Ne disposant plus
d’exemplaires sur lesquels je pouvais rédiger une
dédicace, mes deux derniers ouvrages doivent être
désormais commandés directement chez les éditeurs.
Je suis en train de
terminer mon autobiographie de ma naissance à nos
jours. Il s’agit d’un long parcours riche en
nombreux événements inédits, émotions et
anecdotes.
Ces mémoires étant essentiellement
destinées à ma famille et à mes proches, elles ne
feront l’objet que d’une édition restreinte.
Mais tenant compte de l’intérêt qui a
été porté par mes lecteurs à mon parcours et aux
chaleureux messages qui m’ont été envoyés depuis
plus de 15 ans, ceux d’entre eux
qui souhaitent en acquérir un exemplaire,
peuvent prendre une option, simplement en me le
confirmant par un message courriel. Cela
permettra à l’éditeur d’en tenir compte afin que
toutes les commandes puissent être honorées.
* Sur le 29 accidents des
données recueillies, 21 n’ont pas été retenus
(Attentat : 1 ; Avions militaires : 7 ;
Avions privés affrétés : 3 ; Hélicoptères :
7 ; Avion de tourisme : 1 ; Mongolfière
: 1 ; Sans victime : 1)
* Seuls 8 concernent le transport aérien civil :
1.- Le 24 février 2016 : Tara Air - DHC-6 Twin
Otter 400 - Dana, Népal - 3 victimes.
2.- Le 19 mars 2016 : Flydubai - Boeing 737-8KN -
Rostov-sur-le-Don, Russie - 62 victimes.
3.- Le 18 mai 2016 : Silk Way Airlines -
Antonov An-12. 7 victimes..
4.- Le 19 mai 2016 : Egyptair - Airbus A320-232 -
Large d'Alexandrie, Egypte - 66 victimes..
5.- Le 3 août 2016 : Emirates Airline - Boeing
777-31H - Dubaï, Emirats Arabes Unis - 1 victime.
6.- Le 28 novembre 2016 : LaMia Bolivia - Avro
RJ85 - Medellín, Colombie - 71 victimes.
7.- Le 7 décembre 2016 : Pakistan
Intern. Airlines - ATR 42-500 - Islamabad,
Pakistan - 48 victimes.
8.- Le 20 décembre 2016 : Aerosucre Colombia -
B727-2J0F - Puerto Carreño, Colombie - 5
victimes..
* Alors que le transport aérien régulier mondial a
transporté plus de 3,5 milliards de passagers, il
convient de retenir de ce bilan de la sécurité
aérienne de l’année 2016 est meilleur que celui de
2015. Il continue donc à s’améliorer d’année en
année.
De surcroît, ayant montré qu'aucun accident
n’avait touché les passagers des compagnies
occidentales - ce qui avait déjà été constaté par
le passé - cela démontre que les efforts portés
par tous les intervenants (organismes officiels,
avionneurs, compagnies aériennes, personnels
navigants et au sol) ont porté leurs fruits.
* Finalement, malgré les progrès à faire dans
plusieurs régions, cette évolution est rassurante
et nous devons nous en féliciter.
* Afin de
connaître les facteurs ayant conduit aux
constats présentés dans le Volet I, il serait
intéressant de les énumérer et les décrire
même brièvement ?
Bien volontiers, car il permet de servir de
base à partir de laquelle des recherches plus
approfondies peuvent être engagées par tout un
chacun.
* Alors, pouvons-nous débuter par
l’énergie nucléaire ?
Tout d’abord, les hommes de l’art nous
apprennent que l’énergie nucléaire est produite
par six grandes catégories de réacteurs, classés
en fonction de trois composantes : la nature
du combustible utilisé ; la substance qui
transporte la chaleur (appelée
« caloporteur ») ; la substance qui
réduit la vitesse des neutrons (appelée
« modérateur ») et assure ainsi une
réaction en chaîne efficace.
Dans les réacteurs à eau légère, c’est
l’eau qui joue ce rôle. Dans d’autres, ce peut
être du graphite. En France, il s’agit, le plus
souvent, d’oxyde d'uranium naturel plus ou moins
enrichi. On peut aussi utiliser du MOX ou du
thorium.
Quant au fluide « caloporteur »,
il transporte la chaleur produite vers la turbine.
Ce peut être de l’eau pressurisée ou bouillante,
du gaz, du sodium ou du sel fondu, selon la
technologie retenue.
La majorité des 440 réacteurs nucléaires
exploités actuellement dans le monde sont des
réacteurs dits de 2
ème génération,
construits entre les années 1970 et 1990.
Étant donnée la part importante (77%) du
nucléaire prise dans le monde, cela impose de
rappeler brièvement les principales
caractéristiques de six catégories de réacteurs
qui ont été mis en service
([1]).
* Deux mots sur les réacteurs de 3ème génération ?
Si quelques réacteurs de 2
ème génération,
sont encore en construction en Chine, c’est
désormais le standard 3
ème génération
qui semble retenu pour toute nouvelle
construction. En effet, en Europe et en Amérique
du Nord, les principales autorités de sûreté ont
pris des positions très claires sur la nécessité
d’adopter ce standard pour bâtir de nouveaux
réacteurs dits « évolutionnaires » qui ne
représentent pas de « saut technologique » par
rapport à ceux qui ont été construits
précédemment, mais l’intégration du retour
d’expérience de l’exploitation des réacteurs de 2
ème génération,
essentiellement en matière de sûreté et de
performance.
En France, l’offre de réacteur de 3
ème génération
est portée par l’EPR, dont la conception s’appuie
sur la longue expérience d’exploitation des
réacteurs à « eau pressurisée » de
technologie plus récente, bénéficiant d’un
processus d’innovation ininterrompu (
[2])
permettant d’obtenir de
meilleures performances d’exploitation (encore
supérieures aux réacteurs REP en fonctionnement) (
[3])
et un nouveau standard de
sûreté. Étant un prototype, ITER n’aura pas pour
vocation à produire de l’électricité.
* Et pour demain ?
La technologie du réacteur à
« neutrons rapides » en s’inscrivant en
rupture technologique avec les précédentes
générations de réacteurs, pourrait être disponible
à partir de 2050. La particularité de ces
réacteurs de 4
ème génération
en cours de développement sera de consommer
l’intégralité du combustible nucléaire (uranium et
plutonium) et de réduire d’autant le volume et la
toxicité des déchets radioactifs grâce à la
transmutation (
[4]).
* Et pour après-demain ?
Ce sera la fusion nucléaire, domaine sur
laquelle les ingénieurs du nucléaire travaillent
avec le projet ITER, qui aura plusieurs fonctions
[5]),
sachant
qu’étant un prototype, il n’aura pas pour vocation
à produire de l’électricité.
Comme l’énergie du soleil, la fusion
nucléaire vise à fusionner des noyaux très petits,
des isotopes de l’hydrogène (le deutérium et le
tritium) pour produire une énergie illimitée. Un
premier prototype devrait en démontrer la
faisabilité technique, mais pas avant une
quinzaine d’années. Cela étant dit, on apprend que
des études sont en cours sur des réacteurs au
thorium, dont la qualité majeure serait de ne pas
risquer l’explosion.
* Cela amène à en savoir un peu plus
sur ce thorium ?
Ce minerai est au cœur d’un intense débat
depuis les années 60. Les anti-thorium contestent
pratiquement tous les avantages supposés qu’il
présenterait (
[6]).
Ses plus fervents défenseurs
le présentent comme l’« atome vert », la
possibilité d’un nucléaire propre (
[7]).
Pour David MacKay (
[8]),
nous disposons déjà de la
technologie permettant d’utiliser le
thorium (
[9]),
sachant que la prometteuse
recherche menée dans les années 50 et 60 aux
États-Unis aurait été stoppée au profit de la
filière à l’uranium, afin de fabriquer des armes
nucléaires.
En France, un petit groupe de chercheurs du
CNRS basés à Grenoble travaille depuis 1998 sur un
réacteur rapide à sels fondus (MSFR), qui
utiliserait le thorium comme combustible
liquide (
[10])
et permettrait de produire
de l’énergie pour 10.000 ans !
Récemment, la Chine a massivement
investi dans la filière thorium. L’Inde, qui
possède le quart des réserves mondiales, l’utilise
déjà depuis quelques années, dans des réacteurs de
3
ème génération
dits « Candu ».
Des
divergences se font entendre dans le mouvement
écologique. Tous sont d'accord qu’il est urgent de
faire quelque chose, mais quoi ? Jonathan
Porritt, président de la « Commission du
Développement Durable » écrit : «
Un nouveau
programme de construction de centrales
nucléaires n'a aucune justification à l'heure
actuelle, et [...] toute proposition de ce type
serait incompatible avec la stratégie de
développement de l'énergie durable [du
gouvernement]» ; et «
une
stratégie non nucléaire pourrait et devrait être
suffisante pour fournir toutes les réductions en
carbone dont nous avons besoin d'ici 2050 et
au-delà, et pour assurer l'accès à des sources
d'énergie fiables ».
En revanche, l'écologiste James
Lovelock écrit :
«
Il est maintenant bien trop tard pour mettre en
place le développement durable ».
Selon lui, l'énergie issue de la fission
nucléaire, sans être la panacée à long terme que
réclame notre planète épuisée, est «
le
seul remède efficace que nous ayons maintenant à
notre disposition ».
Les éoliennes terrestres sont «
tout
juste un geste destiné à décerner un certificat
de crédibilité environnementale à nos dirigeants ».
Il reste que l’énergie nucléaire a
effectivement le gros avantage de fournir une
énergie continue sans fluctuation à hauteur de 80%
environ de notre consommation. Cependant,
l’accident de la centrale nucléaire de
Three
Mile Island (réacteur à eau
pressurisée) (
[11]),
mais également et surtout les catastrophes
majeures de Tchernobyl (réacteur de type RBMK) (
[12])
et
de Fukushima (
réacteur de
type REB à
« eau bouillante ») (
[13])
sont encore dans
l’inconscient collectif et font froid dans le dos
quand on y pense (
[14]).
À l’interrogation de savoir si la France
risquait d’être frappée par un accident nucléaire
majeur, plusieurs réponses ont été apportées (
[15]).
En effet, on ne peut écarter l’hypothèse
d’une explosion d’un réacteur ou indépendamment du
réacteur proprement dit, d’un important
tremblement de terre, d’un autre tsunami,
d’un attentat terroriste depuis un drone ou un
avion.
* Simplement par curiosité, avez-vous
quelques précisions sur les réacteurs
nucléaires naturels d’Oklo ?
Il y a un milliard sept cents millions
d’années, une partie de ce qui est maintenant la
carrière d’uranium d’Oklo (Gabon) a connu des
réactions nucléaires en chaîne, comparables à
celles utilisées dans les réacteurs actuels, mais
avec des caractéristiques très surprenantes (
[17]).
*
Dans
les énergies polluantes, les gaz de schiste
étant donné les diverses prises de position à
leur égard, méritent d'y consacrer quelques
mots ?
Il s’agit d’un gaz naturel, essentiellement
composé de méthane, emprisonné dans des roches
poreuses situées entre 1.500 et 3.000 mètres de
profondeur. Son extraction nécessite des
techniques de fracturation et de forage horizontal
(
[18]).
Aux États-Unis, il est largement exploité
et utilisé comme alternative au gaz et au pétrole
depuis le début des années 2000.
Face à la raréfaction des énergies fossiles
conventionnelles, les gaz de schiste suscitent des
convoitises. Bien que son exploitation reste
limitée à quatre pays (États-Unis, Canada,
Pologne, Chine) (
[19]),
de nombreux pays ont déjà
entamé des recherches afin d'accéder à ce gaz
(Pologne, Autriche, Allemagne, Suède et
Royaume-Uni).
Considéré comme étant une manne
énergétique, il ne fait pourtant pas l’unanimité.
Cependant, cette source d’énergie est loin d’être
à l’abandon, même en Europe où des techniques
d’extraction considérées moins polluantes et moins
dangereuses pour l’environnement sont développées.
Aux avantages largement commentés aux
Etats-Unis (
[20]),
s’ajoute l’existence de
recherche de solutions acceptables pour toutes les
parties prenantes, d’autres méthodes d’extraction
étant en cours d’expérimentation pour accélérer
l’abandon de la fracturation hydraulique, méthode
considérée comme très dangereuse pour
l’environnement (
[21]).
Finalement, malgré ces conséquences
écologiques non négligeables, le gaz de schiste
continue à intéresser de nombreux gouvernements et
entreprises extractrices. Pour cause, son
exploitation a eu un impact économique inespéré,
notamment aux États-Unis qui sont les premiers
producteurs mondiaux : diminution de la
dépendance énergétique ; baisse des prix de
l’énergie ; création d’emploi ; regain
de compétitivité des entreprises, sont autant de
bénéfices tirés de ce gaz naturel
« non
conventionnel » (
[22]).
* Quels en sont ses inconvénients ?
Présenté par ses partisans comme une source
d’énergie abondante, bon marché et moins polluante
que les autres hydrocarbures (charbon et pétrole),
le gaz de schiste soulève cependant de nombreuses
interrogations quant à ses impacts
environnementaux réels (
[23]).
À ce stade, retenons que malgré les
opportunités économiques qu’il offre, lesdits
impacts de son extraction ont conduit d'autres
États, comme la France et la Bulgarie, à suspendre
les recherches.
C’est ainsi qu’en France, l'interdiction de
la fracturation hydraulique de la loi Jacob (
[24])
a récemment été confirmée
par le Conseil constitutionnel qui a rejeté la
requête d'une société texane, ce qui a créé un
soulagement pour tous ceux qui pensent que l'accès
à l'énergie ne doit plus être synonyme de
pollution irresponsable. Après la mobilisation de
7.000 à 15.000 opposants dans le Gard, fin février
2016, la ministre de l'environnement (Ségolène
Royal) a confirmé que, dans le cadre de la réforme
du code minier en cours, une disposition sera
intégrée afin de renforcer la sécurité juridique
des interdictions de recherche de gaz de
schiste (
[25]).
Bien sûr, il existe des avis divergents :
les défenseurs de la nature estiment que les
impacts sont jugés trop importants pour justifier
une exploitation à grande échelle ; les
entreprises productrices estiment, quant à elles,
que les risques de pollution sont tout à fait
maîtrisables si les mesures adéquates sont prises.
* Pouvons-nous maintenant aborder les
énergies renouvelables, en débutant par les
éoliennes ?
Tout le monde sait que l’énergie éolienne
permet de fabriquer de l'électricité grâce à la
force du vent. Cela s’effectue selon deux
typologies d’installations : industrielles (grands
parcs éoliens raccordés au réseau électrique) (
[26])
et domestiques (petites
éoliennes installées chez les particuliers), ce
qui représente de nos jours environ 3% de la
production totale d’électricité dans le monde.
Les trois pays disposant des plus grands
parcs éoliens sont la Chine, les États-Unis et
l'Allemagne.
Quant à la France, elle représentait déjà
plus de 12.000 emplois directs à fin 2014.
Il est bon d’ajouter que les effets nuisibles de
ces éoliennes «
onshore » (
[27])
ont conduit à construire
des éoliennes au large («
offshore »),
où les vents sont plus forts et plus constants et
des éoliens flottants, ce qui répond à la fois aux
impératifs sociétaux et aux impératifs
énergétiques.
Certes, les spécialistes nous disent qu’il
faut environ 2.000 éoliennes de 2 Mw pour
remplacer un réacteur de 1.000 Mw, mais il reste
qu’elles ne sont qu’un appoint car, de surcroît,
elles ne fonctionnent que pour des vents de 50 à
100 km/h. Il s’agit donc d’une énergie
intermittente, tant que les conditions de stockage
des parcs n’auront pas été améliorées.
Cependant, de sensibles améliorations sont
envisagées, par exemple avec des hélices munies
d’une turbine verticale, laquelle démarre avec peu
de vent sans avoir besoin de s’orienter, ni de
silencieux. Sans contrainte d’orientation du vent,
d’esthétique, peu coûteuses, pouvant être autonome
et/ou reliées au réseau, pouvant avoir une gestion
intelligente de l’énergie en la stockant ou la
restituant selon les besoins, cette nouvelle
génération d’éoliennes serait alors la bienvenue.
C’est ainsi qu’une petite entreprise américaine
(«
Sheerwind »), pense avoir
trouvé la solution aux principaux problèmes que
rencontre l’éolien : stockage, raccordement
au réseau, production discontinue en raison de la
variation du vent, avec son projet
« Invelox » (pour «
Increasing
the velocity of the wind ») (
[28]).
* Et l’énergie marémotrice ?
Provenant des phénomènes des marées (
[29]),
en France, elle est
exploitée par EDF avec l'usine marémotrice de La
Rance en Bretagne et celle qui ferme la baie du
mont Saint-Michel par une digue de 40 km. Il en
existe également ailleurs (
[30]).
Il reste à espérer que d’autres projets
voient le jour sur nos côtes, ou que d’anciens
soient repris, tel celui du port
« der-Wrac'h » dans le Finistère qui
avait été abandonné, en 1930, faute de
financement, en pleine crise financière de 1929.
Le Royaume Uni, il y a une quinzaine
d’années, a testé la première centrale
marémotrice, mais cette fois, en utilisant les
courants sous-marins, plus réguliers que les
courants de marées de surface ou la houle.
Sachant qu’il existe plus de 40 sites dans
ce pays riche en côtes où une telle expérience est
possible, l'énergie potentielle qui serait
recueillie permettrait de générer les trois-quarts
de l'électricité du pays.
* L’énergie hydraulique, comme
l’énergie marémotrice, est fournie par le
mouvement de l'eau ?
Exact, mais ici, cette appellation concerne
des centrales hydroélectriques qui permettent de
fabriquer de l'électricité, grâce à la force de
l'eau. Cette force dépend soit de la hauteur de la
chute d'eau (centrales de haute ou moyenne chute),
soit du débit des fleuves et des rivières
(centrales au fil de l'eau).
En France, la petite hydroélectricité
fournie par environ 2.500 petites centrales sur
250.000 km de rivières représente 12 à 14 % de la
production hydraulique, soit 1/3 du total de
l’énergie électrique renouvelable nationale (
[31]).
Elle est donc la première
source d'électricité renouvelable en France.
La France est le 2
ème pays
européen producteur d’hydroélectricité, derrière
la Norvège.
En Europe, 17 % de l'électricité produite est
d'origine hydraulique, ce qui en fait la première
des énergies renouvelables et la troisième source
de production d'électricité derrière l'électricité
thermique fossile (charbon, fuel, gaz) et le
nucléaire.
Dans le monde, avec 16 % de la production
électrique mondiale, elle représente près
de 20 % des capacités électriques
mondiales et constitue ainsi la troisième source
de production électrique mondiale, derrière le
charbon (40 %) et le gaz (19 %).
* N’oublions pas l’énergie solaire
thermodynamique ?
Il s’agit de l'un des modes de valorisation
du rayonnement solaire direct. Cette technologie -
superficie pouvant atteindre plusieurs centaines
de milliers de mètres carrés - consiste à
concentrer le rayonnement solaire à l’aide de
collecteurs pour chauffer un fluide à haute
température et produire ainsi de l’électricité ou
alimenter en énergie des procédés industriels.
L’Agence Internationale de l’Énergie
prévoit ainsi une contribution du solaire
thermodynamique à hauteur de 11,3 % de la
production d’électricité mondiale à l’horizon
2050, soit l’équivalent de la consommation
électrique des États-Unis.
En octobre 2012, on recensait déjà une
capacité de production d’origine solaire
thermodynamique de près de 2.500 Mw.
De nos jours, plus de 3.000 Mw sont en
cours de construction et près de 14.000 MW en
développement, à travers le monde. D’autres
programmes sont en cours de lancement, à l’image
de celui de l’Arabie Saoudite, qui prévoit la
réalisation de 25 000 MW de centrales
solaires thermodynamiques d’ici à 2030. Il s’agit
donc d’un marché considérable à l’échelle
mondiale.
* N’oublions pas également celle
qui y est rattachée sous le nom d’énergie
solaire ?
L'énergie solaire est une source d'énergie
qui dépend du soleil permettant de fabriquer de
l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques
ou des centrales solaires thermiques, grâce à la
lumière du soleil captée par des panneaux
solaires.
Elle a trouvé un supporteur dans
l’encyclique
(« Laudato
Sii ») du pape François où figure, en
toutes lettres, cette phrase sur l'écologie : «
La
terre, notre maison commune, semble se
transformer toujours davantage en un immense
dépotoir».
Cette formule, pour le moins choc, employée
par le Saint Père restera probablement dans
l'histoire de la prise de conscience des défis
écologiques du XXI
ème siècle
et nous devons nous en féliciter.
C'est ainsi que pour relever ce défi, les
bâtiments catholiques de France ont décidé de
s'équiper de centrales photovoltaïques en toiture.
Un volume de 2,5 Mw a déjà été programmé pour
début 2017 sur des toitures de bâtiments dans une
dizaine de diocèses.
Ajoutons qu’en France, fin juillet 2016,
pour la première fois, le gouvernement a enfin
décidé, par ordonnance, de lancer un plan
ambitieux en matière d’autoconsommation
d’électricité solaire collective.
Noter que d’aucuns estiment que l’énergie
solaire - comme l’éolien - est une énergie
alternative avec des rendements faibles. De plus,
la fabrication de panneaux solaire est un gouffre
en énergie car il faut mettre en œuvre de la
silice à des températures supérieures à
1.000°C ; le recyclage de ces panneaux
entraîne de nouveaux déchets. Finalement, étant
donné que d’un point de vue coût, le retour
d’investissement se fait sur environ 15 ans, la
durée de vie d’un panneau est réellement de 20 ans
environ, sachant qu’à partir de 15 ans son
rendement déjà faible diminue fortement a cause du
vieillissement des matériaux, l’énergie solaire
n’est donc toujours pas une solution !
* La Biomasse, rarement évoquée, ne
crée-t-elle pas, elle aussi, de
l’énergie ?
La biomasse représente l’ensemble de la
matière organique, qu’elle soit d’origine végétale
ou animale. Elle peut être issue de forêts,
milieux marins et aquatiques, haies, parcs et
jardins, industries générant des co-produits, des
déchets organiques ou des effluents d’élevage.
Cette matière organique est la matière qui
compose les êtres vivants et leurs
résidus avec comme particularité d’être
toujours composée de carbone (du bois aux feuilles
en passant par la paille, les déchets
alimentaires, le fumier,…). Pour faire court,
une source d’énergie tirée de ce qui pousse et de
ce qui vit et qui ne risque pas de s'épuiser,
comme c'est le cas des énergies fossiles (pétrole,
charbon, gaz) (
[32]).
De plus, la biomasse dégage très peu de gaz
à effet de serre. Bien sûr, tout comme le charbon
ou le pétrole, lorsque des éléments de la biomasse
brûlent, cela dégage du dioxyde de carbone (CO
2),
le principal gaz responsable du réchauffement
planétaire. La différence, c'est que la biomasse
ne fait pas qu’émettre du CO
2, elle en
stocke aussi, simplement en poussant ! (
[33]).
Ainsi, grâce à la photosynthèse, lorsque
l'on brûle de la biomasse et tant que l'on ne
dépasse pas son accroissement naturel, la
ressource est préservée. En effet, la combustion
restitue la même quantité de dioxyde de carbone
qui a été absorbée durant la croissance de la
plante (
[34]).
* Le biogaz ?
Énergie renouvelable issue de la biomasse,
le biogaz est un gaz combustible (méthane (CH
4)
à 65% et de CO
2 à
35%) résultant de la méthanisation (ou digestion
anaérobie) de déchets fermentés. Les sources les
plus courantes de biogaz proviennent des stocks de
matière organique volontaires ou involontaires
(les cultures ; les décharges ; les boues des
stations d'épuration ; les effluents d'élevages ;
les déjections animales ; les déchets agricoles
(résidus de culture et d'ensilage) ; effluents de
laiteries, retraits des marchés, gazons, etc.) ;
les effluents des industries agroalimentaires ; le
fond des lacs et marais) (
[35]).
En France :
→ la récupération du biogaz de décharge est
obligatoire depuis l'arrêté du 9 septembre 1997
qui impose la recherche de solutions de
valorisation énergétique du biogaz ou de sa
destruction thermique (torchage) en cas de
non-valorisation, afin d'éviter les nuisances
olfactives et l'impact environnemental du
méthane ;
→ en 2013, ce gaz de décharge fournissait plus de
70% de la production d'énergie primaire issue du
biogaz dans le pays, avec ses 578 sites de
production (
[36]) ;
→ en 2016, dans le cadre des SRADDET (Schéma
Régional d’Aménagement et de Développement Durable
du Territoire) et de la déclinaison de la
stratégie nationale biomasse, les régions
préparent la rédaction d'un « Schéma régional
biomasse ».
* Pour terminer, pouvons-nous parler
des nouveaux carburants alternatifs à
l’essence et au gasoil, utilisés par tous les
modes de transport, terrestres, maritimes et
aérien ?
Au rythme actuel de consommation, quatre
raisons majeures justifient la recherche de
nouveaux carburants :
→ l’augmentation du coût du baril due à une offre
des producteurs inférieure à la demande, la
limitation de la production «
Peak oil »
(
[37])
ayant déjà été atteinte
quelquefois ;
→ l’épuisement dans un soixantaine d‘années des
réserves pétrolières ;
→ le fort enchérissement de cette source d'énergie
(et d’éventuelles tensions géopolitiques) qui
précéderont la pénurie physique ;
→ la lutte contre le changement climatique qui
pousse à réduire les émissions de CO
2 des
véhicules.
La recherche de sources d'énergie alternatives -
et si possible sobres en carbone - s’est donc
posée et a conduit à l’existence de cinq
carburants qui devraient dominer le marché :
→ Les carburants alternatifs.
→ L’électricité.
→ Les biocarburants (ou agrocarburant). Tirés de
la biomasse (plantes telles que les oléagineux,
les céréales ou la canne à sucre, matière
organique animale telle que les lisiers ou les
boues d'épuration), ils représentent aujourd’hui
4,4 % du marché. La Scandinavie, pionnière dans le
domaine, recycle ainsi les résidus de l’industrie
du bois. Il existe toutefois une grande disparité
entre les différents pays d’Europe. Une idée,
encore à l’état de développement, serait
d’utiliser les micro-algues, dont la production ne
présente que des avantages, et dont la croissance
par photosynthèse permet de recycler le CO
2.
→ Le GPL. Bien qu’il ne soit pas encore développé
dans tous les pays, l’objectif serait d’avoir une
station tous les 150 km, et une pour 150.000
habitants dans les zones urbaines.
→ Le GNV. L’idée est d’implanter une station tous
les 100 km, et une par 100.000 habitants.
→ L’hydrogène. Ce sera la solution la plus
écologique. L’objectif fixé est de disposer d’une
station tous les 300 km, ainsi que d’une pour
250.000 habitants d’ici 2020.
Ajoutons les carburants de synthèse :
→
un
pétrole à base d’air. Des ingénieurs
britanniques sont parvenus à transformer l’air en
pétrole de synthèse à base d’air et d’électricité,
obtenu grâce à un procédé chimique complexe (prise
le dioxyde de carbone présent dans l’air et
l’hydrogène présent dans l’eau, transformés en
carburant) :
→
un
biocarburant aux bactéries. Une start-up
américaine pense avoir réussi à contourner le
problème, de façon spectaculaire. Avec le
« e-éthanol », issu de bactéries
génétiquement modifiées (
[38]).
* D’autres sources d’énergies ?
On peut citer :
→ l'énergie géothermique issue de l'énergie de la
terre qui est convertie en chaleur (
[39]) ;
→ l’énergie osmotique repose sur un phénomène
physique (
[40])
a
été produite par une première centrale osmotique
construite en 2009 à Tofte (Norvège), puis une
deuxième a été crée au Japon, et une troisième est
en cours de construction aux États-Unis.
* Conclusion sur les énergies
polluantes et renouvelables ?
Certes, il est rassurant de constater
l'émergence d'une prise de conscience générale
quant à l’impérieuse urgence de découvrir des
énergies substituables. Cependant, force est de
constater également l’existence de profondes
divergences entre les uns et les autres au sujet
des sources d'énergies actuelles et
prévisionnelles.
Il en résulte qu’ignorant tout ce qu'il
faut connaître pour se faire une idée des enjeux
et des défis à relever, d’aucuns ont bien du mal à
privilégier l’un ou l'autre des avis exprimés.
4.- La défense de la langue française
* Le français est aujourd'hui la cinquième langue
la plus parlée au monde avec 274 millions de
lecteurs, il est la troisième langue des affaires
dans monde, la quatrième langue d'Internet.
Goethe, Fichte, Humboldt - ces trois penseurs de
langue allemande favorable à l’éclosion de
concepts philosophiques - ont été unanimes à
déclarer que «
l’âme d’un peuple vit dans
sa langue », donc «
Oui,
l’âme de la France vit dans sa langue, le
français ». (article de François Tard.
Tribune du Progrès - n° 60 - Hiver 2016-017).
* Pour participer au progrès de la
francophonie : ALF (Avenir de la Langue
Française) 34 bis rue de Picpus 75012 Paris.
avenirlf@laposte.net. Tél :
01 43
40 16 61.
* On sait, certes, que le chien
« aboie », le chat « miaule »,
le cheval « hennit », le corbeau
« croasse », l’éléphant
« barri », le mouton « bêle »,
l’abeille « bourdonne », le loup
« hurle », Mais François Tard (les
éditions de la bouteille à la mer) propose
d’enrichir notre vocabulaire en rappelant quelques
verbes de la façon dont les animaux
s’expriment :
L’aigle « trompette » ; la bécasse
« croule » ; la cigogne
« craquette » ; la chouette
« chuinte » ;la corneille
« corbine » ; l’aigle «
trompette » ; l’alouette
« grisolle » ; le hibou
« hulule » ; l’hirondelle
« gazouille » ; les moineaux
« piaillent » ; le paon
« braille » ; la perdrix
« cacabe » ; la pie
« jacasse » ; le pinson
« ramage » ; le ramier
« caracoule » ; la tourterelle et
la colombe « roucoule » ;
l’alouette « grisolle » ; le faisan
et l’oie « criaillent » ; le geai
« cajole » ; la
huppe « pullule » ; le paon
« braille » ; le pivert
« picasse ».
Le bouc et la chèvre « chevrotent
» ; le canard « nasille » et les
canards « nasillardes » ; la
grenouille « coasse » ; le lapin
« glapit » ; le lièvre
« vagit » ; la souris
« chicote » ; l’âne
« braie » ; le bœuf
« beugle » ; le tigre
« miaule » ; la vache
« meugle » ; le cerf
« raie » ; le chameau
« blatère » ; le sanglier
« grommelle ».
* Quant au transport aérien, étant donné que la
langue de communication en aéronautique
est l’anglais dans le monde entier ; que
les manuels des constructeurs et des compagnies
sont rédigés en anglais, il est impossible
d’échapper à l’américanisation de notre langue.
C’est ainsi que, par exemple, le mot
« écrasement » - traduction officielle
du mot «
crash » - n’est jamais
utilisé !
[1].- 1.-
Le
REP ou réacteur à eau pressurisée. L'eau
sous pression est à la fois le caloporteur et le
modérateur. Le combustible utilisé est de
l'uranium enrichi. Ce type de réacteur qui est le
plus répandu dans le monde. Représentant environ
55 % des réacteurs installés, c’est donc le
principal des réacteurs en exploitation, en
construction et en projet. En France, tous les
réacteurs destinés à la production d'électricité
sont des REP (excepté le réacteur de recherche
Phénix, exploité par le CEA et EDF et mis à
l'arrêt à l’automne 2009). L’eau est à la fois
« modérateur » et
« caloporteur ». Elle est maintenue sous
pression, pour maintenir son état liquide même à
une température de 300°C.
2.-
Le
REB ou réacteur à eau bouillante. Un REB
fonctionne avec de l’uranium enrichi. L’eau
circulant dans le cœur est, comme dans les REP,
« caloporteur » et
« modérateur ». Mais contrairement au
réacteur à « eau pressurisée », l'eau
de refroidissement n’est pas pressurisée mais
vaporisée dans le cœur et passe directement dans
la turbine, sans circuit secondaire. L’enceinte
de confinement empêche la dissémination de
produits radioactifs en cas d’endommagement du
cœur.
La plupart des REB ont été construits aux
États-Unis, au Japon, en Suède, en Finlande, en
Russie et en Suisse. La filière des REB
représente environ le quart des réacteurs
construits dans le monde.
3.- Le
réacteur
à « eau lourde ». L’eau
lourde est à la fois le
« caloporteur » (mis sous pression) et
le « modérateur ». C'est une eau
constituée de molécules d'eau dont l'atome
d'hydrogène est un atome de deutérium, isotope
lourd de l'hydrogène. Cette « eau lourde »
est une combinaison d’oxygène et de deutérium
qui, absorbant moins les neutrons que
l’ « eau ordinaire », permet
d’utiliser l’uranium naturel comme combustible,
sans avoir à l’enrichir. 48 réacteurs à eau
lourde pressurisée sont exploités dans le monde.
4.-
RCG
ou réacteur à
« caloporteur gaz ». Le fluide
« caloporteur » est un gaz (CO
2 ou
hélium) Porté à haute température, il alimente
directement la turbine sans échangeur
intermédiaire. Le « modérateur » est
le graphite. Le combustible est un uranium
enrichi.
Il permet la réalisation de centrales de petites
tailles (de 100 à 300 MW) et peut également
fonctionner avec des neutrons rapides. On en
compte que 15 dans le monde, essentiellement au
Royaume-Uni. Savoir que :
- dans les années 1950, la France a développé
une filière dérivée des RCG, la filière Uranium
Naturel Graphite Gaz (UNGG). Arrêtées à partir
du milieu des années 1980, les 9 centrales UNGG
françaises sont en cours de démantèlement.
- qu’une nouvelle génération de réacteurs à
« caloporteur gaz » et «modérateur
graphite » est exploitée au Royaume-Uni par
«
EDF Energy » (filière AGR
«
Advanced Gas-cooled Reactor »).
5.-
Le
RBMK ou réacteur
de grande puissance à tubes de force de
conception soviétique utilise comme combustible
l’uranium faiblement enrichi ; de l’«eau
légère normale » comme
« caloporteur » ; du graphite
comme « modérateur ». Ce réacteur ne
nécessitant ni enrichissement massif, ni eau
lourde a aussi pour particularité de produire
une grande quantité de plutonium (utilisé dans
la fabrication de certaines armes nucléaires),
ce qui a motivé son développement par l’Union
Soviétique où 15 exemplaires sont en
exploitation, tous situés en Russie.
6.-
Le
RNR ou réacteur à neutrons rapides. Il
n'utilise pas de « modérateur », mas
un combustible fortement enrichi associant de
l’uranium et du plutonium sous forme d’oxyde, de
carbure, de nitrure ou encore d’alliage
métallique. Le fluide « caloporteur »
est un métal liquide (le sodium) ou un gaz
(l'hélium). Il peut générer de la matière
fissile, d'où son nom de
« surgénérateur ». En France, le
réacteur Phénix fonctionne avec cette
technologie.
Retour dans le texte
[2].-
À l’étranger, les réacteurs de type APR1400,
AP1000 et ATMEA (issus de la collaboration d’AREVA
et MHI) sont de cette génération.
Retour dans
le texte
[3].-
Meilleure disponibilité, notamment pour la
maintenance ; plus grande puissance du
réacteur (1.650 MWe) qui permet de réaliser des
économies d’échelle ; durée d’exploitation
d’au moins 60 ans ; meilleure rendement
avec une réduction de 10 % de l’utilisation du
combustible ; réduction du volume des
déchets à vie longue de 30 % ;
développement des options technologiques en
rupture ; démontrer la production d’énergie
de fusion en produisant 400 MW ; démontrer
la sûreté de fonctionnement et le faible impact
de la fusion sur l’environnement.
Retour dans
le texte
[4].-
La France
est pionnière dans le domaine des RNR. Le CEA
concentre ses recherches sur deux filières de
réacteurs, dites à neutrons rapides : la filière
refroidie au gaz, qui apparaît comme une option
à long terme dont la faisabilité n’est pas
encore démontrée, et la filière refroidie au
sodium, avec le projet de démonstrateur
technologique ASTRID («
Advanced Sodium
Technological Reactor for Industrial
Demonstration »), dont le CEA est
maître d’ouvrage, pour les études. ASTRID est un
projet ambitieux, mené dans un cadre
collaboratif. Pour sa mise en œuvre, le CEA
s’est entouré d’industriels qui participent aux
études dans le cadre d’accords de collaboration
prévoyant une contribution sur fonds propres des
partenaires.
Retour dans le texte
[5].-
Consolider
la physique des plasmas en combustion
thermonucléaire ; démontrer la production
d’énergie de fusion en produisant 400 MW ;
démontrer la sûreté de fonctionnement et le
faible impact de la fusion sur l’environnement.
Retour dans
le texte
[6].-
Principal
obstacle : alors que la France souhaite réduire
la part du nucléaire dans sa production
d’énergie de 75 à 50% d’ici à 2025, investir
dans le thorium reviendrait à relancer la
filière.
Retour
dans le texte
[7].-
Car il
est trois fois plus abondant dans la nature que
l’uranium, dont les ressources pourraient être
épuisées d’ici à 2100 ;
- beaucoup plus difficile à utiliser pour
fabriquer des bombes nucléaires ;
- et son utilisation comme combustible produit
beaucoup moins de déchets, qui peuvent pour la
plupart être réinjectés dans le réacteur.
Retour dans
le texte
[8].-
David MacKay,
professeur au département de Physique de
l’Université de Cambridge et
« Fellow » à la « Royal
Society ». En octobre 2009, il a été nommé
Conseiller scientifique en chef au Département
britannique de l’énergie et du changement
climatique. Dans son ouvrage « L’énergie
durable. Pas que du vent ! », il a analysé
et quantifié, sans parti pris ni tabou, toutes
les alternatives durables aux combustibles
fossile.
Retour
dans le texte
[9].- «
Avec des ajustements mineurs,
le thorium peut être utilisé comme combustible
dans les réacteurs actuels, en addition d’un
peu d’uranium. Et une réflexion existe sur
d’autres types de réacteurs, qui ont
fonctionné par le passé et dont les propriétés
en termes de sécurité étaient excellentes ».
Retour dans
le texte
[10].-
Avec ce type
de réacteurs surgénérateurs, 100% de la
ressource utilisée comme combustible sont
consommés, à la différence des réacteurs actuels
: seul 1% de l’uranium extrait entre en effet
dans la création d’énergie. On gagne à la fois
sur les ressources, qui deviennent
potentiellement infinies, et sur les déchets. Et
ce réacteur est intrinsèquement sûr, extrêmement
stable et facilement pilotable.
Retour
dans le texte
[11].-
Accident
classé au niveau 5 des événements nucléaires,
survenu le 28 mars 1979, près de Harrisburg,
dans l'État de Pennsylvanie aux Etats-Unis.
Retour
dans le texte
[12].-
La catastrophe
nucléaire majeure de Tchernobyl est survenue le
26 avril 1986 dans la centrale Lénine, située à
l'époque en République socialiste soviétique
d'Ukraine en URSS. Il s'agit de la plus grave
catastrophe nucléaire du XX
ème siècle,
classée au niveau 7, le plus élevé sur l'échelle
internationale des catastrophes nucléaires.
Retour
dans le texte
[13].-
La catastrophe
de Fukushima Daiichi du 11 mars 20011 a été
provoquée par un séisme de magnitude 9, suivi
d'un tsunami qui a dévasté les côtes du Japon.
Cet accident nucléaire majeur a été classé au
niveau 7, le plus élevé de l'échelle
internationale des événements nucléaires, ce qui
le place au même degré de gravité que la
catastrophe de Tchernobyl de 1986.
Retour
dans le texte
[14].-
Sans oublier,
depuis 1952, une dizaine d’incidents et
accidents limités au site.
Retour dans le texte
[15].-
Bruno
Chareyron, directeur de la Commission de
recherche et d'information indépendantes sur la
radioactivité (CRIIRAD) a estimé que la France
n'avait pas su tirer les leçons de Fukushima.
Une liste noire des cinq centrales nucléaires à
fermer en priorité a été publiée en 2013: de
Fessenheim (Alsace), doyenne des centrales ; de
Blayais (Gironde) ; du Bugey (Ain) ; de
Gravelines (Nord) ; du Tricastin (Drôme).
Retour
dans le texte
[16].-
Claude Gelès.
Membre du Comité iThEC. Ancien ingénieur au
Commissariat à l’Énergie Atomique. Ancien
ingénieur supérieur au CERN. Fondateur, avec
Carlo Rubbia, du groupe «
Emerging Energy Technologies »
au CERN.
Retour dans le texte
[17].-
En 1971, les
chercheurs du CEA ont observé que la mine d’Oklo
contenait des zones de minerai très riche en
uranium, mais se sont aperçus que la teneur
isotopique en isotope 235 de l’uranium qui en
était extrait, était inférieure à celle
universellement reconnue pour l’uranium naturel.
Un examen approfondi a mis à jour des variations
importantes de teneur isotopique d’un point à
l’autre du minerai. Le phénomène a pu être
expliqué : il y a un milliard sept cents
millions d’années, des réactions de fission se
sont déclenchées, initiant et entretenant une
réaction en chaîne.
Au total, 16 réacteurs nucléaires « naturels »
ont été identifiés dans la région d’Oklo et un
autre à Bangombé (au sud-est).
Contrairement aux réacteurs actuels conçus pour
tourner à pleine puissance pendant quelques
décennies, ces réacteurs naturels ont fonctionné
au ralenti pendant quelque 100 000 ans. La
puissance volumique de ces réacteurs naturels
était toutefois à l’époque près d’un million de
fois plus faible que les réacteurs construits
par l’homme !
Retour dans le texte
[18].-
Le naturel est
extrait par facturation hydraulique puis
transporté par pipelines vers des usines de
liquéfaction ou il est transformé en GNL, alors
transporté à bord de gigantesques navires (les
méthaniers) vers des usines de regazéification
avant de injecté dans le réseau de transport
habituel.
Retour
dans le texte
[19].-
Actuellement,
les États-Unis et le Canada sont les deux
principaux producteurs de gaz naturel provenant
de formations de schistes avec une production
qui atteint 39 % de la production nationale de
gaz aux USA et 15 % au Canada (seulement 1% en
Chine).
Retour
dans le texte
[20].-
Le prix du gaz
y est ainsi devenu jusqu’à 4 fois moins cher
qu’en Europe à cause de l’augmentation de
l’offre suite à l’exploitation du gaz de schiste
qui représente aujourd’hui 23 % de la production
gazière totale américaine; le gaz de schiste a
stimulé l’ensemble de l’industrie qui dispose
désormais d’une source d’énergie bon marché ;
les entreprises extractrices réalisent des
chiffres d’affaires annuels mirobolants ;
génération de 900.000 emplois directs et
indirects d’ici 2015, rien qu’aux États-Unis ;
droit à une redevance de 12,5 % du chiffre
d’affaires aux propriétaires terriens qui
acceptent d’accueillir les puits de forage (du
fait que contrairement aux législations
européennes, la loi américaine leur reconnaît la
propriété du sous-sol; intérêt des municipalités
qui appliquent diverses taxes ; importance de la
réserve mondiale - d’au moins 100 ans d’énergies
disponibles - estimée à 207.000 milliards de m
3,
soit plus de 30 % de la réserve totale de gaz,
en plus des 345 milliards de barils d’huile de
schiste, soit 10 % des réserves totales de
pétrole.
Retour
dans le texte
[21].-
Parmi
celles-ci figure l’extraction exothermique ou
fracturation sèche. Apparue en Chine, elle ne
nécessite ni eau, ni additifs chimiques, ni
charges explosives. L’extraction exothermique
repose, au contraire, sur la perforation
pneumatique de la roche sédimentaire avec du gaz
chaud comme l’hélium liquide. Celui-ci peut
augmenter 700 fois de volume sous l’effet de la
chaleur.
Retour dans le texte
[22].- Le gaz
« conventionnel non-associé » est un
gaz naturel présent sous la couche terrestre,
dans les gisements de pétrole. Il n’est pas
mélangé à la couche terrestre d’où son
appellation « non-associé ». À l’heure actuelle,
il représente la forme la plus exploitée de gaz
naturel. Le gaz « non conventionnel »
est un gaz naturel piégé dans des roches de
faible perméabilité et difficiles d'accès. Il
nécessite pour son extraction des méthodes
spécifiques.
Retour dans le texte
[23].-
Conséquences
néfastes : Existence d’une fuite de méthane, un
gaz à effet de serre jusqu’à 20 fois plus nocif
sur le climat que le CO
2 ;
menace à l’environnement en cas de fuite dans
l’utilisation d’additifs chimiques nécessaires à
la préparation du liquide de la fracturation
hydraulique ; risque de pollution du sol et de
la nappe phréatique en cas de fuite des liquides
lors du processus d’injection lui-même, en fait
peu élevé puisque les entreprises extractrices
utilisent désormais des tubes en acier renforcé
; exploitation irrationnelle et recyclage des
ressources en eau, sachant donné qu’un seul
puits de gaz de schiste consomme plus de 10.000
m
3 durant
une seule opération de fracturation ;
déforestation perturbant les écosystèmes et
altérant la beauté des paysages, causer des
déforestations et perturber les écosystèmes.
Retour
dans le texte
[24].-
En France, la
loi Jacob du 13 juillet 2011 dispose que «
En
application de la Charte de l'environnement de
2004 et du principe d'action préventive et de
correction prévu à l'article L. 110-1 du code
de l'environnement, l'exploration et
l'exploitation des mines d'hydrocarbures
liquides ou gazeux par des forages suivis de
fracturation hydraulique de la roche sont
interdites sur le territoire national ».
La fracturation hydraulique, qui vise à injecter
un liquide sous pression pour fracturer la roche
en profondeur et en extraire un combustible
fossile est donc interdite.
Retour dans le texte
[25].-
Cette annonce
fait suite au jugement du 28 janvier 2016,
lorsque le tribunal administratif de
Cergy-Pontoise avait, à la demande des sociétés
« Total Gas Shale Europe » et
« Total Exploration et Production
France », annulé la décision du 12 octobre
2011 par laquelle avait été abrogé le permis
exclusif de recherches d'hydrocarbures dit de
Montélimar.
Retour dans le texte
[26].-
En France, une
éolienne de 2 MW permet en moyenne d’alimenter
en électricité environ 900 foyers.
Retour
dans le texte
[27].-
Effets sur le
paysage (esthétique) ; problèmes de bruit et
d’interférences électromagnétiques de certaines
éoliennes bas de gamme. D’autre part, l’éolienne
freine le vent, et affecte donc l’écosystème
dans lequel elle s’implante. L’éolienne produit
aussi de l’ombre qui fait fuir la faune
alentour, et du bruit qui fait peur aux oiseaux
qui migrent donc détruisant souvent ainsi des
écosystèmes centenaires. En effet, il s’agit de
plusieurs milliers d’oiseaux migrateurs décimés
par ces moulins qui se trouvent sur leur tracé.
Les pro-éoliens répondent que l’esthétique est
beaucoup plus dénaturé par les plusieurs
milliers de kilomètres de poteaux supportant les
câbles transportant l’électricité à haute
tension que par les éoliennes et que les effets
sur les oiseaux est minime.
Retour dans le texte
[28].-
Avec des
éoliennes en forme d’entonnoir, l’air est aspiré
dans un conduit où sa vitesse est décuplée,
avant de passer dans une turbine ou un
générateur. Le rendement en termes d’énergie
produite serait ainsi trois fois plus important
qu’avec une éolienne classique, à vitesse de
vent égale. Ces éoliennes présenteraient
d’autres avantages : le coût net par MWh produit
serait 38% inférieur ; un vent de 3km/h suffit
pour commencer à produire de l’électricité
(contre 10 à 15 km/h avec une éolienne
classique) ; la turbine étant basée au sol,
elles sont beaucoup plus petites, ainsi que les
pales (« la moitié de la taille, trois fois plus
d’énergie ») ; elles permettraient d’éviter
les nuisances liées aux vibrations des éoliennes
pour les personnes vivant à proximité.
Savoir que des experts ayant modélisé la
technologie « Invelox », sont arrivés
à des conclusions opposées.
Retour dans le texte
[29].
L’énergie est
issue des mouvements de l'eau créés par les
marées et causés par l'effet conjugué des forces
de gravitation de la lune et du soleil. Elle est
utilisée soit sous forme d'énergie potentielle
(l'élévation du niveau de la mer), soit sous
forme d'énergie cinétique (les courants des
marées).
Retour
dans le texte
[31].
La puissance
totale des installations en France continentale
se décompose de la façon suivante :
centrales au « fil de l’eau » :
26 % ; centrales de type « éclusée » :
16 % ; centrales de « lac » : 40 % ; STEP
(Stations de Transfert d’Énergie par
Pompage) : 18 %.
Retour
dans le texte
[32].-
En effet,
quand la moindre goutte de pétrole met des
millions d'années à se former dans le sous-sol,
il faut avoir que les arbres, eux, rien qu’en
France, fabriquent 81 millions de mètres cubes
de bois chaque année !
Retour dans le texte
[33].-
Les plantes
sont en effet les plus efficaces des usines
chimiques, dont les scientifiques rêvent de
reproduire la machinerie parfaite depuis des
décennies. Elles sont capables de transformer le
dioxyde de carbone de l'air, la lumière du
soleil et l'eau en énergie et en oxygène grâce à
une réaction chimique : la photosynthèse. Ce
mécanisme permet aux plantes de grandir, mais
également participe au quotidien à lutter contre
le réchauffement en fixant le carbone et en
rendant l'air respirable grâce à la production
d’oxygène (O
2). Par exemple, chaque
tonne de bois poussée équivaut ainsi à 0,5 tonne
de dioxyde de carbone fixé !
Retour
dans le texte
[34].-
Émission et
absorption de CO
2 sont
donc très proches dans le temps ce qui permet un
bilan équilibré et un impact sur l’environnement
presque nul. Ce qui n’est pas le cas pour les
énergies fossiles car le carbone est relâché
plusieurs centaines de millions d'années après
son absorption.
Retour dans le texte
[35].-
Le biogaz y
est produit naturellement par les sédiments
organiques qui s'y accumulent. L'utilisation du
biogaz du lac Kivu (entre le Rwanda et la
République démocratique du Congo.) entreprise il
y a plus de 40 ans est maintenant développée à
grande échelle.
Retour dans le texte
[36].-
En
2014, quelques petits réseaux de chaleur sont
déjà alimentés par du biogaz : celui de Pernay
(1.000 habitants) en Indre-et-Loire ; de Le
Plessis-Gassot dans le Val-d'Oise avec 23 foyers
alimentés par le gaz d'une décharge d'ordures
ménagères. La ministre Ségolène Royal a lancé le
projet de 200 territoires à énergie positive, et
annoncé un appel à projet visant 1.500 projets
de méthaniseurs en 3 ans dans les territoires
ruraux.
Retour
dans le texte
[37].-
Le pic
pétrolier est le sommet de la courbe de
production d'un puits, d'un champ pétrolier ou
d'une région de production ; l'expression « pic
pétrolier » (ou «
peak
oil »
en anglais) désigne le plus souvent le pic
pétrolier mondial, le moment où la production
mondiale de pétrole plafonne avant de commencer
à décliner.
Retour dans le texte
[38].
Le processus
est le suivant : Les bactéries sont entreposées
dans des tubes de trois centimètres de diamètre
qui servent de réacteur, remplis d’eau non
potable et de CO2 issu d’activités
industrielles. Exposées au soleil, elles
exploitent la photosynthèse pour produire de
l’éthanol ou du gazole, carburant « vert »,
inépuisable et abordable.
Retour dans le texte
[39].-
Pour
capter l'énergie géothermique, on fait circuler
un fluide dans les profondeurs de la Terre. Ce
fluide peut être celui d'une nappe d'eau chaude
captive naturelle, ou de l'eau injectée sous
pression pour fracturer une roche chaude et
imperméable. Dans les deux cas, le fluide se
réchauffe et remonte chargé de calories (énergie
thermique). Ces calories sont utilisées
directement ou converties partiellement en
électricité. L'énergie géothermique est
localement exploitée pour chauffer ou disposer
d'eau chaude depuis des millénaires, par exemple
en Chine, dans la Rome antique et dans le bassin
méditerranéen.
Retour dans le texte
[40].-
L’osmose.
Lorsqu’une quantité d’eau salée et une quantité
d’eau douce entrent en contact, séparées par une
membrane semi-perméable, les molécules de sel
attirent l’eau douce à travers la membrane. Ce
passage génère une surpression sur la masse
d’eau salée, qui peut alors être canalisée vers
une turbine.
Retour dans le texte