on a pu appeler égoïsme. 
Le premier jour des prises de vue de "L'Homme au Chapeau Rond", il crut bon de justifier sa réputation et fut insupportable pour une histoire absurde de décor inachevé. (Il était toujours dans son travail d'une exactitude remarquable; je ne l'ai jamais vu arriver une minute en retard sur le plateau). Il choisit tous les prétextes pour se mettre en colère et voulut même changer le dialogue de Charles Spaak, prétendant que ce texte n'était "pas du français mais de l'Académie belge..." Je pris mon chapeau et quittai le studio, ce qui lui fit dire avec surprise: 
"Qu'est-ce que je lui ai fait à Billon, il n'a pas l'air content?" 
L'incident était clos, il se montra ensuite parfait jusqu'à la fin du film." (Pierre BILLON, réalisateur)

"La sûreté de son instinct et l'inattaquable bon sens théâtral de Raimu expliquent en grande partie ses fréquents et légendaires accès de colère pendant le travail. Dans son métier - peut-être aussi hors de son métier, je l'ai trop peu connu pour l'affirmer - il avait toujours raison. Et comme c'est la profession par excellence où les erreurs par défaut de bons sens et de simplicité de jugement abondent, les occasions ne manquaient pas à Raimu, tant au théâtre qu'au studio, de se heurter à l'absurde. La défense raisonnée d'un point de vue, l'argumentation n'étant pas son fort, d'une part il s'exaspérait vraiment, d'autre part il trouvait dans la colère le seul moyen de faire triompher une conviction qu'il savait juste. Dans ses débordements, il était, il est vrai, capable de la pire mauvaise foi, mais presque toujours sa position de départ était la bonne." (Pierre FRESNAY, comédien)

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Marie Bell, partenaire de Raimu dans "Le Colonel Chabert" et sociétaire de la Comédie Française, voudrait bien faire entrer Raimu dans l'illustre Maison. Elle lui en parle, mais ne se décide pas. 
"C'est beaucoup d'honneur, pense t-il... le couronnement d'une carrière qui débute au Concert Mayol, c'est jouer Molière mais c'est aussi jouer un nom, le premier des génériques de cinéma et des affiches de théâtre..."

1944. Raimu interprète Monsieur Jourdain dans "Le Bourgeois Gentilhomme". 
Marie veille et ne désarme pas. Son charme et son talent de persuasion ont enfin raison de sa réticence et l'illustre comédien entre enfin dans l'illustre maison. Non sans créer quelques remous au sein d'un petit groupe de sociétaires horrifiés qui, reprenant le début d'un article de presse, s'écrient: 
- Quoi... ce trombone marseillais à la Comédie Française... 
Le 22 mars 1944, sous la perruque de Monsieur Jourdain, Raimu fait ses débuts dans "Le Bourgeois Gentilhomme" et quand le rideau tombe sur le dernier acte, il sait qu'il vient de gagner la partie: le public, debout, l'acclame à tout rompre et pendant des semaines, le théâtre affiche complet. (Paulette Brun. "RAIMU")

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Jules Muraire embrasse son épouse Esther. 
"Un an avant sa mort, Marcel Pagnol m'a révélé toute l'importance que papa donnait à ses après-midi du jeudi. "Un jour, me dit-il, ton père a exigé, par contrat, de ne plus tourner le jeudi. Surpris je lui demandai: "Mais enfin Jules, pourquoi pas le jeudi? 
-Parce que le jeudi, c'est le jour de la petite" 
Je retrouvai dans cette phrase anodine toute la pudeur et la tendresse de ce père à l'air bourru.("Raimu, mon père", PAULETTE BRUN) 
Sans oublier sa vie privée, avec sa femme Esther, sa fille "Pôlette" et tous ses amis: Maurice CHEVALIER, MISTINGUETT, Jean GABIN, FERNANDEL, Marlène DIETRICH et... MAUPI, son ami souffre-douleur de toujours, qu'il imposait dans de nombreux films. 
Les débuts du cinéma parlant, MARIUS FANNY CESAR LA FEMME DU BOULANGER LA FILLE DU PUISATIER ... 
Ses rencontres décisives avec FEYDEAU, GUITRY, SPINELLY, Marie BELL... 
Sa complicité avec ce jeune professeur d'anglais qui deviendra bien vite célèbre: Marcel PAGNOL. 

Raimu: Pseudonyme de Jules Muraire. Né le 18 décembre 1883 à Toulon (mort le 20 septembre 1946), fils de Mucius Scoevola Muraire
Raimu, débuta sa carrière sous le pseudonyme de Rallum, au café-concert, dans les guinguettes toulonnaises du début du siècle, avant de monter à Paris, où il devint la vedette de nombreuses revues de music-hall et notamment du célèbre Concert parisien de Félix Mayol. 
1907. Le pseudonyme du jeune Jules Muraire est déjà Raimu. 
Vers 1900-10. Raimu débute en comique troupier. 
Théâtrographie 
TITRE ANNEE AUTEUR THEATRE 
x 1899 x Débuts au Casino de Toulon 
La mort du singe 1900-10 x Alhambra de Marseille-Café Concert-Music Hall 
 Sous les toits 1900-10 x le midi, à Toulouse, en Afrique du Nord); revues, sketches. 
Robert Macaire 1900-10 x " 
A la chambrée 1900-10 x " 
C'est solide 1910-15 Hermante, Mirande Paris - Music Hall 
Les années de pension 1910-15 x Paris - Music Hall 
Midi à 14 heures 1910-15 x Paris - Music Hall 
x x x Revues au Concert Mayol, Folies-Bergères, Casino, Cigale, Scala  
Théâtrographie 1915-1919 
Plus ça change! 1915 Rip Spinelly Théâtre Michel 
Il faut l'avoir! 1915 S.Guitry, Willemetz A.Cassive, Y.Printemps Palais Royal 
Monsieur chasse 1916 Georges Feydeau Jane Marnac Théâtre de la Renaissance 
Faisons un rêve 1916 Sacha Guitry S.Guitry, Charlotte Lysès Bouffes Parisiennes 
6 hommes, 1 femme & 1 singe 1916 P.Veber, Y.Mirande Spinelly, Denise Grey Théâtre Michel 
Le poilu 1917 Pierre Veber Yvonne Printemps Palais Royal 
L'école des cocottes 1918 Armont, Gerbidon J.Marnac, Harry Baur Théâtre Michel 
Saison d'amour 1918 Edmond Sée Spinelly Théâtre Michel 
Le cochon qui sommeille 1918 Rip, Dieudonné x Théâtre Michel  
La jeune fille aux joues roses 1919 François Porché Madame Simone, Yonnel Théâtre Sarah Bernardt 
Pour avoir Adrienne 1919 Louis Verneuil x Théâtre Michel 
La chasse à l'homme 1919 Maurice Donnay Jane Marnac Variétés 
Théâtrographie 1920-24 
Un homme en habit 1920 A.Picard, Mirande A.Dubosc, G.Dorziat Variétés 
Le roi 1920 Flers, Caillavet, Arène M.Dearly, H.Baur, Spinelly Variétés 
Ma tante d'Honfleur 1921 Paul Gavault Deschamps, S.Fabre Variétés 
La revue des variétés 1921 Rip, R.Guignoux x Variétés 
La belle angevine 1922 M.Donnay J.Marnac, Pauley, A.Luguet Variétés  
La petite chocolatière 1922 Paul Gavault J.Marnac, A.Lefaur Variétés 
Le blanc et le noir 1922 Sacha Guitry J.Marnac, A.Lefaur, Pauley Variétés      
Un jour de folie 1923 André Birabeau J.Marnac, A.Lefaur, Pauley Variétés  
Edith de Nantes 1923 Yves Mirande J.Renouardt, L.Baroux Théâtre Daunou 
Un phénomène 1923 Sacha Guitry x Théâtre de l'Alhambra 
Vertu...Vertu... 1923 A.Savoir, R.Guignoux J.Provost,Y.Laffon, Bélières Théâtre des Mathurins 
La 8e femme de barbe bleue 1923 A.Savoir Ch.Lysès, Alerme, Gildès Théâtre des Mathurins 
La flambée 1924 Henry Kistemaekers P.Renoir, H.Rollan, C.Bert Théâtre de Paris 
Le bois sacré 1924 Caillavet, de Flers Andrew, Huguenet, Granier Variétés 
Raimu interprête Clémenceau dans "Vive la république" 
Théâtrographie 1925-28 
La nuit est à nous 1925 Henry Kistemaekers Vera Sergine Théâtre de Paris 
Vive la République! 1926 S.Guitry, Willemetz x Théâtre Marigny 
La vérité toute nue 1926 P.Veber, G.Quinson Max Dearly Théâtre de Paris 
Vive l'Empereur! 1926 Mirande, Richepin, de Meckiels Alerme La Scala  
Mil neuf cent vingt sept 1927 Willemetz, Saint-Granier, Le Seyeux x Théâtre Marigny 
Le diable à Paris 1927 de Flers, de Croisset, Willemetz E.Favart, Dranem, A.Simon-Girard Théâtre Marigny 
Venise 1927 Mouezy-Eon, Willemetz Y.Faroche, J.Morlet, A.Gaudin Théâtre Marigny 
La revue de Marigny 1928 St.Granier, Le Seyeux J.Marnac, Dranem Théâtre Marigny 
Le diable à quatre 1928 Sacha Guitry x Théâtre Marigny 
Coups de roulis 1928 André Willemetz P.Magnier, D.Nelson Théâtre Marigny 
Théâtrographie 1929-44 
Marius 1929 Marcel Pagnol P.Fresnay, O.Demazis Théâtre de Paris 
Ces messieurs de la Santé 1931 P.Armont Alerme, Charpin, Vilbert Théâtre de Paris 
Noix de coco 1935 Marcel Achard H.Duflos, G.Leclerc Théâtre de Paris 
Fanny 1935 Marcel Pagnol Berval, Charpin, O.Demazis Variétés 
Le bourgeois gentilhomme 1944 Molière M.Bell, M.Escande Comédie Française 
Le malade imaginaire 1944 Molière A.Clariond, J.Bertheau Comédie Française (Raimu est "Le Malade Imaginaire" de Molière) 
L'anglais tel qu'on le parle 1944 Tristan Bernard x Comédie Française

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