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CHRONIQUE de JEAN BELOTTI mai 2017





































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TABLE CHRONIQUE: SUJETS


- Mes ouvrages
- Le bilan de la sécurité aérienne en 2016
- Les énergies renouvelables
- La défense de la langue française

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1.- Mes ouvrages                                   #TABLE_CHRONIQUE

a) Ouvrages déjà publiés
  Ne disposant plus d’exemplaires sur lesquels je pouvais rédiger une dédicace, mes deux derniers ouvrages doivent être désormais commandés directement chez les éditeurs.
 
* « Les accidents aériens - Contexte - Sécurité - Enquêtes ».
  Cet ouvrage résulte de mon expérience acquise après vingt années d'expertises judiciaires diligentées à la suite des principaux accidents aériens survenus en France et à l'étranger.
  La présentation, le sommaire, les premiers témoignages et le bon de recommande, sont lisibles en cliquant sur :
http://henri.eisenbeis.free.fr/belotti/livre/accidents_aeriens.html  

* « Soldat à 17 ans ».
  Préfacé par Yves Guéna, compagnon du général de Gaulle, l’ouvrage décrit le passage de mon adolescence à l'âge adulte ainsi que mes premiers vols en Indochine.
  La présentation, les premiers témoignages et le bon de recommande sont lisibles en cliquant sur :
http://henri.eisenbeis.free.fr/belotti/2016/Soldata17ans1944chroniquedecembre2016belotti.html

b) Ouvrage en cours
  Je suis en train de terminer mon autobiographie de ma naissance à nos jours. Il s’agit d’un long parcours riche en nombreux événements inédits, émotions et anecdotes.
  Ces mémoires étant essentiellement destinées à ma famille et à mes proches, elles ne feront l’objet que d’une édition restreinte.
  Mais tenant compte de l’intérêt qui a été porté par mes lecteurs à mon parcours et aux chaleureux messages qui m’ont été envoyés depuis plus de 15 ans, ceux d’entre eux qui souhaitent en acquérir un exemplaire, peuvent prendre une option, simplement en me le confirmant par un message courriel. Cela  permettra à l’éditeur d’en tenir compte afin que toutes les commandes puissent être honorées.
 

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2.- Le bilan de la sécurité aérienne en 2016
* Sur le 29 accidents des données recueillies, 21 n’ont pas été retenus (Attentat : 1 ; Avions militaires : 7 ; Avions privés affrétés : 3 ; Hélicoptères : 7 ; Avion de tourisme : 1 ; Mongolfière : 1 ; Sans victime : 1)
* Seuls 8 concernent le transport aérien civil :
1.- Le 24 février 2016 : Tara Air - DHC-6 Twin Otter 400 - Dana, Népal - 3 victimes. 
2.- Le 19 mars 2016 : Flydubai - Boeing 737-8KN - Rostov-sur-le-Don, Russie - 62 victimes.
3.- Le 18 mai 2016 : Silk Way Airlines -  Antonov An-12. 7 victimes..
4.- Le 19 mai 2016 : Egyptair - Airbus A320-232 - Large d'Alexandrie, Egypte - 66  victimes..
5.- Le 3 août 2016 : Emirates Airline - Boeing 777-31H - Dubaï, Emirats Arabes Unis - 1 victime.
6.- Le 28 novembre 2016 : LaMia Bolivia - Avro RJ85 - Medellín, Colombie - 71 victimes.
7.- Le 7 décembre 2016 : Pakistan Intern. Airlines - ATR 42-500 - Islamabad, Pakistan - 48 victimes.
8.- Le 20 décembre 2016 : Aerosucre Colombia - B727-2J0F - Puerto Carreño, Colombie - 5 victimes..
 
* Alors que le transport aérien régulier mondial a transporté plus de 3,5 milliards de passagers, il convient de retenir de ce bilan de la sécurité aérienne de l’année 2016 est meilleur que celui de 2015. Il continue donc à s’améliorer d’année en année.
De surcroît, ayant montré qu'aucun accident n’avait touché les passagers des compagnies occidentales - ce qui avait déjà été constaté par le passé - cela démontre que les efforts portés par tous les intervenants (organismes officiels, avionneurs, compagnies aériennes, personnels navigants et au sol) ont porté leurs fruits.
* Finalement, malgré les progrès à faire dans plusieurs régions, cette évolution est rassurante et nous devons nous en féliciter.
3.- Les énergies renouvelables
 
* Plusieurs lecteurs, ayant été intéressés par le "volet I" de ma chronique traitant des variations climatiques, m’ayant également posé des questions sur les énergies renouvelables, j’apporte quelques réponses dans le texte ci-dessous, également présenté sous la forme d’interview.
* Pour alléger le texte, plusieurs renvois ont été faits en fin de document.
 
* Afin de connaître les facteurs ayant conduit aux constats présentés dans le Volet I, il serait intéressant de les énumérer et les décrire même brièvement ?
  Bien volontiers, car il permet de servir de base à partir de laquelle des recherches plus approfondies peuvent être engagées par tout un chacun.
 
* Alors, pouvons-nous débuter par l’énergie nucléaire ?
  Tout d’abord, les hommes de l’art nous apprennent que l’énergie nucléaire est produite par six grandes catégories de réacteurs, classés en fonction de trois composantes : la nature du combustible utilisé ; la substance qui transporte la chaleur (appelée « caloporteur ») ; la substance qui réduit  la vitesse des neutrons (appelée « modérateur ») et assure ainsi une réaction en chaîne efficace.
  Dans les réacteurs à eau légère, c’est l’eau qui joue ce rôle. Dans d’autres, ce peut être du graphite. En France, il s’agit, le plus souvent, d’oxyde d'uranium naturel plus ou moins enrichi. On peut aussi utiliser du MOX ou du thorium.
  Quant au fluide « caloporteur », il transporte la chaleur produite vers la turbine. Ce peut être de l’eau pressurisée ou bouillante, du gaz, du sodium ou du sel fondu, selon la technologie retenue.
  La majorité des 440 réacteurs nucléaires exploités actuellement dans le monde sont des réacteurs dits de 2ème génération, construits entre les années 1970 et 1990.
  Étant donnée la part importante (77%) du nucléaire prise dans le monde, cela impose de rappeler brièvement les principales caractéristiques de six catégories de réacteurs qui ont été mis en service ([1]).
 
* Deux mots sur les réacteurs de 3ème génération ?
  Si quelques réacteurs de 2ème génération, sont encore en construction en Chine, c’est désormais le standard 3ème génération qui semble retenu pour toute nouvelle construction. En effet, en Europe et en Amérique du Nord, les principales autorités de sûreté ont pris des positions très claires sur la nécessité d’adopter ce standard pour bâtir de nouveaux réacteurs dits « évolutionnaires » qui ne représentent pas de « saut technologique » par rapport à ceux qui ont été construits précédemment, mais l’intégration du retour d’expérience de l’exploitation des réacteurs de 2ème génération, essentiellement en matière de sûreté et de performance.
  En France, l’offre de réacteur de 3ème génération est portée par l’EPR, dont la conception s’appuie sur la longue expérience d’exploitation des réacteurs à « eau pressurisée » de technologie plus récente, bénéficiant d’un processus d’innovation ininterrompu ([2]) permettant d’obtenir de meilleures performances d’exploitation (encore supérieures aux réacteurs REP en fonctionnement) ([3]) et un nouveau standard de sûreté. Étant un prototype, ITER n’aura pas pour vocation à produire de l’électricité.

* Et pour demain ?
  La technologie du réacteur à « neutrons rapides » en s’inscrivant en rupture technologique avec les précédentes générations de réacteurs, pourrait être disponible à partir de 2050. La particularité de ces réacteurs de 4ème génération en cours de développement sera de consommer l’intégralité du combustible nucléaire (uranium et plutonium) et de réduire d’autant le volume et la toxicité des déchets radioactifs grâce à la transmutation ([4]).
 
* Et pour après-demain ?
  Ce sera la fusion nucléaire, domaine sur laquelle les ingénieurs du nucléaire travaillent avec le projet ITER, qui aura plusieurs fonctions [5]), sachant qu’étant un prototype, il n’aura pas pour vocation à produire de l’électricité.
  Comme l’énergie du soleil, la fusion nucléaire vise à fusionner des noyaux très petits, des isotopes de l’hydrogène (le deutérium et le tritium) pour produire une énergie illimitée. Un premier prototype devrait en démontrer la faisabilité technique, mais pas avant une quinzaine d’années. Cela étant dit, on apprend que des études sont en cours sur des réacteurs au thorium, dont la qualité majeure serait de ne pas risquer l’explosion.
 
* Cela amène à en savoir un peu plus sur ce thorium ?
  Ce minerai est au cœur d’un intense débat depuis les années 60. Les anti-thorium contestent pratiquement tous les avantages supposés qu’il présenterait ([6]). Ses plus fervents défenseurs le présentent comme l’« atome vert », la possibilité d’un nucléaire propre ([7]).
  Pour David MacKay ([8]), nous disposons déjà de la technologie permettant d’utiliser le thorium ([9]), sachant que la prometteuse recherche menée dans les années 50 et 60 aux États-Unis aurait été stoppée au profit de la filière à l’uranium, afin de fabriquer des armes nucléaires.
  En France, un petit groupe de chercheurs du CNRS basés à Grenoble travaille depuis 1998 sur un réacteur rapide à sels fondus (MSFR), qui utiliserait le thorium comme combustible liquide ([10]) et permettrait de produire de l’énergie pour 10.000 ans !
   Récemment, la Chine a massivement investi dans la filière thorium. L’Inde, qui possède le quart des réserves mondiales, l’utilise déjà depuis quelques années, dans des réacteurs de 3ème génération dits « Candu ».
--- *** ---
    Des divergences se font entendre dans le mouvement écologique. Tous sont d'accord qu’il est urgent de faire quelque chose, mais quoi ? Jonathan Porritt, président de la « Commission du Développement Durable » écrit : «Un nouveau programme de construction de centrales nucléaires n'a aucune justification à l'heure actuelle, et [...] toute proposition de ce type serait incompatible avec la stratégie de développement de l'énergie durable [du gouvernement]» ; et « une stratégie non nucléaire pourrait et devrait être suffisante pour fournir toutes les réductions en carbone dont nous avons besoin d'ici 2050 et au-delà, et pour assurer l'accès à des sources d'énergie fiables ».  
   En revanche, l'écologiste James Lovelock écrit : « Il est maintenant bien trop tard pour mettre en place le développement durable ». Selon lui, l'énergie issue de la fission nucléaire, sans être la panacée à long terme que réclame notre planète épuisée, est « le seul remède efficace que nous ayons maintenant à notre disposition ». Les éoliennes terrestres sont « tout juste un geste destiné à décerner un certificat de crédibilité environnementale à nos dirigeants ».
  Il reste que l’énergie nucléaire a effectivement le gros avantage de fournir une énergie continue sans fluctuation à hauteur de 80% environ de notre consommation. Cependant, l’accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island (réacteur à eau pressurisée) ([11]), mais également et surtout les catastrophes majeures de Tchernobyl (réacteur de type RBMK) ([12]) et de Fukushima (réacteur de type REB à « eau bouillante ») ([13]) sont encore dans l’inconscient collectif et font froid dans le dos quand on y pense ([14]).
  À l’interrogation de savoir si la France risquait d’être frappée par un accident nucléaire majeur, plusieurs réponses ont été apportées ([15]).
  En effet, on ne peut écarter l’hypothèse d’une explosion d’un réacteur ou indépendamment du réacteur proprement dit, d’un important tremblement de terre, d’un autre tsunami, d’un attentat terroriste depuis un drone ou un avion.

* Simplement par curiosité, avez-vous quelques précisions sur les réacteurs nucléaires naturels d’Oklo ?
  Il y a un milliard sept cents millions d’années, une partie de ce qui est maintenant la carrière d’uranium d’Oklo (Gabon) a connu des réactions nucléaires en chaîne, comparables à celles utilisées dans les réacteurs actuels, mais avec des caractéristiques très surprenantes ([17]).
 
* Dans les énergies polluantes, les gaz de schiste étant donné les diverses prises de position à leur égard, méritent d'y consacrer quelques mots ? 
  Il s’agit d’un gaz naturel, essentiellement composé de méthane, emprisonné dans des roches poreuses situées entre 1.500 et 3.000 mètres de profondeur. Son extraction nécessite des techniques de fracturation et de forage horizontal ([18]).
  Aux États-Unis, il est largement exploité et utilisé comme alternative au gaz et au pétrole depuis le début des années 2000.
  Face à la raréfaction des énergies fossiles conventionnelles, les gaz de schiste suscitent des convoitises. Bien que son exploitation reste limitée à quatre pays (États-Unis, Canada, Pologne, Chine) ([19]), de nombreux pays ont déjà entamé des recherches afin d'accéder à ce gaz (Pologne, Autriche, Allemagne, Suède et Royaume-Uni).
  Considéré comme étant une manne énergétique, il ne fait pourtant pas l’unanimité. Cependant, cette source d’énergie est loin d’être à l’abandon, même en Europe où des techniques d’extraction considérées moins polluantes et moins dangereuses pour l’environnement sont développées.
  Aux avantages largement commentés aux Etats-Unis ([20]), s’ajoute l’existence de recherche de solutions acceptables pour toutes les parties prenantes, d’autres méthodes d’extraction étant en cours d’expérimentation pour accélérer l’abandon de la fracturation hydraulique, méthode considérée comme très dangereuse pour l’environnement ([21]).
  Finalement, malgré ces conséquences écologiques non négligeables, le gaz de schiste continue à intéresser de nombreux gouvernements et entreprises extractrices. Pour cause, son exploitation a eu un impact économique inespéré, notamment aux États-Unis qui sont les premiers producteurs mondiaux : diminution de la dépendance énergétique ; baisse des prix de l’énergie ; création d’emploi ; regain de compétitivité des entreprises, sont autant de bénéfices tirés de ce gaz naturel « non conventionnel » ([22]).
 
* Quels en sont ses inconvénients ?
  Présenté par ses partisans comme une source d’énergie abondante, bon marché et moins polluante que les autres hydrocarbures (charbon et pétrole), le gaz de schiste soulève cependant de nombreuses interrogations quant à ses impacts environnementaux réels ([23]).
  À ce stade, retenons que malgré les opportunités économiques qu’il offre, lesdits impacts de son extraction ont conduit d'autres États, comme la France et la Bulgarie, à suspendre les recherches.
  C’est ainsi qu’en France, l'interdiction de la fracturation hydraulique de la loi Jacob ([24]) a récemment été confirmée par le Conseil constitutionnel qui a rejeté la requête d'une société texane, ce qui a créé un soulagement pour tous ceux qui pensent que l'accès à l'énergie ne doit plus être synonyme de pollution irresponsable. Après la mobilisation de 7.000 à 15.000 opposants dans le Gard, fin février 2016, la ministre de l'environnement (Ségolène Royal) a confirmé que, dans le cadre de la réforme du code minier en cours, une disposition sera intégrée afin de renforcer la sécurité juridique des interdictions de recherche de gaz de schiste ([25]).
  Bien sûr, il existe des avis divergents : les défenseurs de la nature estiment que les impacts sont jugés trop importants pour justifier une exploitation à grande échelle ; les entreprises productrices estiment, quant à elles, que les risques de pollution sont tout à fait maîtrisables si les mesures adéquates sont prises.
 
* Pouvons-nous maintenant aborder les énergies renouvelables, en débutant par les éoliennes ?
  Tout le monde sait que l’énergie éolienne permet de fabriquer de l'électricité grâce à la force du vent. Cela s’effectue selon deux typologies d’installations : industrielles (grands parcs éoliens raccordés au réseau électrique) ([26]) et domestiques (petites éoliennes installées chez les particuliers), ce qui représente de nos jours environ 3% de la production totale d’électricité dans le monde.
  Les trois pays disposant des plus grands parcs éoliens sont la Chine, les États-Unis et l'Allemagne.
  Quant à la France, elle représentait déjà plus de 12.000 emplois directs à fin 2014.
Il est bon d’ajouter que les effets nuisibles de ces éoliennes « onshore » ([27]) ont conduit à construire des éoliennes au large (« offshore »), où les vents sont plus forts et plus constants et des éoliens flottants, ce qui répond à la fois aux impératifs sociétaux et aux impératifs énergétiques.
  Certes, les spécialistes nous disent qu’il faut environ 2.000 éoliennes de 2 Mw pour remplacer un réacteur de 1.000 Mw, mais il reste qu’elles ne sont qu’un appoint car, de surcroît, elles ne fonctionnent que pour des vents de 50 à 100 km/h. Il s’agit donc d’une énergie intermittente, tant que les conditions de stockage des parcs n’auront pas été améliorées.
  Cependant, de sensibles améliorations sont envisagées, par exemple avec des hélices munies d’une turbine verticale, laquelle démarre avec peu de vent sans avoir besoin de s’orienter, ni de silencieux. Sans contrainte d’orientation du vent, d’esthétique, peu coûteuses, pouvant être autonome et/ou reliées au réseau, pouvant avoir une gestion intelligente de l’énergie en la stockant ou la restituant selon les besoins, cette nouvelle génération d’éoliennes serait alors la bienvenue. C’est ainsi qu’une petite entreprise américaine (« Sheerwind »), pense avoir trouvé la solution aux principaux problèmes que rencontre l’éolien : stockage, raccordement au réseau, production discontinue en raison de la variation du vent, avec son projet « Invelox » (pour « Increasing the velocity of the wind ») ([28]).
 
* Et l’énergie marémotrice ?
  Provenant des phénomènes des marées ([29]), en France, elle est exploitée par EDF avec l'usine marémotrice de La Rance en Bretagne et celle qui ferme la baie du mont Saint-Michel par une digue de 40 km. Il en existe également ailleurs ([30]).
  Il reste à espérer que d’autres projets voient le jour sur nos côtes, ou que d’anciens soient repris, tel celui du port « der-Wrac'h » dans le Finistère qui avait été abandonné, en 1930, faute de financement, en pleine crise financière de 1929.
  Le Royaume Uni, il y a une quinzaine d’années, a testé la première centrale marémotrice, mais cette fois, en utilisant les courants sous-marins, plus réguliers que les courants de marées de surface ou la houle.
  Sachant qu’il existe plus de 40 sites dans ce pays riche en côtes où une telle expérience est possible, l'énergie potentielle qui serait recueillie permettrait de générer les trois-quarts de l'électricité du pays.
  
* L’énergie hydraulique, comme l’énergie marémotrice, est fournie par le mouvement de l'eau ?
  Exact, mais ici, cette appellation concerne des centrales hydroélectriques qui permettent de fabriquer de l'électricité, grâce à la force de l'eau. Cette force dépend soit de la hauteur de la chute d'eau (centrales de haute ou moyenne chute), soit du débit des fleuves et des rivières (centrales au fil de l'eau).
 En France, la petite hydroélectricité fournie par environ 2.500 petites centrales sur 250.000 km de rivières représente 12 à 14 % de la production hydraulique, soit 1/3 du total de l’énergie électrique renouvelable nationale ([31]). Elle est donc la première source d'électricité renouvelable en France.
 La France est le 2ème pays européen producteur d’hydroélectricité, derrière la Norvège.
En Europe, 17 % de l'électricité produite est d'origine hydraulique, ce qui en fait la première des énergies renouvelables et la troisième source de production d'électricité derrière l'électricité thermique fossile (charbon, fuel, gaz) et le nucléaire.
 Dans le monde, avec 16 % de la production électrique mondiale, elle représente près de 20 % des capacités électriques mondiales et constitue ainsi la troisième source de production électrique mondiale, derrière le charbon (40 %) et le gaz (19 %).
 
* N’oublions pas l’énergie solaire thermodynamique ?
  Il s’agit de l'un des modes de valorisation du rayonnement solaire direct. Cette technologie - superficie pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de mètres carrés - consiste à concentrer le rayonnement solaire à l’aide de collecteurs pour chauffer un fluide à haute température et produire ainsi de l’électricité ou alimenter en énergie des procédés industriels.
  L’Agence Internationale de l’Énergie prévoit ainsi une contribution du solaire thermodynamique à hauteur de 11,3 % de la production d’électricité mondiale à l’horizon 2050, soit l’équivalent de la consommation électrique des États-Unis.
  En octobre 2012, on recensait déjà une capacité de production d’origine solaire thermodynamique de près de 2.500 Mw.
  De nos jours, plus de 3.000 Mw sont en cours de construction et près de 14.000 MW en développement, à travers le monde. D’autres programmes sont en cours de lancement, à l’image de celui de l’Arabie Saoudite, qui prévoit la réalisation de 25 000 MW de centrales solaires thermodynamiques d’ici à 2030. Il s’agit donc d’un marché considérable à l’échelle mondiale.
 
* N’oublions pas également celle qui y est rattachée sous le nom d’énergie solaire ?
  L'énergie solaire est une source d'énergie qui dépend du soleil permettant de fabriquer de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires thermiques, grâce à la lumière du soleil captée par des panneaux solaires.
  Elle a trouvé un supporteur dans l’encyclique (« Laudato Sii ») du pape François où figure, en toutes lettres, cette phrase sur l'écologie : « La terre, notre maison commune, semble se transformer toujours davantage en un immense dépotoir».
  Cette formule, pour le moins choc, employée par le Saint Père restera probablement dans l'histoire de la prise de conscience des défis écologiques du XXIème siècle et nous devons nous en féliciter.
  C'est ainsi que pour relever ce défi, les bâtiments catholiques de France ont décidé de s'équiper de centrales photovoltaïques en toiture. Un volume de 2,5 Mw a déjà été programmé pour début 2017 sur des toitures de bâtiments dans une dizaine de diocèses.
  Ajoutons qu’en France, fin juillet 2016, pour la première fois, le gouvernement a enfin décidé, par ordonnance, de lancer un plan ambitieux en matière d’autoconsommation d’électricité solaire collective.
  Noter que d’aucuns estiment que l’énergie solaire - comme l’éolien - est une énergie alternative avec des rendements faibles. De plus, la fabrication de panneaux solaire est un gouffre en énergie car il faut mettre en œuvre de la silice à des températures supérieures à 1.000°C ; le recyclage de ces panneaux entraîne de nouveaux déchets. Finalement, étant donné que d’un point de vue coût, le retour d’investissement se fait sur environ 15 ans, la durée de vie d’un panneau est réellement de 20 ans environ, sachant qu’à partir de 15 ans son rendement déjà faible diminue fortement a cause du vieillissement des matériaux, l’énergie solaire n’est donc toujours pas une solution !
 
* La Biomasse, rarement évoquée, ne crée-t-elle pas, elle aussi, de l’énergie ?
  La biomasse représente l’ensemble de la matière organique, qu’elle soit d’origine végétale ou animale. Elle peut être issue de forêts, milieux marins et aquatiques, haies, parcs et jardins, industries générant des co-produits, des déchets organiques ou des effluents d’élevage.
  Cette matière organique est la matière qui compose les êtres vivants et leurs résidus avec comme particularité d’être toujours composée de carbone (du bois aux feuilles en passant par la paille, les déchets alimentaires, le fumier,…). Pour faire court, une source d’énergie tirée de ce qui pousse et de ce qui vit et qui ne risque pas de s'épuiser, comme c'est le cas des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) ([32]).
  De plus, la biomasse dégage très peu de gaz à effet de serre. Bien sûr, tout comme le charbon ou le pétrole, lorsque des éléments de la biomasse brûlent, cela dégage du dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz responsable du réchauffement planétaire. La différence, c'est que la biomasse ne fait pas qu’émettre du CO2, elle en stocke aussi, simplement en poussant ! ([33]).
  Ainsi, grâce à la photosynthèse, lorsque l'on brûle de la biomasse et tant que l'on ne dépasse pas son accroissement naturel, la ressource est préservée. En effet, la combustion restitue la même quantité de dioxyde de carbone qui a été absorbée durant la croissance de la plante ([34]).
 
* Le biogaz ?
  Énergie renouvelable issue de la biomasse, le biogaz est un gaz combustible (méthane (CH4) à 65% et de CO2 à 35%) résultant de la méthanisation (ou digestion anaérobie) de déchets fermentés. Les sources les plus courantes de biogaz proviennent des stocks de matière organique volontaires ou involontaires (les cultures ; les décharges ; les boues des stations d'épuration ; les effluents d'élevages ; les déjections animales ; les déchets agricoles (résidus de culture et d'ensilage) ; effluents de laiteries, retraits des marchés, gazons, etc.) ; les effluents des industries agroalimentaires ; le fond des lacs et marais) ([35]).
  En France :
→ la récupération du biogaz de décharge est obligatoire depuis l'arrêté du 9 septembre 1997 qui impose la recherche de solutions de valorisation énergétique du biogaz ou de sa destruction thermique (torchage) en cas de non-valorisation, afin d'éviter les nuisances olfactives et l'impact environnemental du méthane ;
→ en 2013, ce gaz de décharge fournissait plus de 70% de la production d'énergie primaire issue du biogaz dans le pays, avec ses 578 sites de production ([36]) ;
→ en 2016, dans le cadre des SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire) et de la déclinaison de la stratégie nationale biomasse, les régions préparent la rédaction d'un « Schéma régional biomasse ».
 
* Pour terminer, pouvons-nous parler des nouveaux carburants alternatifs à l’essence et au gasoil, utilisés par tous les modes de transport, terrestres, maritimes et aérien ?
  Au rythme actuel de consommation, quatre raisons majeures justifient la recherche de nouveaux carburants :
→ l’augmentation du coût du baril due à une offre des producteurs inférieure à la demande, la limitation de la production « Peak oil » ([37]) ayant déjà été atteinte quelquefois ;
→ l’épuisement dans un soixantaine d‘années des réserves pétrolières ;
→ le fort enchérissement de cette source d'énergie (et d’éventuelles tensions géopolitiques) qui précéderont la pénurie physique ;
→ la lutte contre le changement climatique qui pousse à réduire les émissions de CO2 des véhicules.
La recherche de sources d'énergie alternatives - et si possible sobres en carbone - s’est donc posée et a conduit à l’existence de cinq carburants qui devraient dominer le marché :
→ Les carburants alternatifs.
→ L’électricité.
→ Les biocarburants (ou agrocarburant). Tirés de la biomasse (plantes telles que les oléagineux, les céréales ou la canne à sucre, matière organique animale telle que les lisiers ou les boues d'épuration), ils représentent aujourd’hui 4,4 % du marché. La Scandinavie, pionnière dans le domaine, recycle ainsi les résidus de l’industrie du bois. Il existe toutefois une grande disparité entre les différents pays d’Europe. Une idée, encore à l’état de développement, serait d’utiliser les micro-algues, dont la production ne présente que des avantages, et dont la croissance par photosynthèse permet de recycler le CO2.
→ Le GPL. Bien qu’il ne soit pas encore développé dans tous les pays, l’objectif serait d’avoir une station tous les 150 km, et une pour 150.000 habitants dans les zones urbaines.
→ Le GNV. L’idée est d’implanter une station tous les 100 km, et une par 100.000 habitants.
→ L’hydrogène. Ce sera la solution la plus écologique. L’objectif fixé est de disposer d’une station tous les 300 km, ainsi que d’une pour 250.000 habitants d’ici 2020.
  Ajoutons les carburants de synthèse :
 un pétrole à base d’air. Des ingénieurs britanniques sont parvenus à transformer l’air en pétrole de synthèse à base d’air et d’électricité, obtenu grâce à un procédé chimique complexe (prise le dioxyde de carbone présent dans l’air et l’hydrogène présent dans l’eau, transformés en carburant) :
 un biocarburant aux bactéries. Une start-up américaine pense avoir réussi à contourner le problème, de façon spectaculaire. Avec le « e-éthanol », issu de bactéries génétiquement modifiées ([38]).
 
* D’autres sources d’énergies ?
  On peut citer :
→ l'énergie géothermique issue de l'énergie de la terre qui est convertie en chaleur ([39]) ;
→ l’énergie osmotique repose sur un phénomène physique ([40]) a été produite par une première centrale osmotique construite en 2009 à Tofte (Norvège), puis une deuxième a été crée au Japon, et une troisième est en cours de construction aux États-Unis.
 
* Conclusion sur les énergies polluantes et renouvelables ?
  Certes, il est rassurant de constater l'émergence d'une prise de conscience générale quant à l’impérieuse urgence de découvrir des énergies substituables. Cependant, force est de constater également l’existence de profondes divergences entre les uns et les autres au sujet des sources d'énergies actuelles et prévisionnelles.
  Il en résulte qu’ignorant tout ce qu'il faut connaître pour se faire une idée des enjeux et des défis à relever, d’aucuns ont bien du mal à privilégier l’un ou l'autre des avis exprimés.
 

4.- La défense de la langue française
* Le français est aujourd'hui la cinquième langue la plus parlée au monde avec 274 millions de lecteurs, il est la troisième langue des affaires dans monde, la quatrième langue d'Internet.
Goethe, Fichte, Humboldt - ces trois penseurs de langue allemande favorable à l’éclosion de concepts philosophiques - ont été unanimes à déclarer que « l’âme d’un peuple vit dans sa langue »,  donc « Oui, l’âme de la France vit dans sa langue, le français ». (article de François Tard. Tribune du Progrès - n° 60 - Hiver 2016-017).
* Pour participer au progrès de la francophonie : ALF (Avenir de la Langue Française) 34 bis rue de Picpus 75012 Paris. avenirlf@laposte.net. Tél : 01 43 40 16 61.
 
* On sait, certes, que le chien « aboie », le chat « miaule », le cheval « hennit », le corbeau « croasse », l’éléphant « barri », le mouton « bêle », l’abeille « bourdonne », le loup « hurle », Mais François Tard (les éditions de la bouteille à la mer) propose d’enrichir notre vocabulaire en rappelant quelques verbes de la façon dont les animaux s’expriment :
L’aigle « trompette » ; la bécasse « croule » ; la cigogne « craquette » ; la chouette « chuinte » ;la corneille « corbine » ; l’aigle « trompette » ; l’alouette « grisolle » ; le hibou « hulule » ; l’hirondelle « gazouille » ; les moineaux « piaillent » ; le paon « braille » ; la perdrix « cacabe » ; la pie « jacasse » ; le pinson « ramage » ; le ramier « caracoule » ; la tourterelle et la colombe « roucoule » ; l’alouette « grisolle » ; le faisan et l’oie « criaillent » ; le geai « cajole » ; la huppe « pullule » ; le paon « braille » ; le pivert « picasse ».
  Le bouc et la chèvre « chevrotent » ; le canard « nasille » et les canards « nasillardes » ; la grenouille « coasse » ; le lapin « glapit » ; le lièvre « vagit » ; la souris « chicote » ; l’âne « braie » ; le bœuf « beugle » ; le tigre « miaule » ; la vache « meugle » ; le cerf « raie » ; le chameau « blatère » ; le sanglier « grommelle ».
 
* Quant au transport aérien, étant donné que la langue de communication en aéronautique est l’anglais dans le monde entier ; que les manuels des constructeurs et des compagnies sont rédigés en anglais, il est impossible d’échapper à l’américanisation de notre langue. C’est ainsi que, par exemple, le mot « écrasement » - traduction officielle du mot « crash » - n’est jamais utilisé !
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[1].- 1.- Le REP ou réacteur à eau pressurisée. L'eau sous pression est à la fois le caloporteur et le modérateur. Le combustible utilisé est de l'uranium enrichi. Ce type de réacteur qui est le plus répandu dans le monde. Représentant environ 55 % des réacteurs installés, c’est donc le principal des réacteurs en exploitation, en construction et en projet. En France, tous les réacteurs destinés à la production d'électricité sont des REP (excepté le réacteur de recherche Phénix, exploité par le CEA et EDF et mis à l'arrêt à l’automne 2009). L’eau est à la fois « modérateur » et « caloporteur ». Elle est maintenue sous pression, pour maintenir son état liquide même à une température de 300°C.
2.- Le REB ou réacteur à eau bouillante. Un REB fonctionne avec de l’uranium enrichi. L’eau circulant dans le cœur est, comme dans les REP, « caloporteur » et « modérateur ». Mais contrairement au réacteur à « eau pressurisée », l'eau de refroidissement n’est pas pressurisée mais vaporisée dans le cœur et passe directement dans la turbine, sans circuit secondaire. L’enceinte de confinement empêche la dissémination de produits radioactifs en cas d’endommagement du cœur.
La plupart des REB ont été construits aux États-Unis, au Japon, en Suède, en Finlande, en Russie et en Suisse. La filière des REB représente environ le quart des réacteurs construits dans le monde.  
3.- Le réacteur à « eau lourde ». L’eau lourde est à la fois le « caloporteur » (mis sous pression) et le « modérateur ». C'est une eau constituée de molécules d'eau dont l'atome d'hydrogène est un atome de deutérium, isotope lourd de l'hydrogène. Cette « eau lourde » est une combinaison d’oxygène et de deutérium qui, absorbant moins les neutrons que l’ « eau ordinaire », permet d’utiliser l’uranium naturel comme combustible, sans avoir à l’enrichir. 48 réacteurs à eau lourde pressurisée sont exploités dans le monde.
4.- RCG ou réacteur à « caloporteur gaz ». Le fluide « caloporteur » est un gaz (CO2 ou hélium) Porté à haute température, il alimente directement la turbine sans échangeur intermédiaire. Le « modérateur » est le graphite. Le combustible est un uranium enrichi.
Il permet la réalisation de centrales de petites tailles (de 100 à 300 MW) et peut également fonctionner avec des neutrons rapides. On en compte que 15 dans le monde, essentiellement au Royaume-Uni. Savoir que :
- dans les années 1950, la France a développé une filière dérivée des RCG, la filière Uranium Naturel Graphite Gaz (UNGG). Arrêtées à partir du milieu des années 1980, les 9 centrales UNGG françaises sont en cours de démantèlement.
- qu’une nouvelle génération de réacteurs à « caloporteur gaz » et «modérateur graphite » est exploitée au Royaume-Uni par « EDF Energy » (filière AGR « Advanced Gas-cooled Reactor »).
5.- Le RBMK ou réacteur de grande puissance à tubes de force de conception soviétique utilise comme combustible l’uranium faiblement enrichi ; de l’«eau légère normale » comme « caloporteur » ; du graphite comme « modérateur ». Ce réacteur ne nécessitant ni enrichissement massif, ni eau lourde a aussi pour particularité de produire une grande quantité de plutonium (utilisé dans la fabrication de certaines armes nucléaires), ce qui a motivé son développement par l’Union Soviétique où 15 exemplaires sont en exploitation, tous situés en Russie.
6.- Le RNR ou réacteur à neutrons rapides. Il n'utilise pas de « modérateur », mas un combustible fortement enrichi associant de l’uranium et du plutonium sous forme d’oxyde, de carbure, de nitrure ou encore d’alliage métallique. Le fluide « caloporteur » est un métal liquide (le sodium) ou un gaz (l'hélium). Il peut générer de la matière fissile, d'où son nom de « surgénérateur ». En France, le réacteur Phénix fonctionne avec cette technologie. Retour dans le texte


[2].- À l’étranger, les réacteurs de type APR1400, AP1000 et ATMEA (issus de la collaboration d’AREVA et MHI) sont de cette génération. Retour dans le texte


[3].- Meilleure disponibilité, notamment pour la maintenance ; plus grande puissance du réacteur (1.650 MWe) qui permet de réaliser des économies d’échelle ; durée d’exploitation d’au moins 60 ans ; meilleure rendement avec une réduction de 10 % de l’utilisation du combustible ; réduction du volume des déchets à vie longue de 30 % ; développement des options technologiques en rupture ; démontrer la production d’énergie de fusion en produisant 400 MW ; démontrer la sûreté de fonctionnement et le faible impact de la fusion sur l’environnement.Retour dans le texte


[4].- La France est pionnière dans le domaine des RNR. Le CEA concentre ses recherches sur deux filières de réacteurs, dites à neutrons rapides : la filière refroidie au gaz, qui apparaît comme une option à long terme dont la faisabilité n’est pas encore démontrée, et la filière refroidie au sodium, avec le projet de démonstrateur technologique ASTRID (« Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration »), dont le CEA est maître d’ouvrage, pour les études. ASTRID est un projet ambitieux, mené dans un cadre collaboratif. Pour sa mise en œuvre, le CEA s’est entouré d’industriels qui participent aux études dans le cadre d’accords de collaboration prévoyant une contribution sur fonds propres des partenaires.Retour dans le texte


[5].- Consolider la physique des plasmas en combustion thermonucléaire ; démontrer la production d’énergie de fusion en produisant 400 MW ; démontrer la sûreté de fonctionnement et le faible impact de la fusion sur l’environnement.Retour dans le texte


[6].- Principal obstacle : alors que la France souhaite réduire la part du nucléaire dans sa production d’énergie de 75 à 50% d’ici à 2025, investir dans le thorium reviendrait à relancer la filière.Retour dans le texte


[7].- Car il est trois fois plus abondant dans la nature que l’uranium, dont les ressources pourraient être épuisées d’ici à 2100 ;
- beaucoup plus difficile à utiliser pour fabriquer des bombes nucléaires ;
- et son utilisation comme combustible produit beaucoup moins de déchets, qui peuvent pour la plupart être réinjectés dans le réacteur. Retour dans le texte


[8]
.- David MacKay, professeur au département de Physique de l’Université de Cambridge et « Fellow » à la « Royal Society ». En octobre 2009, il a été nommé Conseiller scientifique en chef au Département britannique de l’énergie et du changement climatique. Dans son ouvrage « L’énergie durable. Pas que du vent ! », il a analysé et quantifié, sans parti pris ni tabou, toutes les alternatives durables aux combustibles fossile.Retour dans le texte


[9]
.- « Avec des ajustements mineurs, le thorium peut être utilisé comme combustible dans les réacteurs actuels, en addition d’un peu d’uranium. Et une réflexion existe sur d’autres types de réacteurs, qui ont fonctionné par le passé et dont les propriétés en termes de sécurité étaient excellentes ».Retour dans le texte


[10]
.- Avec ce type de réacteurs surgénérateurs, 100% de la ressource utilisée comme combustible sont consommés, à la différence des réacteurs actuels : seul 1% de l’uranium extrait entre en effet dans la création d’énergie. On gagne à la fois sur les ressources, qui deviennent potentiellement infinies, et sur les déchets. Et ce réacteur est intrinsèquement sûr, extrêmement stable et facilement pilotable.Retour dans le texte


[11]
.- Accident classé au niveau 5 des événements nucléaires, survenu le 28 mars 1979, près de Harrisburg, dans l'État de Pennsylvanie aux Etats-Unis. Retour dans le texte


[12]
.- La catastrophe nucléaire majeure de Tchernobyl est survenue le 26 avril 1986 dans la centrale Lénine, située à l'époque en République socialiste soviétique d'Ukraine en URSS. Il s'agit de la plus grave catastrophe nucléaire du XXème siècle, classée au niveau 7, le plus élevé sur l'échelle internationale des catastrophes nucléaires.Retour dans le texte


[13]
.- La catastrophe de Fukushima Daiichi du 11 mars 20011 a été provoquée par un séisme de magnitude 9, suivi d'un tsunami qui a dévasté les côtes du Japon. Cet accident nucléaire majeur a été classé au niveau 7, le plus élevé de l'échelle internationale des événements nucléaires, ce qui le place au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl de 1986.Retour dans le texte


[14]
.- Sans oublier, depuis 1952, une dizaine d’incidents et accidents limités au site.Retour dans le texte


[15]
.- Bruno Chareyron, directeur de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) a estimé que la France n'avait pas su tirer les leçons de Fukushima.
Une liste noire des cinq centrales nucléaires à fermer en priorité a été publiée en 2013: de Fessenheim (Alsace), doyenne des centrales ; de Blayais (Gironde) ; du Bugey (Ain) ; de Gravelines (Nord) ; du Tricastin (Drôme).Retour dans le texte


[16]
.- Claude Gelès. Membre du Comité iThEC. Ancien ingénieur au Commissariat à l’Énergie Atomique. Ancien ingénieur supérieur au CERN. Fondateur, avec Carlo Rubbia, du groupe « Emerging Energy Technologies » au CERN.Retour dans le texte


[17]
.- En 1971, les chercheurs du CEA ont observé que la mine d’Oklo contenait des zones de minerai très riche en uranium, mais se sont aperçus que la teneur isotopique en isotope 235 de l’uranium qui en était extrait, était inférieure à celle universellement reconnue pour l’uranium naturel. Un examen approfondi a mis à jour des variations importantes de teneur isotopique d’un point à l’autre du minerai. Le phénomène a pu être expliqué : il y a un milliard sept cents millions d’années, des réactions de fission se sont déclenchées, initiant et entretenant une réaction en chaîne.
Au total, 16 réacteurs nucléaires « naturels » ont été identifiés dans la région d’Oklo et un autre à Bangombé (au sud-est). Contrairement aux réacteurs actuels conçus pour tourner à pleine puissance pendant quelques décennies, ces réacteurs naturels ont fonctionné au ralenti pendant quelque 100 000 ans. La puissance volumique de ces réacteurs naturels était toutefois à l’époque près d’un million de fois plus faible que les réacteurs construits par l’homme ! Retour dans le texte


[18]
.- Le naturel est extrait par facturation hydraulique puis transporté par pipelines vers des usines de liquéfaction ou il est transformé en GNL, alors transporté à bord de gigantesques navires (les méthaniers) vers des usines de regazéification avant de injecté dans le réseau de transport habituel.Retour dans le texte


[19]
.- Actuellement, les États-Unis et le Canada sont les deux principaux producteurs de gaz naturel provenant de formations de schistes avec une production qui atteint 39 % de la production nationale de gaz aux USA et 15 % au Canada (seulement 1% en Chine). Retour dans le texte


[20]
.- Le prix du gaz y est ainsi devenu jusqu’à 4 fois moins cher qu’en Europe à cause de l’augmentation de l’offre suite à l’exploitation du gaz de schiste qui représente aujourd’hui 23 % de la production gazière totale américaine; le gaz de schiste a stimulé l’ensemble de l’industrie qui dispose désormais d’une source d’énergie bon marché ; les entreprises extractrices réalisent des chiffres d’affaires annuels mirobolants ; génération de 900.000 emplois directs et indirects d’ici 2015, rien qu’aux États-Unis ; droit à une redevance de 12,5 % du chiffre d’affaires aux propriétaires terriens qui acceptent d’accueillir les puits de forage (du fait que contrairement aux législations européennes, la loi américaine leur reconnaît la propriété du sous-sol; intérêt des municipalités qui appliquent diverses taxes ; importance de la réserve mondiale - d’au moins 100 ans d’énergies disponibles - estimée à 207.000 milliards de m3, soit plus de 30 % de la réserve totale de gaz, en plus des 345 milliards de barils d’huile de schiste, soit 10 % des réserves totales de pétrole.Retour dans le texte


[21]
.- Parmi celles-ci figure l’extraction exothermique ou fracturation sèche. Apparue en Chine, elle ne nécessite ni eau, ni additifs chimiques, ni charges explosives. L’extraction exothermique repose, au contraire, sur la perforation pneumatique de la roche sédimentaire avec du gaz chaud comme l’hélium liquide. Celui-ci peut augmenter 700 fois de volume sous l’effet de la chaleur. Retour dans le texte


[22]
.- Le gaz « conventionnel non-associé » est un gaz naturel présent sous la couche terrestre, dans les gisements de pétrole. Il n’est pas mélangé à la couche terrestre d’où son appellation « non-associé ». À l’heure actuelle, il représente la forme la plus exploitée de gaz naturel. Le gaz « non conventionnel » est un gaz naturel piégé dans des roches de faible perméabilité et difficiles d'accès. Il nécessite pour son extraction des méthodes spécifiques. Retour dans le texte


[23]
.- Conséquences néfastes : Existence d’une fuite de méthane, un gaz à effet de serre jusqu’à 20 fois plus nocif sur le climat que le CO2 ; menace à l’environnement en cas de fuite dans l’utilisation d’additifs chimiques nécessaires à la préparation du liquide de la fracturation hydraulique ; risque de pollution du sol et de la nappe phréatique en cas de fuite des liquides lors du processus d’injection lui-même, en fait peu élevé puisque les entreprises extractrices utilisent désormais des tubes en acier renforcé ; exploitation irrationnelle et recyclage des ressources en eau, sachant donné qu’un seul puits de gaz de schiste consomme plus de 10.000 m3 durant une seule opération de fracturation ; déforestation perturbant les écosystèmes et altérant la beauté des paysages, causer des déforestations et perturber les écosystèmes. Retour dans le texte


[24]
.- En France, la loi Jacob du 13 juillet 2011 dispose que « En application de la Charte de l'environnement de 2004 et du principe d'action préventive et de correction prévu à l'article L. 110-1 du code de l'environnement, l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche sont interdites sur le territoire national ». La fracturation hydraulique, qui vise à injecter un liquide sous pression pour fracturer la roche en profondeur et en extraire un combustible fossile est donc interdite. Retour dans le texte


[25]
.- Cette annonce fait suite au jugement du 28 janvier 2016, lorsque le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait, à la demande des sociétés « Total Gas Shale Europe » et « Total Exploration et Production France », annulé la décision du 12 octobre 2011 par laquelle avait été abrogé le permis exclusif de recherches d'hydrocarbures dit de Montélimar. Retour dans le texte


[26]
.- En France, une éolienne de 2 MW permet en moyenne d’alimenter en électricité environ 900 foyers. Retour dans le texte


[27]
.- Effets sur le paysage (esthétique) ; problèmes de bruit et d’interférences électromagnétiques de certaines éoliennes bas de gamme. D’autre part, l’éolienne freine le vent, et affecte donc l’écosystème dans lequel elle s’implante. L’éolienne produit aussi de l’ombre qui fait fuir la faune alentour, et du bruit qui fait peur aux oiseaux qui migrent donc détruisant souvent ainsi des écosystèmes centenaires. En effet, il s’agit de plusieurs milliers d’oiseaux migrateurs décimés par ces moulins qui se trouvent sur leur tracé. Les pro-éoliens répondent que l’esthétique est beaucoup plus dénaturé par les plusieurs milliers de kilomètres de poteaux supportant les câbles transportant l’électricité à haute tension que par les éoliennes et que les effets sur les oiseaux est minime. Retour dans le texte


[28]
.- Avec des éoliennes en forme d’entonnoir, l’air est aspiré dans un conduit où sa vitesse est décuplée, avant de passer dans une turbine ou un générateur. Le rendement en termes d’énergie produite serait ainsi trois fois plus important qu’avec une éolienne classique, à vitesse de vent égale. Ces éoliennes présenteraient d’autres avantages : le coût net par MWh produit serait 38% inférieur ; un vent de 3km/h suffit pour commencer à produire de l’électricité (contre 10 à 15 km/h avec une éolienne classique) ; la turbine étant basée au sol, elles sont beaucoup plus petites, ainsi que les pales (« la moitié de la taille, trois fois plus d’énergie ») ; elles permettraient d’éviter les nuisances liées aux vibrations des éoliennes pour les personnes vivant à proximité.
Savoir que des experts ayant modélisé la technologie « Invelox », sont arrivés à des conclusions opposées. Retour dans le texte


[29]
. L’énergie est issue des mouvements de l'eau créés par les marées et causés par l'effet conjugué des forces de gravitation de la lune et du soleil. Elle est utilisée soit sous forme d'énergie potentielle (l'élévation du niveau de la mer), soit sous forme d'énergie cinétique (les courants des marées). Retour dans le texte


[30]
.- Canada, Corée du Sud, Royaume Uni, Russie. Retour dans le texte


[31]
. La puissance totale des installations en France continentale se décompose de la façon suivante : centrales au « fil de l’eau » : 26 % ; centrales de type « éclusée » : 16 % ; centrales de « lac » : 40 % ; STEP (Stations de Transfert d’Énergie par Pompage) : 18 %.
Retour dans le texte


[32]
.- En effet, quand la moindre goutte de pétrole met des millions d'années à se former dans le sous-sol, il faut avoir que les arbres, eux, rien qu’en France, fabriquent 81 millions de mètres cubes de bois chaque année ! Retour dans le texte


[33]
.- Les plantes sont en effet les plus efficaces des usines chimiques, dont les scientifiques rêvent de reproduire la machinerie parfaite depuis des décennies. Elles sont capables de transformer le dioxyde de carbone de l'air, la lumière du soleil et l'eau en énergie et en oxygène grâce à une réaction chimique : la photosynthèse. Ce mécanisme permet aux plantes de grandir, mais également participe au quotidien à lutter contre le réchauffement en fixant le carbone et en rendant l'air respirable grâce à la production d’oxygène (O2). Par exemple, chaque tonne de bois poussée équivaut ainsi à 0,5 tonne de dioxyde de carbone fixé ! Retour dans le texte


[34]
.- Émission et absorption de CO2 sont donc très proches dans le temps ce qui permet un bilan équilibré et un impact sur l’environnement presque nul. Ce qui n’est pas le cas pour les énergies fossiles car le carbone est relâché plusieurs centaines de millions d'années après son absorption. Retour dans le texte


[35]
.- Le biogaz y est produit naturellement par les sédiments organiques qui s'y accumulent. L'utilisation du biogaz du lac Kivu (entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.) entreprise il y a plus de 40 ans est maintenant développée à grande échelle. Retour dans le texte


[
36].- En 2014, quelques petits réseaux de chaleur sont déjà alimentés par du biogaz : celui de Pernay (1.000 habitants) en Indre-et-Loire ; de Le Plessis-Gassot dans le Val-d'Oise avec 23 foyers alimentés par le gaz d'une décharge d'ordures ménagères. La ministre Ségolène Royal a lancé le projet de 200 territoires à énergie positive, et annoncé un appel à projet visant 1.500 projets de méthaniseurs en 3 ans dans les territoires ruraux. Retour dans le texte


[37]
.- Le pic pétrolier est le sommet de la courbe de production d'un puits, d'un champ pétrolier ou d'une région de production ; l'expression « pic pétrolier » (ou « peak oil » en anglais) désigne le plus souvent le pic pétrolier mondial, le moment où la production mondiale de pétrole plafonne avant de commencer à décliner. Retour dans le texte


[38]
. Le processus est le suivant : Les bactéries sont entreposées dans des tubes de trois centimètres de diamètre qui servent de réacteur, remplis d’eau non potable et de CO2 issu d’activités industrielles. Exposées au soleil, elles exploitent la photosynthèse pour produire de l’éthanol ou du gazole, carburant « vert », inépuisable et abordable. Retour dans le texte


[
39].- Pour capter l'énergie géothermique, on fait circuler un fluide dans les profondeurs de la Terre. Ce fluide peut être celui d'une nappe d'eau chaude captive naturelle, ou de l'eau injectée sous pression pour fracturer une roche chaude et imperméable. Dans les deux cas, le fluide se réchauffe et remonte chargé de calories (énergie thermique). Ces calories sont utilisées directement ou converties partiellement en électricité. L'énergie géothermique est localement exploitée pour chauffer ou disposer d'eau chaude depuis des millénaires, par exemple en Chine, dans la Rome antique et dans le bassin méditerranéen. Retour dans le texte


[40]
.- L’osmose. Lorsqu’une quantité d’eau salée et une quantité d’eau douce entrent en contact, séparées par une membrane semi-perméable, les molécules de sel attirent l’eau douce à travers la membrane. Ce passage génère une surpression sur la masse d’eau salée, qui peut alors être canalisée vers une turbine. Retour dans le texte
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