mis à jour / updated :


Dominique Vermersch écrit
  20 octobre 2004  

* NOUS AVONS DEBUTE SUR SUPERSONIQUE.
OU
QUAND LES SECONDS DEVIENNENT PREMIERS (SIC).

L’article d’André MEROLA (54 - HELIOT ) paru dans le numéro de septembre 2.004 de notre revue m’a donné l’idée d’écrire cet article en complément du sien.
La promo 58 – Blériot avait retrouvé les bonnes habitudes de l’affectation en trois escadrons en fonction du classement de sortie et du choix de l’arme choisie.
Les « meilleurs » du premier escadron partirent donc commencer leur formation sur Fouga et ensuite sur T 33 et Ouragan à MEKNES pour les chasseurs.
Ceux du deuxième escadron débutèrent leur formation à SALON sur Fouga en août 1960 et après environ 120 heures partirent eux directement à TOURS en avril 1961.
Les événements politiques ayant obligé l’Armée de l’Air à abandonner ses bases marocaines et donc en particulier MEKNES, ceci entraîna que les « meilleurs » du premier escadron n’ayant pas fini leur progression revinrent la terminer à TOURS.
Nous les retrouvâmes avec plaisir mais fûmes étonnés de leurs performances aéronautiques. Il faut dire qu’à l’époque, toute la progression sur T33 se faisait avec un moniteur et donc jamais de solo ; ensuite c’était le passage sur Ouragan où il fallait évidemment gérer la solitude du futur chasseur.
Donc revenus à TOURS, nos « meilleurs » se retrouvèrent bientôt sur Ouragan.
Alors nous du deuxième, nous assistâmes à toute une série de crash hélas parfois mortel, éjections, atterrissage en campagne sur des terrains d’aéro-club tout surpris de voir arriver un Ouragan.
Le commandement réagit très rapidement à cette situation difficile et décidât immédiatement de modifier la progression du « deuxième » qui bénéficiât de toute une série de premières, n’en déplaise aux « meilleurs ».
Tout d’abord nous fûmes lâchés sur T-bird après une quinzaine d’heures Tout se passât très bien et ensuite après 80 heures environ nous passâmes sur MystèreIV.
    Nous ne doutions de rien et même si certains vieux moniteurs hésitèrent quelque peu à abandonner l’Ouragan pour ce nouveau  coursier, quant à nous nous n’eûmes pas d’état d’âme.


    Petit bilan provisoire pour le deuxième :
    Premier à être entièrement formé en France sur réacteur
    Premier à savoir voler dans de vrais nuages
    Premier à être lâché sur T-bird
    Premier encore à voler sur Mystère IV


    C’était déjà pas mal et reléguaient les « meilleurs » loin derrière !
    Mais ce n’est pas fini car vous n’ignorez pas que le Mystère IV était supersonique à la différence de l’Ouragan et dans notre progression, il y avait un vol supersonique.
    Le 31 octobre 1961, une kyrielle de Mystère IV prirent la direction de la mer et passèrent le mur du son en léger piqué les uns après les autres.
    Le « deuxième » devenait celui des tous premiers Eléves-Pilotes supersoniques sur monoplace.
    Après une dizaine d’heures de ce brillant aéronef nous fûmes macaronés le 13 novembre  1961.

    Ce bilan vous montre que même si les « meilleurs » furent sans doute très bons dans leurs unités, il convient d’apprécier à leur juste valeur les suivants qui ont fait preuve d’aussi brillantes qualités d’adaptation dés leur début et qui après avoir défriché, ont ouvert une nouvelle voie si bénéfique aux futures générations… fermez le ban.                                  

D. VERMERSCH,  (58-BLERIOT)   Article paru dans le numéro 180 de mars 2005 de la revue « Le Piége »


Le deuxième    devient le premier      !!!  Seul le troisième    a mérité sa place  

                                                                                                   

  

 


15 février 1961, T-33 et Ouragan quittent Meknès pour Tours   source l'excellent site de Didier Lecoq, Aéroplane de Touraine L'histoire de l'aviation en Indre-et-Loire des origines à nos jours

 15 février 2011

En Touraine, ce n’est plus un secret depuis le 8 février. Depuis la cérémonie pour l’arrivée du lieutenant-colonel Guillemin de Montplanet et le départ du colonel Fouchier, commandant la base aérienne de Tours : la 30e escadre de chasse tout temps quitte Tours pour Reims. Elle est remplacée par l’école de chasse de Meknès. Quelques jours plus tard, le 15 février – il y a donc 50 ans –, 75 avions quittent le Maroc pour la Touraine.  Il y a 45 T-33 – dont le 044 (WL) sans doute piloté par Roger Parodi, moniteur de l’école de chasse – et 30 MD-450 Ouragan. Roger Parodi met 2 h 25 min pour parcourir la distance.

Deuxième vague de départ le 23 février  avec 10 T-33 et 18 Ouragan. Cette fois, Roger Parodi est en MD-450 Ouragan, le premier chasseur à réacteur entièrement de conception française. Cet avion, le n°154, codé UU (F-TEUU) est particulier. C’est l’avion magasin, celui sur lequel on se sert quand il manque une pièce. A l’origine, cet avions devait être laissé à Meknès. Il n’en a rien été. Roger Parodi le conduit de Meknès à Tours, en deux jours, avec escales notamment à Oran et Cazaux.

Cet Ouragan terminera sa carrière sur un pylône, en exposition statique à la base de Tours. Restauré par les mécaniciens de la base, il quitte définitivement Tours pour faire son entrée, le 12 octobre 1978, au musée de l’Air, au Bourget. Il y est encore même s’il a perdu ses couleurs de l’école de chasse.

Ce 50e anniversaire de l’école de chasse à Tours sera marqué par la sortie d’un numéro collecteur d’Alpha 705 et une cérémonie, le jeudi 9 juin 2011.

Pour " l'Ouraganias" voir le site de ==>    Le site de Pyperpote